ATR a finalisé mardi une commande de trois 72-600 avec la compagnie aérienne AfriJet au Gabon, et signé une lettre d’intention pour le 42-600S avec Toki Air au Japon

Le 16 novembre 2021, troisième jour du salon aéronautique de Dubaï, l’avionneur franco-italien a annoncé avoir finalisé la vente de trois ATR 72-600 à Afrijet, basée à l’aéroport de Libreville-Léon Mba, qui utilisera ces appareils en remplacement d’une partie de sa flotte de 72-500. Les deux derniers de ces appareils neufs seront équipés du nouveau moteur PW127XT-M de Pratt & Whitney Canada, qui offre une efficacité accrue et consomme moins de carburant. Afrijet a commencé avec des ATR de seconde main, avant de louer un premier ATR 72-600 en 2020 ; cette acquisition directe d’avions neufs portera la taille de la flotte -600 à quatre 72-600, qui permettront à la compagnie gabonaise « d’ouvrir de nouvelles routes et d’augmenter la fréquence de ses vols ».

Marc Gaffajoli, Administrateur d’Afrijet, a expliqué : « Pour être efficace en Afrique, un avion doit être rentable, fiable et polyvalent sur le plan opérationnel. Nous avons besoin de ces nouveaux ATR, car le développement de la connectivité dans le Golfe de Guinée est vital pour l’essor du commerce et l’intégration communautaire de la zone CEMAC. En tant qu’opérateur d’Afrique équatoriale, berceau de la 2e plus grande forêt mondiale, nous sommes fiers de nous préparer à investir dans un appareil dont l’empreinte carbone est faible et l’impact écologique maîtrisé et prédictible ».

Cet accord « témoigne une fois encore de l’efficacité de l’ATR pour ouvrir des routes et des réseaux régionaux, grâce à sa rentabilité », souligne son constructeur dans un communiqué. La connectivité régionale a démontré ses bénéfices sur les économies locales, une augmentation de 10% des vols régionaux pouvant mener à une croissance de 6% du PIB régional. L’ATR démontre une capacité avérée à ouvrir de nouvelles routes grâce à son efficacité et à sa polyvalence opérationnelles. Il consomme plus de 40% de carburant de moins et émet donc 40% de CO2 de moins qu’un jet régional.

Stefano Bortoli, Président exécutif d’ATR, a ajouté : « Afrijet continue de nous faire confiance pour développer son activité et nous sommes toujours fiers de voir une compagnie aérienne passer de l’ancienne à la nouvelle génération d’ATR, et finir par acheter une nouvelle flotte. Le fait qu’Afrijet soit capable d’effectuer cette transition pendant une période aussi difficile atteste véritablement de l’excellence de sa stratégie et de son business model, ainsi que de la qualité de ses performances. C’est aussi la preuve que l’ATR est l’avion idéal pour assurer la connectivité régionale en Afrique ».

Au Japon, ATR a signé une lettre d’intention avec Toki Air, la première compagnie aérienne de vols commerciaux régionaux à opérer sur l’aéroport de Niigata,  afin « d’enrichir sa flotte par l’adoption d’ATR 42 et de leur variante 42-600S à décollage et atterrissage courts. Cette nouvelle version du 42-600, actuellement en cours de développement, permettra de décoller et d’atterrir sur des pistes de 800 mètres avec 40 passagers à bord et dans des conditions de vol normales. Les premières livraisons sont prévues pour début 2025, à PNG Air. Cette coopération avec ATR permettra Toki Air d’atteindre « sa mission de revitalisation de la ville de Niigata, en renforçant la mobilité au sein des régions avoisinantes et entre celles-ci ». Toki Air a déjà passé commande de deux 72-600, qui seront opérés à partir de 2022. En plus de l’aéroport de Niigata, Toki Air opèrera également des vols vers et depuis l’aéroport de Sado, situé sur l’île du même nom et dont la piste mesure 890 mètres de long.

Toki Air et ATR ont selon leur communiqué travaillé en étroite collaboration afin d’identifier les meilleures routes pour ces avions, « développant ainsi un business model qui exploite au maximum les divers avantages que les ATR ont à offrir ». La compagnie aérienne a choisi les turbopropulseurs ATR « pour leur adéquation aux liaisons régionales d’un pays comme le Japon ainsi que pour leur efficacité opérationnelle, qui permet de réduire les émissions de CO2 de même que les coûts de transport aérien ». Toki Air sera également le premier opérateur japonais à adopter la solution Cargo Flex d’ATR au sein de sa flotte, ce qui lui permettra de « répondre à toute fluctuation de la demande de transport de passagers et de marchandises ».

Stefano Bortoli, Président exécutif d’ATR, a commenté : « L’ATR 42-600S est un outil vital pour élargir les horizons de nombreuses communautés isolées à travers le monde, et c’est particulièrement vrai au Japon. Les liaisons aériennes sont essentielles au réseau de transport intérieur de l’archipel, et nous savons à quel point il est difficile de les assurer de façon durable et responsable. Avec l’ATR 42-600S, nous croyons fermement que nous pouvons offrir la solution idéale pour les besoins du marché japonais, aujourd’hui comme demain ». L’achat du 42-600S ferait de Toki Air la première compagnie aérienne japonaise à exploiter ce type d’appareil, « et la placerait au rang de pionnier du réseau aérien régional au Japon ».

Dubai Airshow J3: ATR 72-600 au Gabon, 42-600S au Japon 1 Air Journal

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