“Je présente mes excuses à ceux que mes propos ont offensés… Je ne voulais d’aucune façon manquer de respect à l’égard des Québécois et des francophones de tout le pays“, a déclaré dans un communiqué le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, précisant vouloir s’engager “à améliorer (son) français, langue officielle du Canada et langue d’usage au Québec“.
Après avoir prononcé une allocution presque exclusivement en anglais mercredi à la chambre de commerce de Montréal, le patron de la compagnie porte-drapeau canadienne, dont le siège est dans la métropole québécoise, avait été interrogé par des journalistes sur sa pratique du français. “J’ai été capable de vivre è Montréal sans avoir à apprendre le français. Je crois que c’est la réalité de Montréal“, avait-il répondu, en anglais, à une question posée dans la langue de Molière. “Si vous regardiez mon agenda, vous comprendriez ce sur quoi je dois me concentrer“, avait-il insisté auprès du journaliste qui lui demandait pourquoi il ne l’avait pas appris, lui qui vit à Montréal depuis des années.
Des déclarations qui ont immédiatement provoqué un tollé au Québec : la classe politique québécoise, la chambre de commerce de Montréal, des organismes de défense des droits linguistiques ainsi que des ministres fédéraux ont vivement dénoncé l’unilinguisme de Michael Rousseau, nommé à la tête d’Air Canada en février 2021.
“Air Canada offre un service important aux Canadiens. Il se doit de le faire dans les deux langues officielles et ses leaders doivent montrer l’exemple“, a rappelé sur son compte Twitter la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor. En effet, Air Canada -comme les aéroports canadiens, les ministères fédéraux, les sociétés d’Etat et les institutions fédérale- est assujettie à la loi sur les langues officielles du Canada, et doit par conséquent pouvoir fournir un service bilingue en français ou en anglais à ses clients.
La langue française enregistre un recul au Québec, seule province canadienne désignée francophone. Le gouvernement local a déposé un projet de loi au printemps pour tenter de freiner ce déclin, en particulier à Montréal. La réforme vise notamment à créer un ministère de la Langue française et à nommer un commissaire à la langue française ayant notamment pour fonction de surveiller l’évolution de la situation linguistique au Québec.
Sinfoin a commenté :
6 novembre 2021 - 20 h 02 min
… Et la langue française enregistre un recul en France, dans le métro, les journaux et les propos. Pour un anglais bricolé par des snobs qui, visiblement, m’en ont jamais appris un seul mot.
Grenouille a commenté :
7 novembre 2021 - 11 h 23 min
Entièrement d’accord , mais les pires sont ces journalistes de l’audiovisuel qui utilisent des mots anglais alors qu’il y a bien un terme français adapté , avec leur charabia franglais ils veulent se donner l’air pro mais ils se décrédibilisent.
Cela je suis étonné de lire que “la langue française recule au Quebec” , car je crois savoir qu’elle est la seule langue officielle dans cette province , au Canada la seule autre province qui a le français comme langue officielle est le Nouveau Brunswick mais cette province est officiellement bilingue. D’après un ami canadien (anglo) les Francophones représentent environ 20% de la population du Canada et environ 80% de celle du Quebec.
Anna Stazzi a commenté :
7 novembre 2021 - 15 h 21 min
C’est très élégant de la part du chef de présenter ses excuses de ne pas parler une langue correctement, même si c’est un peu commercial..
Généralement, les anglophones ne s’excusent pas de ne rien parler d’autre que l’Anglais.
Il est devenu tellement « normal » et normé de parler Anglais, même si la plupart du temps ça tient plus d’un patois local que de Shakespeare
Effectivement a commenté :
8 novembre 2021 - 12 h 56 min
Ministère de la langue française, ce serait un bonne idée. Dans de nombreuses villes de France après 20h, plus personne ne parle français dans la rue…