Ayant épuisé les 475 millions d’euros reçus au titre des compensations à la pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne Air Europa s’apprête à demander une nouvelle aide publique.
En 2020, la compagnie espagnole basée à l’aéroport de Madrid-Barajas a subi une perte de 427,7 millions d’euros, contre un bénéfice de 29 millions l’année précédente. Dès novembre dernier, l’actionnaire Globalia a reçu de la SEPI une aide publique de 475 millions d’euros, approuvée par l’Europe en mai dernier. Mais cette manne financière, qui aurait permis de sauver quelque 3000 emplois, est déjà épuisée.
Et Air Europa et à la traine de ses rivales en termes de reprise, avec des capacités plafonnant à 50% des niveaux de 2019 quand ses rivales Iberia et Vueling n’affichent plus qu’une baisse de 28% et 24% respectivement (sans parler de Ryanair). La compagnie a donc déclaré qu’il était attendu que « en fonction des besoins, l’entreprise recevra un montant supplémentaire pour résoudre ses futurs besoins de liquidité qui nécessiteront la demande de modification d’aide correspondante sous réserve de la réglementation applicable ».
La compagnie de l’alliance SkyTeam continue bien sûr de « travailler » à son rachat pour 500 millions d’euros par le groupe IAG (qui détient déjà Iberia, Vueling et Level). Mais le directeur général du groupe Luis Gallego a déjà déclaré qu’il envisage « pleinement » la possibilité de mettre fin à l’opération, notamment si le prix n’est pas abaissé avant ces éventuelles nouvelles dettes, et si Bruxelles (dont l’enquête approfondie se poursuit) ne met pas à disposition des routes et des créneaux d’aéroport…
Et si jamais le gouvernement accorde de nouvelles aides d’État à Air Europa, la low-cost Ryanair relancera sans nul doute des actions en justice. Son CEO Eddie Wilson déclarait récemment ne pas comprendre pourquoi l’Espagne continuerait à investir dans une entreprise alors que la précédente tentative a échoué…
Alexx64 a commenté :
11 septembre 2021 - 9 h 45 min
IB remplît mieux car son LC est mieux développé que UX (UX a focalisé sur Amérique latine). IB a aussi un meilleur réseau.
Sans compter que IB a une premium , appréciable pour un long vol .
VY est mieux développé en Europe que UX, nombreuses transversales.
UX paie ses choix …. Voilà le résultat
BERNARD ALEXANDRE a commenté :
11 septembre 2021 - 10 h 11 min
On a l’impression d’un copié/collé de l’aventure Norwegian.