Un Boeing 787-9 Dreamliner de Qantas a réalisé mercredi le plus long vol commercial jamais opéré par la compagnie australienne, en reliant Buenos Aires en Argentine et Darwin en Australie avec un trajet de 15 020 km en 17h26 minutes.
Le vol QF14 a quitté l’Argentine à 12h44 heure locale le mardi 5 octobre, puis a volé vers le sud, traversé l’Antarctique et est arrivé à Darwin à 18h39 heure locale le mercredi 6 octobre. Le Dreamliner, immatriculé VH-ZNH et baptisé “Great Barrier Reef” (grande barrière de corail), transportait 107 passagers, en majorité des citoyens australiens bloqués en Amérique du sud depuis la fermeture des frontières de l’Australie pour contenir le Covid-19.
Ce vol de rapatriement, qui reste au demeurant un vol commercial, a battu le précédent record de Qantas, sa liaison régulière sans escale opérée avant la crise sanaitaire entre Perth en Australie et Londres en Angleterre sur 14 498 km. En durée, Singapore Airlines détient le record du vol commercial le plus long avec une liaison régulière sans escale de 18h45 sur 15 344 km entre New York-Newark aux Etats-unis et la cité-État d’Asie du Sud-Est, en Airbus A350-900. En distance, French bee a réalisé le vol commercial le plus long sur 16 129 km en 16h49 entre Tahiti et Paris-Orly, là-aussi en A350-900.
Sans tenir compte de vols commerciaux avec passagers, c’est Qantas qui a réalisé à ce jour le vol civil le plus long, en durée comme en distance, dans le cadre de son Projet Sunrise, un vol d’essai (pour tester la réaction des passagers sur un vol très long) en Boeing 787-9 Dreamliner de New York à Sydney sur 16 200 km en 19h31. Aux dernières nouvelles, Qantas a toujours l’intention d’exploiter dans un avenir proche des liaisons régulières de Sydney vers New York et Londres.
Antarticque ? a commenté :
8 octobre 2021 - 11 h 00 min
Un peu bizarre cette trajectoire toute en rallonge empruntée par Qantas ?
Je ne pense pas qu’en cas d’urgence il aurait été possible de se poser en antarctique ?
Plus de 17h00 de vol, quand même pas rien, surtout en classe éco !
JOSI a commenté :
8 octobre 2021 - 11 h 50 min
A mon avis leur prochain but c’est de faire Sydney-Sydney en faisant le tour du monde
T-LFSP1 a commenté :
8 octobre 2021 - 12 h 05 min
Bjr – pas aussi bizarre que ça. Si vous allez sur flightraar24 et que vous ayez la possibilité de visualiser tous les vols, vous verrez que les appareils se rendant en Amérique du Sud tout comme en Afrique du sud passent dans les parages de l’Antarctique voire survolent une petite partie du continent. Il faut prendre un globe ce qui permet de mieux comprendre car on a toujours une image “à plat” de la terre. Quant à la panne, oui, il n’y a pas d’aéroports de secours mais il n’y en a pas plus lorsqu’un avion est en plein au-dessus du Pacifique surtout lorsqu’il s’agit de gros porteurs qui n’auront pas toujours une piste assez longue pour se poser. Imaginez également une grosse panne pour n’importe quel appareil au-dessus de l’Atlantique, aucune ile n’existe avec un aéroport adéquat.
Thomas E. a commenté :
8 octobre 2021 - 13 h 57 min
On peut réussir à en trouver, même si cela demande parfois un peu de chance comme pour le vol Air Transat 236…
atplhk a commenté :
8 octobre 2021 - 16 h 49 min
@ T-LFSP1
En complément le B 787 est ETOPS 330 :
https://boeing.mediaroom.com/2014-05-28-Boeing-Receives-330-Minute-ETOPS-Certification-for-787s
Nonobstant quelques restrictions suivant appareils :
https://www.flightglobal.com/systems-and-interiors/faa-limits-etops-flights-for-certain-r-r-powered-787s/127770.article#:~:text=The%20US%20Federal%20Aviation%20Administration,from%20the%20closest%20diversion%20airport.
Nota : je n’ai pas vérifié si c’était toujours en vigueur.
T-LFSP1 a commenté :
9 octobre 2021 - 10 h 29 min
Bjr – merci pour votre intervention. N’ayant absolument aucune compétence technique, si j’ai bien compris, le 787 peut voler 330 minutes soit 5,5 heures avec un seul réacteur. Est-ce que c’est bien ça ? si tel est le cas, il faut malgré tout qu’il puisse utiliser un terrain de secours avec une longueur suffisamment longue pour pouvoir se poser en toute sécurité et par la suite, repartir.
