En dépit de conditions sanitaires et de restrictions de déplacement toujours élevées, l’aéroport Nice-Côte d’Azur termine l’année 2021 avec un trafic supérieur à ses attentes, à 6,54 millions de passagers, marqué par le retour des vols long-courriers à partir de la saison estivale. En parallèle, l’aéroport a poursuivi ses efforts en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, obtenant l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+.
Après une première année de pandémie de Covid-19, la plateforme niçoise a pu « retrouver des couleurs » en 2021, affichant un trafic commercial passagers de 6,54 millions de voyageurs, soit un « taux de rebond » de 45% par rapport aux niveaux de 2019, avant la pandémie de Covid-19. Cette évolution moyenne masque selon le communiqué du gestionnaire une « disparité » entre le premier semestre, très touché par les mesures de confinement et qui a connu un taux de reprise moyen de 23%, et un second semestre « bien mieux orienté qui affiche un taux de reprise moyen de 64% par rapport à 2019 ».
Si le trafic est resté largement porté par les lignes domestiques (69% par rapport à 2019) et Schengen (39,8%), le trafic international affiche un « retour volontariste », avec près d’un quart de reprise du trafic, essentiellement concentré sur le second semestre.
« Cette reprise du trafic passagers, et plus particulièrement des vols long-courriers, témoigne de la vigueur de l’attractivité de notre territoire, de la confiance des compagnies aériennes comme des voyageurs dans les mesures de sécurité sanitaire mises en œuvre, et nous permette d’être optimiste pour l’année à venir, puisque nous avons déjà un grand nombre de destinations, notamment transatlantiques, dans notre programme prévisionnel de vols pour la saison été 2022 », résume Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
« Par nature plus résiliente, soutenue par l’attractivité du territoire, permettant également les évacuations sanitaires et offrant une alternative aux voyages impératifs en période de moindre trafic commercial », l’aviation d’affaires a retrouvé ses niveaux d’avant-pandémie sur les trois plateformes azuréennes. Le trafic de 2021 s’élevait à 37.000 mouvements à Nice Côte d’Azur, 13.000 mouvements à Cannes-Mandelieu, et 3700 mouvements à Saint-Tropez.
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— Aéroport de Nice (@AeroportNice) October 26, 2021
L’année 2021, « même si elle restera particulière » à cause de la crise sanitaire qui perdure, aura bénéficié des nombreux investissements réalisés par l’aéroport Nice Côte d’Azur en 2021 « pour se positionner comme l’aéroport de demain : un aéroport ultra-performant, totalement sûr d’un point de vue sanitaire et leader dans son engagement de réduire son impact environnemental.
Laboratoire de l’aviation bas carbone ». La reprise progressive du trafic aérien rejoint la stratégie de l’aéroport de promouvoir une aviation bas carbone. En premier lieu par une politique ambitieuse sur ses propres émissions, puisque l’aéroport, déjà neutre carbone depuis 2016, a obtenu l’année dernière l’Airport Carbone Accreditation niveau 4+, le rang plus élevé en la matière. Cela certifie que l’aéroport a réussi à réduire ses émissions de manière absolue (-4,4%), qu’il a chiffré les émissions des avions en demi-croisière et intégré ce volume dans son plan de réduction et de compensation, mais encore qu’il s’est engagé dans une démarche d’absorption du CO2 par des puits de carbone végétaux à proximité de ses terminaux. Avec les aéroports de Cannes-Mandelieu et du Golfe de Saint-Tropez, ces trois plateformes du groupe Aéroports de la Côte d’Azur sont aujourd’hui les seules en France à avoir obtenu cette accréditation.
« Obtenir l’Airport Carbon Accreditation niveau 4+ n’est pas une opération de greenwashing. C’est la reconnaissance factuelle et internationale d’un engagement sincère et d’un plan d’actions ambitieux et inédit. Quand nous réduisons nos émissions directes, en valeur absolue, nous préservons notre territoire. Cela implique de nombreuses actions, la mise en œuvre d’innovations, la recherche quotidienne de solutions pour réconcilier le transport aérien avec les exigences en matière de qualité de l’air. Demain, des avions faiblement émissifs décolleront et atterriront d’aéroports totalement neutres. C’est le sens de l’histoire et nous voulons en être le laboratoire leader dans ce domaine », souligne Franck Goldnadel.
