Selon Airbus, la pandémie de Covid-19 n’aura pas d’impact significatif à long terme sur la demande mondiale d’avions neufs, estimé à 39.000 appareils sur les 20 prochaines années.

Le besoin est évalué exactement à 39.020 avions passagers et cargo neufs d’ici 2040 (contre contre une prévision de 39.213 avions il y a deux ans, soit une baisse tout juste de 0,5%), portant la flotte mondiale à 46.720 appareils, a indiqué l’avionneur européen dans un communiqué à l’occasion du salon aéronautique de Dubaï, où les acteurs du secteur aérien espèrent commencer à tourner la page de la pandémie de Covid-19.

Cette prévision d’Airbus est légèrement inférieure à celle annoncée en septembre dernier par l’avionneur américain Boeing, qui prévoit un besoin de 43.610 nouvelles livraisons dans les 20 prochaines années.

«Notre industrie est extrêmement résiliente, la seule chose est que nous avons perdu deux ans de trafic à cause de la pandémie», a affirmé Christian Scherer, le directeur commercial d’Airbus. D’ici 2040, le trafic devrait connaître une croissance annuelle de 3,9% par an (contre 4,3% dans une précédente prévision il y a deux ans). «Les classes moyennes, qui sont les plus susceptibles de prendre l’avion, verront leur nombre augmenter de deux milliards de personnes, soit 63% de la population mondiale», a expliqué l’avionneur européen dans son communiqué. La croissance sera la plus rapide en Asie, le marché intérieur chinois, déjà stratégique pour les constructeurs, devrait tripler.

Airbus juge que le renouvellement des avions actuellement en flotte sera plus important que lors de ses précédentes prévisions, avec 15.250 remplacements (+7%): les avions les plus récents permettent de gagner 15 à 20% de consommation de carburant, et donc autant d’émissions de CO2 en moins, par rapport à la génération précédente. Un argument de poids pour le secteur aérien, sous pression pour réduire son empreinte environnementale et qui s’est engagé à l’horizon 2050 à zéro émission nette de CO2.

Les trois quarts du besoin sur les vingt prochaines années vont se porter sur le segment des «petits avions» selon la nomenclature d’Airbus, avec 29.690 appareils de type A220, A320 ou Boeing 737. Environ 5.340 seront des avions de «moyenne» catégorie comme l’A330 ou le futur A321 XLR, un monocouloir capable d’effectuer les liaisons longues distances traditionnellement dévolues aux gros-porteurs. Dans le segment des «gros avions», le besoin est évalué à 3.990 avions de type A350 ou Boeing 787 et 777. Le besoin d’avions 100% cargo devrait lui être de 2.440 appareils (880 de plus qu’actuellement), porté notamment par le développement du commerce en ligne.

Airbus : 39.000 nouveaux avions dans les 20 prochaines années 1 Air Journal

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