Accusée de participer au transfert vers la Biélorussie de milliers de migrants, les compagnies Belavia et Turkish Airlines ont indiqué refuser désormais d’embarquer en Turquie des passagers de plusieurs pays du Moyen-Orient à destination de la capitale biélorusse Minsk.
“Seuls les citoyens d’Irak, de Syrie et du Yémen présentant un passeport diplomatique ou un permis de séjour en Biélorussie sont admis sur les vols à destination de Minsk“, a précisé vendredi un porte-parole de Turkish Airlines au média russe Sputnik. Les personnes munies d’un visa de tourisme -comme c’était le cas des milliers de migrants tassés à la frontière polonaise-biélorusse- sont désormais refusées à l’embarquement.
Une information reprise par le secrétaire d’État de la présidence polonaise Jakub Kumoch, qui a écrit sur son compte Twitter : “Turkish Airlines a confirmé ne plus prendre désormais à bord des avions partant pour Minsk les citoyens d’Irak, de Syrie et du Yémen, à l’exception des détenteurs de passeport diplomatique“.
A la demande des autorités turques, la compagnie nationale biélorusse Belavia refuse elle-aussi d’embarquer les Irakiens, Syriens et Yéménites : “Conformément à une décision des organes compétents turcs, à dater du 12 novembre 2021 les citoyens d’Irak, de Syrie et du Yémen ne sont pas admis sur les vols partant de Turquie à destination de Biélorussie“, a indiqué Belavia dans un communiqué. Les personnes frappées de cette interdiction, mais en possession de billets d’avion pourraient être totalement remboursées, a-t-elle précisé.
Pour sa part, la compagnie syrienne Cham Wings Airlines a annoncé hier qu’elle suspendait carrément ses vols à destination de Minsk. Selon elle, il est impossible “faire la différence” entre un passager se rendant simplement à Minsk et un migrant voulant se rendre illégalement en Europe. Par ailleurs, aux dernières nouvelles, Flydubai continuerait de voler vers la capitale biélorusse avec à bord des candidats à l’immigration en Europe, au départ de Beyrouth au Liban.
Plus tôt dans la semaine, la Commission européenne a menacé les compagnies aériennes qui participent au transfert des migrants, en évoquant la possibilité de leur interdire le survol de l’Union européenne. La Commission étudiera “les moyens de sanctionner, notamment par l’établissement d’une liste noire, les compagnies aériennes de pays tiers qui se livrent à la traite des êtres humains”, a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen.
Justin Fair a commenté :
15 novembre 2021 - 8 h 53 min
“Seuls les citoyens d’Irak, de Syrie et du Yémen présentant un passeport diplomatique ou un permis de séjour en Biélorussie sont admis sur les vols à destination de Minsk”.
Il ne s’agit pas d’une crise migratoire à proprement parler mais d’une attaque de Loukachenko envers l’Europe… Les “permis de séjour” vont remplacer les visas touristiques ou pour études, s’il persiste dans son attitude belliqueuse.
étonnant a commenté :
15 novembre 2021 - 10 h 17 min
Ils ont pas l’air au bout de leur vie les migrants sur cette photo
Il y a en meme un qui rigole franchement
Anna Stazzi a commenté :
16 novembre 2021 - 9 h 03 min
@Justin Fair
Les permis de séjour ne remplaceront pas les visas touristiques.
Pour bien connaître l’ex-Urss, et très bien le Bélarus, l’Europe reprend la main avec Poutine qui utilise cette crise pour contraindre son « ami de trente ans » -chacun les siens- à accepter une « intégration »pol-éco dont il ne veut pas et que le peuple craint.
Cet épisode prend fin, au prix d’humains ballotés comme des cageots,
Gagnants : l’UE ( merci à la Pologne!) et Poutine
Perdants immédiats: les migrants, jusqu’à la nausée
Perdant à terme: Lukashenko, désormais, sérieusement dans le viseur de Moscou.
Effectivement a commenté :
16 novembre 2021 - 15 h 40 min
Une personne voulant passer illégalement une frontière, c’est un clandestin.
Une meute voulant passer illégalement une frontière, cela s’appelle une invasion.
Appelons un chat un chat et cessons l’hypocrisie de prétendre pouvoir les accueillir dignement (sauf si certains veulent des clandestins dans leur salon, dans leur chambre, dans leur lit… Dans ce cas-là il faut faire une invitation officielle)