Parmi les dernières innovations mises en œuvre par l’aéroport pour réduire son empreinte carbone, la suppression du chauffage au gaz dans le terminal 1 et son remplacement à l’automne 2021 par une boucle à eau tempérée dont l’énergie provient du réseau d’eaux usées de la Métropole, représente une économie de 700 tonne eqCO2 par an.
En complément des actions menées sur ses infrastructures, l’aéroport accompagne le développement de l’aviation du futur. En septembre, un vol commercial régulier d’Air France reliant Nice à Paris a embarqué, c’était une première à ce niveau, 30% de biocarburant (SAF, Sustainable Aviation Fuel). Quelques jours plus tôt, SAS le prince Albert II de Monaco réalisait le premier vol 100% électrique d’un chef d’Etat à bord d’un Pipistrel Velis Electro ayant décollé de l’aéroport niçois. Ce même avion a ensuite été présenté aux aéroclubs et centre de formation de l’aéroport cannois, afin de faire la démonstration de sa pertinence à intégrer leurs flottes d’avion. « L’avion électrique est adapté pour ce genre de structures et nous allons tout faire pour qu’il s’y démocratise, par des réductions de redevance aéroportuaire et par des subventions à l’achat. L’avion électrique, c’est zéro émission et une réduction du bruit en vol. Nous le devons à notre territoire », explique le dirigeant d’ACA.
Enfin, dernier projet mis sur pied au cours de l’année 2021, Urban Blue travaille à concevoir et mettre en œuvre les infrastructures nécessaires au développement des e-Vtol, avions électriques capables de transporter des passagers sans énergie fossile. La localisation en bord de mer des aéroports Nice-Côte d’Azur et Cannes-Mandelieu favorisera les phases d’expérimentations, en même temps que la saturation des infrastructures au sol du territoire justifie l’émergence d’une offre complémentaire de déplacement.
En 2019, l’aéroport Nice Côte d’Azur était le deuxième de France après ceux de Paris, avec 14,5 millions de passagers, 120 destinations directes et 57 compagnies régulières desservant 44 pays. En dehors de Paris, il est aussi le seul aéroport français à proposer 6 destinations long-courrier en vols réguliers (Bahreïn, Dubaï, Doha, New York, Montréal et Pékin) et à accueillir l’Airbus A380 en vol quotidien.
Sébastien a commenté :
18 janvier 2022 - 16 h 54 min
Bonne nouvelle pour eux.
Personnellement j’aimerais bien savoir si le tramway qui va jusqu’à l’aéroport est un succès ou pas? Et si ce n’est pas un problème pour les usagers (nombreux voyageurs avec beaucoup de bagages)?
Hclaudepie a commenté :
19 janvier 2022 - 9 h 09 min
Je suis niçois et le tramway 2 à l’aéroport est plutôt une réussite en termes de fréquentation. En outre, 2 lignes y ont leur terminus. Il y a suffisamment de place pour les bagages et pour l’emprunter régulièrement je n’ai jamais souffert de voyageurs avec des bagages trop encombrants, même en heures de pointe.
Sébastien a commenté :
19 janvier 2022 - 17 h 03 min
Merci beaucoup pour votre avis 🙂
Ce serait bien que dans d’autres villes de France que le tramway aille jusqu’à l’aéroport. Je sais que ce sera le cas bientôt à Bordeaux par exemple.
À Montpellier, c’est en projet aussi.
Le Tram T7 de Paris s’arrête presque à côté de l’aéroport d’Orly
Rosiale a commenté :
22 janvier 2022 - 13 h 23 min
Je confirme le commentaire! Le tram s’arrête aux portes des 2 aérogares. Nous l’utilisons depuis sa mise en route et économisons à chaque voyage 70 à 80€ de taxi!