La compagnie aérienne All Nippon Airways (ANA) a pris livraison de son troisième et dernier Airbus A380, l’appareil en livrée orange complétant sa flotte Flying Honu.
Un an après son vol d’acceptation, le MSN266 immatriculé JA383A, troisième superjumbo de la compagnie japonaise, a décollé de Toulouse-Blagnac le 15 octobre 2021. Quelque 12 heures plus tard, il se posait dans sa base à l’aéroport de Tokyo-Narita. ANA avait accueilli son premier superjumbo en mars 2019 (en livrée bleue « Flying Honu » dédiée à la tortue de mer de Hawaï), puis le deuxième deux mois plus tard (livrée verte).
Ce troisième exemplaire est comme les autres configuré pour accueillir 520 passagers en quatre classes : 8 en Première, 56 en classe Affaires, 73 en Premium et 383 en Economie – où une option de style SkyCouch combinant plusieurs sièges en banquette-lit est proposée sur 60 places.
La compagnie de Star Alliance utilise ses A380 – hors pandémie de Covid-19 – exclusivement sur la route vers Honolulu à Hawaï, comme c’était le cas depuis le 24 mai 2019. Depuis le début de la crise sanitaire, les superjumbos sont opérés sur des vols vers nulle part.
La livraison de cet appareil intervient quelques jours après que le Bureau de l’aviation civile du Japon a approuvé le projet d’ANA d’introduire une flotte mixte pour les avions de la famille A380 et A320 : l’approbation permettra aux pilotes d’ANA d’être certifiés pour exploiter à la fois les monocouloirs et superjumbos de manière régulière et simultanée. Pour la compagnie aérienne, cela signifie qu’elle sera en mesure d’échanger des avions de tailles différentes à court terme sans difficultés de planification des équipages, selon Airbus.
Si le départ de la tortue orange était le dernier de Toulouse, Airbus doit encore livrer deux A380 à Emirates Airlines ; ce sera au départ de Hambourg, marquant la fin définitive du programme.
End of a era, the last A380 for an airline delivered from Toulouse left this afternoon 😢 pic.twitter.com/YwePbUAfpX
— Aviation Toulouse (@Frenchpainter) October 15, 2021
Bencello a commenté :
18 octobre 2021 - 11 h 44 min
Ce dispositif mixte (Mixed fleet flying MFF) est une petite révolution pour le moins surprenante: un véritable grand écart pour les PNT.
J’imagine l’avantage considérable pour ANA d’employer ses pilotes sur ses A320 et A380, surtout quand elle ne possède que trois A380. Cela a-t-il pû jouer quand Airbus a “convaincu” ANA de reprendre les A380 Skymark ?
La certification de ce dispositif par les autorités japonaises a dû être particulièrement ardue. La communalité des appareils Airbus est décidément un atout…
GVA1112 a commenté :
18 octobre 2021 - 21 h 38 min
Je ne pense pas qu’Airbus ait pu influencer le choix des japonais. Ils sont trop soucieux de préserver leur indépendance.
Mais certainement, l’argument qu’offre Airbus a du avoir beaucoup de poids dans la décision de l’administration japonaise.
Je suis curieux de savoir si une autre administration nationale va suivre ce choix … et laquelle ??
Laisser moi rêver 😉
Bsb a commenté :
18 octobre 2021 - 14 h 23 min
Si en effet ,tous les cockpit Airbus se ressemblent et facilitent le passage d’un type d’avion à un autre, la différence de gabarit entre un A320 et un A380 est conséquente.
Lors des manoeuvres sur le tarmac, les pilotes d’A320 devront redoubler de vigilance lorsqu’ils seront aux commandes de l’A380 , son envergure de près de 80 mètres a déjà causé quelques frayeurs voire même des accrochages.
muadib a commenté :
21 octobre 2021 - 19 h 04 min
C’est où Nulle Part ?
Depuis le début de la crise sanitaire, les superjumbos sont opérés sur des vols vers nulle part.