La compagnie aérienne low cost easyJet affiche sur l’année financière à fin septembre une perte avant impôts de 1,136 milliard de livres sterling (1,33 milliards d’euros), en hausse par rapport à 2020 alors que la pandémie de Covid-19 continue de faire des ravages dans le secteur de l’aviation. Mais la bonne saison estivale passée lui permet d’envisager un retour d’ici l’été prochain aux capacités d’avant la crise sanitaire.
Il est « trop tôt pour dire quel impact le variant Omicron peut avoir sur les voyages en Europe et toute autre restriction à court terme qui pourrait en résulter », mais la spécialiste britannique du vol pas cher « est préparée à des périodes d’incertitude comme celle-ci », dit-elle en préambule de la présentation des résultats financiers annuels 2020-2021. Les pertes ont augmenté de plus d’un tiers par rapport au chiffre de -835 millions de livres enregistré l’année dernière, avec un trafic de 20,4 millions de passagers, en baisse de 57,5% par rapport aux 48,1 millions de l’année précédente. Le coefficient d’occupation moyen des Airbus d’easyJet recule de 14,7 points de pourcentage à 72,5%, sur une offre en siège ayant reculé de 48,9%. Le chiffre d’affaires total s’est élevé à 1,45 milliard de livres (-51,6%).
Commentant ces résultats dans un communiqué, le directeur général d’easyJet Johan Lundgren a déclaré : « easyJet traverse la pandémie avec une force renouvelée, après avoir transformé l’entreprise en optimisant notre réseau et notre flexibilité, offrant des économies de coûts significatives tout en faisant évoluer les revenus accessoires. Ces initiatives, en plus de notre bilan solide de qualité investissement, donnent à easyJet une force renouvelée pour gérer d’autres perturbations des voyages liées à Covid, ainsi qu’une plate-forme pour accélérer notre croissance et générer de solides rendements pour les actionnaires ». Le dirigeant a souligné son ambition de « dépasser nos objectifs fixés en début d’année ».
EasyJet rappelle avoir optimisé son réseau et réaffecté des avions vers des bases à plus forte contribution parallèlement au lancement de deux bases saisonnières supplémentaires à Malaga et Faro. « Avec des plans ambitieux pour une croissance rentable, nous développons nos positions de leader sur des bases clés telles que Gatwick et Milan avec des créneaux et des avions supplémentaires cette année. Nous avons 118 avions en commande avec 59 options et droits d’achats confirmés, pour continuer à s’appuyer sur (cette stratégie) dans les années à venir », a souligné Johan Lundgren. « En résumé, nous restons conscients que de nombreuses incertitudes subsistent alors que nous traversons l’hiver, mais nous voyons une opportunité pour easyJet de gagner des clients et de prendre des parts de marché à ses concurrents au cours de cette période ».
La low cost prévoit pour les trois premiers mois de 2022 une offre à environ 70% des niveaux de 2019, avant d’atteindre à l’été des capacités proches de celles d’avant la pandémie « alors que les gens prennent leurs vacances d’été tant attendues ».
EasyJet opérait fin septembre 2021 une flotte de 308 avions (-22 par rapport à fin septembre 2020), dont 59% possédés en propre et 41% loués : 97 A319, 160 A320, 37 A320neo et 14 A321neo. Son carnet de commandes fin novembre chez Airbus est le suivant : A320neo (39 livrés, 102 en commandes, 6 options et 53 droits d’achats) et A321neo (14 livrés, 16 en commande).
AAA a commenté :
1 décembre 2021 - 10 h 21 min
Easyjet aura beaucoup de mal a s’en remettre seul.
Leur dette gonfle a vu d’oeil, ils ne sont pas aussi flexible sur les contrats que WIZZ et RYANAIR. Leur coeur de metier ne revient pas encore.
Si tu n’es pas autour de la table, c’est que tu es au menu. Ils vont etre une cible de concentration.
Le plus gros coup serait pour LH group de racheter et de fusionner. Cela pose un probleme majeur a Berlin mais aurait beaucoup de sens de fusionner avec EW en termes de Flottes, positonnement…
Orange a commenté :
1 décembre 2021 - 13 h 38 min
Oui pour LH et EW ça serait un énorme coup et ça renforcerait considérablement le groupe ; par contre je suis sceptique quant à la faisabilité car je ne connais pas la situation financière du groupe (est elle bonne ? Est ce resonnable en ce moment ?) Et je doute que la commission européenne à la concurrence laisse faire ( le groupe LH serait considérable en Europe)
Sébastien a commenté :
1 décembre 2021 - 16 h 54 min
Mouais j’ai un peu du mal à imaginer ce groupe racheter Easyjet.
Ils ont déjà Eurowings et Easyjet ne rentre pas dans le programme “hub” de Lufthansa.
Bencello a commenté :
2 décembre 2021 - 11 h 55 min
Easyjet, avec son positionnememnt hybride, est un peu au mlieu du gué.
Il bénéficie peu du soutien public, mais a une structure de coûts supérieure aux Wizz air et autres Ryanair.
La tentative de rachat par Wizz air n’était que la première. Et le marché européen est appelé à bouger.
arnaudbe a commenté :
2 décembre 2021 - 8 h 43 min
Ah ah , quand les spécialistes parlent…… C est drôle , on a l impression d être au bar du marché ,ou de la place… 🙂 🙂
AAA a commenté :
2 décembre 2021 - 13 h 31 min
C’est marrant parce que c’est mon metier, pas d’etre PNT, PNC ou autre, mais vraiment de reflechir a la strategie.
Et vous?
Orange a commenté :
2 décembre 2021 - 16 h 02 min
C’est fou ça, sur un journal sensé réunir des passionnés d’aviation (ou tout du moins des personnes sensées avoir un intérêt pour le monde de l’aérien) il n’est jamais possible de discuter et d’échanger des points de vue ni même de réfléchir sans avoir de vieux grincheux haineux et/ou des personnes avec des problèmes d’alter égo faire chier le monde. Arnaudbe, si ça ne vous plaît pas ne lisez pas mais gardez vos réflexions débiles pour vous.
Bencello a commenté :
3 décembre 2021 - 14 h 32 min
En même temps sur un forum…
Sûr que la discussion n’est pas toujours au niveau ( lequel ?) mais que fait-on ?
Faut-il un “pass commentaire” pour autoriser untel ou untel à intervenir ? Demander le CV ? Mettre une note ?
Novyrt a commenté :
3 décembre 2021 - 13 h 48 min
Les contribuables français feront leur possible pour maintenir cette société, n’en doutons pas.