Le groupe aérien Air France-KLM a annoncé jeudi avoir dégagé un résultat d’exploitation à 178 millions d’euros au T4, pour le deuxième trimestre consécutif, grâce en particulier à la reprise du trafic transatlantique et des liaisons long-courrier. Et il termine 2021 avec un EBITDA positif de 745 millions d’euros, et une perte nette en fort recul.
Pour la période d’octobre à fin décembre 2021, le groupe franco-néerlandais affiche un résultat d’exploitation positif à 178 millions d’euros, en hausse par rapport à la période pré-Covid (quatrième trimestre 2019), « malgré un chiffre d’affaires plus faible mais compensé par le contrôle des coûts et les programmes de restructuration ». Les activités Réseaux et maintenance ont toutes deux affiché un résultat d’exploitation positif. Le résultat net au T4 d’Air France-KLM s’établit à -127 millions d’euros, en amélioration de 874 millions d’euros par rapport au même trimestre de l’année dernière, soutenu par un chiffre d’affaires de 4838 millions d’euros, soit 2475 millions d’euros de plus que le quatrième trimestre de l’année dernière.
Pour l’année entière 2021, Air France-KLM « a continué à faire preuve de souplesse et d’agilité afin de proposer une offre adaptée à ses clients ». Selon son communiqué, les efforts considérables de transformation et de restructuration réalisés pendant la crise ont ouvert la voie « à une position durable de leader européen de l’aviation ». Le Groupe a ainsi pu clôturer l’année 2021 avec un EBITDA positif de 745 millions d’euros (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement), en hausse de 2440 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Le chiffre d’affaires annuel ressort à 14,32 milliards d’euros, au-dessus des estimations des analystes ; et la perte nette reste conséquente à 3,9 milliards d’euros, même si elle a nettement diminué par rapport aux 7 milliards de 2020.
Après « un premier semestre affecté par les confinements en France et aux Pays-Bas, et des restrictions de voyage dans le monde entier », la reprise a été visible « à partir du mois de juin et s’est poursuivie au second semestre ». Grâce à des restrictions de voyage moins strictes, le Groupe a pu « profiter de la reprise de manière rentable ». La dette nette a atteint 8,2 milliards d’euros, soit une diminution de 2,8 milliards d’euros par rapport à la fin de l’année 2020, « grâce à la première série de mesures de renforcement du capital ». Le groupe a transporté au total 44,669 millions de passagers l’année dernière, avec une recette unitaire à 4,78 centimes d’euros (en hausse de 6,1% par rapport à 2020, et atteignant 5,77 centimes au seul T4).
Air France-KLM rappelle la commande l’année dernière de 100 avions de la famille Airbus A320neo avec des droits d’achat pour 60 avions supplémentaires pour KLM et Transavia, et a signé une lettre d’intention pour l’achat de 4 avions Airbus A350F Full Freighter pour Air France avec des droits d’achat pour 4 avions supplémentaires, afin d’augmenter la capacité de fret chez Air France.
Après « un bon début de quatrième trimestre et la réouverture des Etats-Unis début novembre, la progression du variant Omicron a entravé en décembre la poursuite de l’augmentation des coefficients de remplissage pour le trafic moyen-courrier et domestique. Certains vols ont dû être annulés en janvier en raison des taux d’infection élevés en France et aux Pays-Bas. Dans ce contexte, le groupe de l’alliance SkyTeam prévoit en 2022 une capacité en sièges-kilomètres offerts pour l’activité réseaux passage d’Air France-KLM à un indice compris entre 73% et 78% au premier trimestre 2022 par rapport au premier trimestre 2019 ; pour 2022, aucune prévision ne sera fournie « en raison de l’incertitude concernant la situation sanitaire et la réouverture du Japon et de la Chine ».
Le Directeur général du Groupe Benjamin Smith a déclaré : « Le quatrième trimestre 2021 a marqué un tournant pour Air France-KLM. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, le Groupe a affiché des résultats supérieurs à ceux d’avant la pandémie, avec un résultat d’exploitation positif. Si la fin du trimestre a vu le retour des restrictions de voyage avec le variant Omicron, la performance globale reflète à la fois la hausse de la demande et le résultat de nos efforts de transformation. La crise n’est pas encore terminée, mais cela nous rend optimistes pour l’avenir, car nous accélérons nos efforts pour améliorer nos performances d’un point de vue économique et environnemental.
