Le gouvernement de Polynésie française souhaite internationaliser l’aéroport de Bora Bora, jusque là accessible uniquement de Tahiti, pour accueillir des jets privés et donc favoriser le tourisme très haut de gamme.
Selon les orientations du Schéma d’aménagement général (SAGE) en matière de transport aérien annoncées en conseil des ministres le 9 septembre 2021, le Pays « souhaite développer son ouverture sur le monde extérieur, en particulier dans une perspective d’accroissement de sa fréquentation touristique ». Le gouvernement a donc prévu, selon son compte-rendu diffusé par La Dépêche de Tahiti, « d’internationaliser » l’aéroport de Bora Bora, jusque là accessible uniquement via Papeete-Faa’a et les vols de la compagnie aérienne Air Tahiti ou des avions privés. Coût estimé de l’agrandissement de la piste, de l’installation de postes de douane et de police aux frontières et des autres nouveautés : 3 milliards de Fcfp, soit environ 24 millions d’euros.
La piste actuelle de l’aéroport de Bora Bora, longue de 1505 mètres et large de 22 mètres serait rallongée pour être portée à 2080 mètres et 30 mètres ; les taxiways seraient élargis à 15 mètres. L’aéroport pourrait ainsi accueillir des appareils de type Falcon 7X ou Gulfstream G650 à pleine charge, leur permettant ainsi de relier directement l’atoll à des destinations internationales aux États-Unis (Los Angeles) ou ailleurs.
Le projet compte « créer 6 postes de stationnement d’aéronefs supplémentaires pour Jets privés portant ainsi le nombre total à 10 postes de stationnement d’aéronefs VIP. Un terminal VIP d’une superficie de 900 m² sera construit et pourra accueillir un ensemble de service dédié à l’accueil des touristes haut de gamme : un accueil, une zone d’attente spacieuse et confortable, un espace permettant la restauration ou le « snacking », une ou plusieurs salles de réunions, une zone de contrôles (sûreté, douanes, passeport), des sanitaires (avec douches individuelles), des salles administratives et opérationnelles dédiées aux employés ».
Quatre postes de stationnements hélicoptères sont également prévus, pour d’éventuels transferts vers les hôtels de Bora Bora ou pour « embarquer à bord d’un vol de tourisme ou d’excursion sur Tupai ». Deux hangars de maintenance sont envisagés : l’un dédié aux jets privés (3000 m²) pouvant accueillir jusqu’à 2 aéronefs de type Falcon 7X simultanément et l’autre dédié aux hélicoptères (1050 m²) pouvant accueillir jusqu’à 2 hélicoptères de type H160 simultanément.
« Afin de répondre à la demande du trafic VIP n’empruntant pas l’hélicoptère pour se rendre à leur lieu de résidence, le projet prévoit la création d’une extension du quai à l’ouest, ainsi que la création de 3 pontons flottants. Cet espace sera éloigné du terminal domestique afin de préserver l’intimité des VIP. Un espace d’accueil et de repos est implémenté au bord de l’eau, proposant une vue privilégiée sur l’île. Cet espace couvert pourra être utilisé pour l’accueil des passagers, comme lieu d’attente des bateaux taxis, lieu de repos au bord de l’eau. Les moyens en stockage et en distribution de carburant seront augmentés également. Le coût total de l’investissement est estimé à 3 milliards Fcfp, pour des charges d’exploitation prévisionnelles estimées à 74,2 millions Fcfp par an dédiées à l’activité VIP ».
La Direction de l’aviation civile a commandité une étude préliminaire sur la réalisation de cet aéroport international à Bora Bora, souligne La Dépêche ; actuellement, les jets privés doivent desservir dans un premier temps Tahiti-Faa’a, afin que leurs passagers puissent accomplir les formalités habituelles des vols internationaux puis se rendre sur Bora Bora avec leurs propres avions (qui ne peuvent opérer qu’à masse réduite en raison de la taille de la piste).
Max1 a commenté :
10 septembre 2021 - 9 h 51 min
Direct BORA
– garant d un tourisme de luxe ! Un moyen également de rendre le niveau de vie plus élevé pour les tahitien et famille ! Création d emplois ! Pas certain que cela compense ! Heureusement il y a encore des îles épargnées comme les australes , Gambier, marquises .
– ayant passé près de 3années à papeete , cette générosité naturelle des Polynésiens woww il y a beaucoup trop d années.
Max1 a commenté :
10 septembre 2021 - 10 h 15 min
– l époque des fokker FH227 d air Polynésie, et rotations des BN2 d air moorea TWIN OTTER. Liaisons des cotam.
– parfois on voudrait arrêter les horloges !
– une anecdote raporter par une relation captain de ferry , Paul Émile Victor qui lui avait murmuré lors d un passage , j ai passé mon temps sur les pôles alors que je n ai jamais aimé les grands froid d ou mon exil à bora bora sur le tard……
ZIN a commenté :
10 septembre 2021 - 13 h 47 min
Très bonne idée pour attirer du monde mais à mon avis destructeur pour l’environnement.. Et y a fort à parier que la zone sera interdite.. Contrairement à maintenant.. Donc plus possible de passer devant.
Quant à l’emploi, douanes et police ça ne sera qu’une infime partie de tahitiens et idem pour les mécaniciens qui demandent des qualification de haut vol
Donc pour moi c’est une fausse bonne idée.. L’île sera envahi de pèté de tunes et ça sera de plus en plus inaccessibles et interdit et privatisé
Georges a commenté :
10 septembre 2021 - 17 h 06 min
Mais l’environnement de Bora est déjà détruit ; comment les déchets (organiques ou autres) de ces innombrables hôtels de luxe établis sur les motu (ceinture corallienne) sont-ils traités ?
Greg6 a commenté :
10 septembre 2021 - 14 h 24 min
Il me semble que cet allongement à bora était dicté à l’origine par le besoin d’avoir une piste de déroutement plus proche de papeete, pour les gros porteurs arrivant à faaa.
Afin de leur éviter d’arriver sur zone avec trop de réserve carburant, nécessaire pour rejoindre l’actuelle piste à Rarotonga. Et ainsi rendre le voyage moins cher, et simplifier les possibilités de vols directs.
Mais bon, avec 2000m ça me paraît court. Mais il y avait une autre possibilité sur les rangs je crois.
Le projet a du changer, je n’ai pas tout suivi non plus.