La compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines compte lancer en début d’année prochaine deux nouvelles filiales, SAS Connect et SAS Link, basées initialement à Copenhague et devant offrir une « flexibilité supplémentaire » sur le court-courrier.
Suite à la publication de résultats financiers toujours impactés par la pandémie de Covid-19 mais qualifiés “d’encourageants », la compagnie scandinave a dévoilé le 30 novembre 2021 une nouvelle stratégie sur le court-courrier, avec la création de deux nouvelles filiales indépendantes. SAS Connect sera basée à l’aéroport de Copenhague-Kastrup, et peut-être « plus tard en 2022 » à Stockholm-Arlanda et Oslo-Gardemoen, tandis que SAS Link n’aurait qu’une base, dans la capitale danoise. SAS Scandinavian les compare ouvertement à KLM Cityhopper et à la low cost Iberia Express, et vise avec elles des passagers loisirs plus nombreux qu’avant la crise sanitaire. Ces filiales ne seraient pas « visibles » par les passagers, mais une simple réorganisation interne.
« Chaque plate-forme est chargée de fournir des services aériens à grande échelle via SAS », a déclaré aux analystes le CEO de la compagnie de Star Alliance Anko van der Werff. « Leur modèle d’exploitation offrira une flexibilité supplémentaire tout en réduisant la complexité et en augmentant la responsabilité de chaque plate-forme indépendante, avec une concentration accrue sur les coûts et l’efficacité. Surtout, c’est vraiment un changement nécessaire afin d’assurer l’avenir de SAS en tant que première compagnie aérienne de Scandinavie ».
SAS Scandinavian n’a pas fourni plus de détail sur les deux filiales, que ce soit en termes de flotte, de réseau ou de modèle – le mot low cost en particulier n’a pas été prononcé. Elle dispose actuellement de sept ATR 72, quatre Airbus A319, onze A320 et 45 A320neo (35 autres commandés), huit A321 et deux des trois A321NEO LR attendus, en plus d’une flotte long-courrier axée sur l’A350-900. Selon certaines sources, SAS Connect aurait droit à neuf A320neo (ceux sous AOC SAS Scandinavian Ireland), tandis que SAS Link opèrerait six Embraer 195 à l’origine inconnue.
La compagnie aérienne avait négocié plus tôt cette année avec les syndicats un nouveau contrat visant une productivité plus élevée et des coûts inférieurs. Les discussions se poursuivent, le CEO ne révélant qu’un seul accord à ce jour, avec les mécaniciens danois. Mais les nouvelles embauches ne passeraient que par ces deux filiales.
« Nous avons toujours une vision assez optimiste pour l’été 2022 et nous espérons, bien sûr, que les conditions du marché reviendront à ce qu’elles étaient » avant la crise sanitaire, a déclaré van der Werff. Et malgré l’apparition du nouveau variant Omicron, il pense dans l’ensemble que « la demande pour l’hiver se stabilise de manière plus positive, et nous devons maintenant comprendre ce que la nouvelle variante peut signifier … Il est trop tôt pour le dire. Nous n’avons pas encore vu grand-chose dans nos données. [Mais] les gens n’aiment pas cette incertitude ».
SAS Scandinavian Airlines prévoit d’exploiter 150 lignes comprenant 90 destinations cet hiver.
JEJE a commenté :
2 décembre 2021 - 11 h 46 min
Alors que chez nous , on ferme les lignes et tout le monde en train !!!!!
glurps a commenté :
2 décembre 2021 - 12 h 46 min
SAS crée son Transavia…
Greg6 a commenté :
2 décembre 2021 - 18 h 53 min
J’ai de gros doutes sur le terme “filiale pas visible”.
Et sur ce que ça signifie.
Pour un équivalent Cityhopper, “sas link” donc, qui serait équipé d’embraer 195, ce serait cohérent le “pas visible”.
Car c’est la prolongation directe de sas, mais sur des lignes moins denses.
Par contre sas opère déjà des jets régionaux, des crj 900 de 90 places par l’intermédiaire de sous-traitants : Nordica et CityJet. Vont ils continuer sous la marque “sas link”, ou être totalement remplacés par des embraer de la nouvelle filiale ?
D’ailleurs, ils préfèrent ouvrir leur propre filiale pour des e195 plutôt que faire de la sous-traitance, c’est intéressant comme choix.
Mais pour sas connect, cette affaire est moins compréhensible.
S’ils veulent une filiale plus orientée low-cost ou loisirs, il faut plutôt la distinguer de la marque principale.
Le client doit comprendre ce qu’il achète.
Ils parlent d’Iberia Express en exemple, mais il me semble que la différence avec Iberia est bien visible.
(En tout cas je la vois bien sur les appareils, avec express marqué en très grand. Mais je ne prends pas Iberia donc je n’ai pas “l’expérience client”)
Le terme “pas visible”, ça signifie opérer des vols strictement identiques à ceux de sas, au niveau couleurs/logo/code/service.
en gros donc... a commenté :
3 décembre 2021 - 8 h 18 min
…ce qui est prévu de “non visible” pour le client, ce sont les salaires abaissés et les conditions de travail surchargées…
inex a commenté :
3 décembre 2021 - 12 h 55 min
Les pauvres choux… mon Dieu, on va les plaindre.