Le CEO a ajouté : « Les investissements dans le renouvellement de la flotte de toutes les compagnies aériennes du Groupe – notamment la commande conjointe de 100 appareils de la famille Airbus A320neo avec des droits d’acquisition pour 60 appareils supplémentaires et la lettre d’intention pour 4 Airbus A350F Full Freighter – incarnent cet objectif et soulignent notre volonté de préparer l’avenir dès aujourd’hui. Je tiens à remercier nos clients pour leur confiance, ainsi que nos employés pour leur engagement indéfectible envers le Groupe tout au long d’une autre année difficile mais marquée par un certain nombre de réussites ».
Perspectives : l’objectif de marge opérationnelle à moyen terme du groupe Air France-KLM est inchangé. Le Groupe « poursuit ses initiatives de transformation rapide et confirme son ambition financière à moyen terme avec pour objectif à long terme d’atteindre une compétitivité accrue. Pour ce faire, le Groupe continue d’optimiser sa flotte, sa main-d’œuvre, son réseau, ses coûts et poursuit ses efforts en terme de développement durable ». Air France-KLM prévoit un retour de la capacité en sièges-kilomètres offerts aux niveaux de 2019 en 2024.
Côté emploi, Air France (hors filiale Transavia France) a diminué le nombre d’ETP (équivalents temps plein) de 7800 à la fin de 2021 par rapport à décembre 2019. Le plan de départ volontaire se poursuit à Air France (hors Transavia toujours) et 700 ETP supplémentaires quitteront la compagnie en 2022. KLM a finalisé la réduction des ETP à la fin de 2021, ce qui se traduit par 5500 ETP de moins. Les coûts d’exploitation ont été réduits en 2021, avec 800 millions d’euros de bénéfices structurels pour KLM et 1,0 milliard d’euros de bénéfices structurels pour Air France à la fin de 2021. Air France estime atteindre d’ici la fin 2022 des bénéfices structurels de 1,4 milliard d’euros par rapport à 2019. La réduction du nombre d’ETP, parmi d’autres initiatives de transformation clés, permettra de réduire le coût unitaire de 4 à 6% à prix du carburant constant lorsque la capacité sera revenue au niveau de 2019.
L’ambition financière du Groupe à moyen terme est maintenue avec un objectif de marge opérationnelle reconfirmé entre 7% et 8% en 2024. Le cash-flow libre d’exploitation ajusté hors éléments exceptionnels (paiement du litige cargo et les reports de charges sociales accumulées pendant la période de la crise du Covid-19) est attendu positif en 2023. Le ratio dette nette/EBITDA d’environ 3x en 2023 sera abaissé entre 2,0x et 2,5x en fonction de la deuxième étape de la recapitalisation.
Biglouille a commenté :
17 février 2022 - 14 h 05 min
AF KLM revient dans le vert, ça fait plaisir !
Benzine a commenté :
18 février 2022 - 12 h 16 min
Il faut dire aussi que c’est grâce aux prix pratiqués sur la destination Algérie.
Un vol Paris Tunis a 85€ et pour
Pratiquement la même distance un paris Alger a 600€ avec des avions toujours complets.
@Benzine a commenté :
19 février 2022 - 13 h 21 min
Pour aller du centre ville de Paris à CDG en taxi c’est pratiquement 100 euros , idem pour un tgv de Paris vers Marseille, alors 300 euros par trajet entre paris et Alger ça n’a rien d’extravagant !
Le transport aérien a rendu habituel et normal pour certains ,dont Benzine , le fait de parcourir des distances inimaginables , de consommer pour ce faire de grandes quantités de carburant , tout cela pour une somme d’argent ridicule (85 euros pour Tunis cités en exemple ) ….
GAZOIL a commenté :
19 février 2022 - 15 h 46 min
Un seul vol par jour autorisé par l’état algérien ….
La rareté et la difficulté augmentent les prix … ( Financer une escale pour un seul vol par jour coûte cher …)
De nombreux vols se font à vide dans le sens Paris Alger en raison d’absence d’autorisation de trafic par l’état algérien pour aller chercher des algériens afin qu’ils rentrent en France. Forcément ça double les prix ….
Etc etc ….
Bref le couplet ” la France s’enrichît sur le dos de tel ou tel ” repris ici ou là n’a pas de sens si on cherche bien les différents détails qui permettent de comprendre .
Mais on préfère faire simple alors ….