Les nouveaux propriétaires de l’ex compagnie aérienne Jet Airways, qui avait fait faillite il y a presque trois ans, envisageraient de passer l’année prochaine une commande d’une centaine de monocouloirs, Airbus et Boeing étant courtisés.
La « nouvelle » compagnie privée indienne planifie désormais de relancer des vols domestiques initialement entre Delhi et Mumbai fin 2022 ou début 2023, suivis par des liaisons vers l’Asie du Sud-est et le Moyen-Orient puis sur le long-courrier. Mais elle ne dispose plus que de neuf avions, contre 123 au sommet de sa gloire : deux Boeing 737-800, un 737-900 et cinq 777-300ER selon Planespotters. Le nouvel actionnaire, le consortium Jalan-Kalrock, a donc lancé selon l’agence Bloomberg des négociations avec les deux grands constructeurs pour acquérir jusqu’à cent monocouloirs, avec un budget d’environ 12 milliards de dollars.
Boeing fait évidemment figure de favori pour cette possible commande, Jet Airways ayant opéré 150 monocouloirs américains avant sa faillite – et reçu en juin 2018 le premier des 150 737 MAX attendus (via GECAS). Elle avait en outre commandé dix 787 Dreamliner. L’avionneur a en outre le vent en poupe après la commande de 72 MAX par la future low cost Akasa Air lors du Salon de Dubaï. Il fournit aussi des monocouloirs à la low cost SpiceJet, qui a déjà mis en service 13 des 205 MAX commandés.
Airbus serait également sur les rangs avec la famille A320neo, qui règne dans les flottes des low cost indiennes telles qu’IndiGo (250 monocouloirs en service dont 184 A320neo et A321neo, plus de 300 neos commandés) et Go First (ex-GoAir, 59 Airbus dont 52 des 144 A320neo commandés). L’avionneur européen serait prêt à trouver des créneaux de livraisons plus rapprochés pour Jet Airways.
Selon Ankit Jalan, neveu de l’actionnaire Murari Lal Jalan, le consortium pourrait investir dans Jet Airways environ 200 millions de dollars au cours des six prochains mois sous forme de capitaux propres et de prêts : « Nous travaillons sur tout ce que nous devons faire pour rendre une compagnie aérienne opérationnelle – que ce soit l’infrastructure de formation, les systèmes informatiques, le plan marketing – tout cela est en cours d’élaboration au moment où nous parlons. Toutes ces choses s’assembleront magnifiquement au cours des deux ou trois prochains mois », a-t-il déclaré.
La « version 2.0 » de la compagnie aérienne sera toujours full service, et cherchera à convaincre en particulier les voyageurs d’affaires avec un programme de fidélité étoffé. Ankit Jalan estime qu’il y a « assez de place » pour une offre supplémentaire, malgré la concurrence du nouveau géant indien formé par Tata (Vistara) suite au rachat d’Air India – et l’incertitude liée à l’évolution de la pandémie de Covid-19.
Rappelons que Jet Airways avait mis fin à ses vols en avril 2019 et entamé une procédure de faillite deux mois plus tard avec une dette de 1,6 milliard de dollars. Elle a trouvé de nouveaux investisseurs qui ont obtenu en octobre 2020 le feu vert des créanciers pour un redémarrage des opérations. Le recrutement de pilotes a commencé en aout dernier, et son certificat de transporteur aérien (AOC) serait « déjà en cours de revalidation ».
Mylène Farmer a commenté :
6 décembre 2021 - 11 h 59 min
Ca n’existe pas en Inde la liquidation judiciaire ? On peut ressusciter des compagnies comme ça d’accord ok mdr
ALExxx a commenté :
6 décembre 2021 - 12 h 20 min
et ca fait pas trop de compagnies en Inde avec Vistara ? Air India + Indigo + Spice Jet etc ?
Mylène Farmer a commenté :
6 décembre 2021 - 13 h 09 min
Vistara appartient au même groupe qu’Air India depuis son rachat par Tata et vont probablement fusionner à l’avenir donc déjà ça fait moins de concurrence et ça laisse la place à 9W sur le marché domestique. Plus compliqué sur l’International vu la présence massive des compagnies aériennes du Golfe.
Le toulousain a commenté :
6 décembre 2021 - 12 h 57 min
Ah oui avec un pays de 1,3milliards d hab il y a trop de compagnies
Ahah
Sinon ca sera du boeing a 95% pour celle la
Max1 a commenté :
6 décembre 2021 - 13 h 22 min
– ex jet qui a démarré ses opérations en 1993 avec un 37 300 25 ans d existence . Avec une grève des PNT en 2010 . Des niveaux hiérarchiques à rallonge ! Au final une faillite et une énorme dette ! Des hôtels , des personnels non payés ! Et d autres fournisseurs la liste est sans fin ! 1.2M USD
– on éfface tout on garde le nom et on repart …oui il n y a plus de barrière tout est possible dans ce pays et d autres sans doute !
Max1 a commenté :
6 décembre 2021 - 13 h 46 min
– en résumé :
– il serait étonnant que cet ex 9w copié collé fasse des étincelles.
– les autres compagnies sont bien implantées. ( 100 37 en exploitation = c est pas pour demain )
Bencello a commenté :
6 décembre 2021 - 13 h 51 min
On peut imaginer la réorganisation des planning chez Airbus.
Il est vrai que depuis deux ans, la planification de production doit ressembler à une remise en question permanente.
D’autant plus que dans ce cas Boeing a des créneaux de livraison bien plus nombreux, et que les anciens pilotes sont déjà formés sur 737.
Concernant l’investissement de départ, les 200 millions paraissent faibles pour le lancement d’une compagne aérienne avec une ambition de 100 appareils. Le tour de table va devoir s’étoffer très rapidement pour être crédible.
Max1 a commenté :
6 décembre 2021 - 14 h 06 min
– JET la même sortie des artistes à l image de KINGFISHER en 2008 qui avait également laissé des ardoises , du personnels grounded sans salaires et plus , et des avions pour pièces détachées sur les tarmac éloignés de l airport CHENNAI !
– la faillite de Kingfisher n aura pas fait école !
rv2lyon a commenté :
7 décembre 2021 - 11 h 54 min
La problématique entre boeing et Airbus n’est pas la même. D’un côté 4000 commandes de monocouloir à honorer, de l’autre près de 6000. Les prix seront donc plus agressifs chez Boeing qui doit augmenter son carnet de commande pour tenir jusqu’à l’arrivée d’un nouvel appareil et refinancer les fonds propres qui doivent être plus que déficitaires depuis trois ans.
glurps a commenté :
8 décembre 2021 - 14 h 16 min
Mais pourquoi ne pas récupérer les avions de la précédente flotte? ils ne sont pas tous allés à la casse j’imagine. Ou sont-ils passés?
Bizarre de devoir racheter des appareils neufs alors que les cimetières sont pleins d’avions – dont certains très récents.
Que sont-ils devenus?