Groupement britannique de recherches communes dans l’industrie aéronautique et aérospatiale, l’Aerospace Technology Institute (ATI) a annoncé son projet FlyZero, un long-courrier propulsé par l’hydrogène.
D’une envergure de 54 mètres et propulsé par deux réacteurs, l’avion stockerait son carburant à -250°C dans des réservoirs cryogéniques situés à l’arrière et sur les flancs de son fuselage. Il pourrait transporter jusqu’à 279 passagers à la même vitesse et avec le même degré de confort que les avions actuels. L’espoir est qu’il puisse relier Londres au Royaume-Uni à San Francisco sur la côte ouest des Etats-Unis sans escale, ou même Londres à Wellington en Nouvelle-Zélande avec une seule escale pour refaire le plein d’hydrogène.
Les travaux de recherche initiaux sont financés par le gouvernement britannique à hauteur de 15 millions de livres (17,5 millions d’euros). Ses concepteurs à l’ATI espèrent parvenir à développer un prototype à l’horizon 2030. Outre le projet de long-courrier, ils planchent également sur des concepts de monocouloirs et d’avions régionaux à hydrogène décarboné. Le secrétaire au Commerce britannique, Kwasi Kwarteng, a pour sa part affirmé que ce projet pourrait «définir le futur de l’aérospatial et de l’aviation». «En travaillant avec l’industrie, nous prouvons que de vrais vols neutres en carbone sont possibles, avec l’hydrogène à l’avant-garde pour remplacer les carburants fossiles conventionnels», a-t-il souligné.
L’avionneur européen Airbus a aussi lancé le développement d’avions à hydrogène pour 2035. En attendant, l’industrie aéronautique s’est concentrée sur le carburant durable d’aviation dit SAF (Sustainable Aviation Fuel), qui peut être mélangé au kérosène sur les avions actuels, et la propulsion électrique, qui est limitée aux petits engins comme les taxis aériens en raison du poids des batteries.
Aucun commentaire !