EasyJet : perte divisée par 2, optimisme pour 2022

La compagnie aérienne low cost easyJet a multiplié par cinq son chiffre d’affaires et divisé par deux sa perte avant impôts lors du dernier trimestre, et ce malgré l’impact sur les voyages du variant Omicron de la Covid-19. Et l’optimisme est de mise pour 2022, notamment suite à l’annonce par le Royaume-Uni de la levée des restrictions de voyages dès le 11 février.

Au premier trimestre décalé clos le 31 décembre 2021, la spécialiste britannique du vol pas cher affiche des résultats encourageants : le trafic (11,89 millions de passagers) et les revenus (805 millions de livres) ont été multipliés par cinq par rapport à la même période l’année précédente. EasyJet souligne dans son communiqué que l’impact d’Omicron s’est fait ressentir en décembre, notamment sur le coefficient d’occupation de ses monocouloirs Airbus (77% contre 66% il y a un an, mais en-dessous des 80% attendus), le nombre de vols opérés étant passé de 2858 à 11.891 (avec 251 avions en moyenne contre 152). Mais les capacités de ce trimestre écoulé restent à 64% des niveaux de 2019.

La perte avant impôts pour le trimestre achevé au 31 décembre était de 213 millions de livres, contre 423 millions un an plus tôt, « parallèlement à une réduction significative de la consommation de trésorerie d’exploitation ». Les coûts généraux du groupe s’élevaient à 1,018 milliard de livres (T1 2021 : 588 millions), « principalement en raison du niveau de capacité plus élevé par rapport à la même période de l’année dernière. En raison de l’impact d’Omicron, un nombre accru d’équipes de réserve est détenu pour protéger de manière proactive l’opération et minimiser tout impact sur nos clients des niveaux d’absence plus élevés de l’équipage ».

La performance financière d’easyJet a été « conforme aux attentes de la direction, malgré l’évolution de l’environnement qui a vu une augmentation des restrictions de voyage à la fin du trimestre en réponse à la variante Omicron ». La compagnie s’attend à ce que le dernier variant en date « continue d’avoir un impact sur les performances à court terme au deuxième trimestre » (celui en cours). Mais elle a aussi constaté, après les annonces de début janvier sur la suppression des tests avant le départ, « une amélioration soutenue des volumes de réservation ».

Et elle « se félicite de la nouvelle selon laquelle le Royaume-Uni bénéficiera de voyages sans restriction à partir du 11 février, ce qui a donné un nouvel élan aux réservations qui, selon nous, continueront d’avoir un impact positif sur les ventes à l’avenir ». Depuis le 5 janvier, d’autres pays dont la France ont emboîté le pas en assouplissant les restrictions, ce qui est « un pas de plus vers la liberté de circulation dans toute l’Europe », rappelle easyJet. Selon qui la « capacité de vente du T4 est proche des niveaux de 2019 » (automne prochain), ses « flux de loisirs » devant connaître une forte demande cet été, conformément aux attentes précédentes.

Johan Lundgren, directeur général d’easyJet, a déclaré : « easyJet a produit une amélioration significative d’une année sur l’autre au premier trimestre, malgré l’impact à court terme d’Omicron en décembre, réduisant de moitié les pertes et la consommation de trésorerie par rapport au T1 21 tout en générant des rendements plus élevés des services annexes. Pendant la pandémie, easyJet a transformé de nombreux domaines de l’entreprise, notamment en optimisant son réseau et sa flexibilité et en trouvant des économies de coûts durables. Cela aide à compenser partiellement la pression inflationniste, tout en modifiant progressivement les revenus auxiliaires, ce qui nous rapporte maintenant ».

« Nous prévoyons un été solide à venir, avec une demande refoulée qui verra easyJet revenir à des niveaux de capacité proches de 2019, avec des itinéraires de plage et de loisirs au Royaume-Uni particulièrement performants. Nous restons convaincus qu’easyJet continuera à gagner des clients et nous sommes enthousiasmés par nos plans pour l’été, alors que nous identifions de nouvelles opportunités dans nos bases clés qui, parallèlement à notre offre auxiliaire modifiée, offriront des rendements solides et durables aux actionnaires », a conclu le CEO.

Berlin @AJ