Grinch' a commenté :
10 octobre 2021 - 1 h 12 min
Bonjour T-LFSP1.
Oui vous avez bien compris le principe. Un biréacteur certifié ETOPSxxx doit pouvoir voler xxx minutes sur un seul moteur afin de rejoindre un terrain de déroutement.
Ce sont ces certifications ETOPS de plus en plus longues qui font que les quadriréacteurs deviennent obsolètes au dessus des océans (beaucoup oublient d’ailleurs un peu vite que l’échec commercial de l’A380 est en partie du à cela).
Ca a commencé pour les routes au dessus de l’Atlantique Nord, où de nombreux terrains sont accessibles en deux heures de vol (Keflavik, Gander, Goose Bay, les Açores) puis cela s’est étendu au dessus des autres zones océaniques, Pacifique y compris.
T-LFSP1 a commenté :
10 octobre 2021 - 10 h 31 min
Bjr – Bon, je ne suis pas aussi nunuche que je le pensais…! (rire) Merci pour l’info. Tout ça est passionnant sauf que mes moyens intellectuels en la matière sont plutôt limités et les connaisseurs savent expliquer du “compliqué” en termes simples. Bien cordialement. Puisqu’on en est aux questions (rien à voir avec le sujet) J’habite à côté de la frontière suisse et de nombreux appareils arrivent des Alpes, bassin lémanique donc sous contrôle aérien suisse. Lorsqu’ils arrivent au-dessus de chez moi, ils rentrent sous le contrôle de la FIR de REIMS. On prend un appareil qui se dirige sur CDG (environ 400 km) Est-il déjà pris en charge par la tour de Roissy ou bien passe t-il par d’autres tours avant de terminer sa course sous contrôle de CDG ?
Grinch' a commenté :
10 octobre 2021 - 15 h 46 min
@ T-LFSP1
Comme ce post date de quelques jours, vous n’aurez peut-être pas de réponse rapide d’un spécialiste, alors je vous apporte la mienne, avec mes connaissances partielles du sujet (je ne suis ni pilote ni contrôleur), et en répondant à mon propre post ci dessus car je ne peux pas le faire à partir du votre (bug technique ???).
Lors d’un vol, le contrôle aérien se partage entre :
– La vigie (la partie vitrée de la tour de contrôle), qui gère les mouvements au sol et immédiatement au dessus de l’aéroport au décollage ou à l’atterrissage.
– L’approche (la partie sans fenêtre de la tour, où les contrôleurs travaillent uniquement sur écran), qui gère les mouvements en l’air mais en dessous d’un certain niveau de vol.
– Les centres de contrôle en route (Reims, Athis-Mons, Aix en Provence…) qui gèrent les vols en croisière, au dessus de certains niveaux de vol.
Tous les aéroports ont une vigie mais seuls certains d’entre eux possèdent une approche.
Par exemple, un vol entre Lyon et Nice est géré successivement par :
– la vigie de LFLL (Lyon Saint-Exupéry) au décollage.
– l’approche de Lyon dans la phase de montée jusqu’à une altitude qui doit être proche du FL100.
– le centre de contrôle en route au dessus de cette altitude proche du FL100 (Aix-en-Provence je pense mais sans certitude).
– l’approche de Nice dans la phase de descente.
– et enfin la vigie de LFMD (Cannes-Mandelieu) pour l’atterrissage.
Dans le cas des avions arrivant à Roissy, le vol en croisière est donc assuré par Reims, mais j’ignore quel terrain assure l’approche sur LFPG lors de la phase de descente.
Bien évidemment, c’est la vigie de LFPG qui assure la dernière partie du vol juste avant l’atterrissage.
Hnt987 a commenté :
9 octobre 2021 - 8 h 01 min
Pour info, le vol Frenchbee était un retour sans passager, donc léger. Le record est détenu par Airtahitinui avec une centaine de passager sur ce même tronçon, lors du premier confinement.
QRpilot a commenté :
9 octobre 2021 - 15 h 57 min
Qatar Airways fait bien des Hong-Kong a/r avec 4h au sol sans changer d’equipage… 23h50 de duty; oui c’est possible et légal selon certaines réglementations!! Alors 18h45; facile…
T-LFSP1 a commenté :
12 octobre 2021 - 7 h 09 min
GRINCH’ DIT :
Grand merci pour toutes ces explications, bien cordialement.