Lors de la présentation de sa stratégie internationale, la compagnie aérienne Qantas a précisé qu’en envisageait de remettre en service cinq Airbus A380 dès le milieu de l’année prochaine, en particulier vers Los Angeles et Londres, et cinq autres d’ici le début 2024. Mais deux superjumbos seraient définitivement retirés du service.
Cela fait des mois que la compagnie nationale australienne affiche son attachement à l’A380, comme British Airways ou Emirates Airlines mais à l’opposé des Air France ou autres Lufthansa ou Etihad Airways. Le 26 aout 2021, Qantas a même avancé leur date de retour : alors qu’en mai dernier elle évoquait fin 2023, c’est dès la « mi-2022 » que cinq d’entre eux devrait redécoller, en particulier vers les aéroports de Los Angeles en juillet et de Londres-Heathrow (via Singapour) en novembre. Les A380 « fonctionnent bien sur ces routes long-courriers lorsque la demande est suffisante, et des taux de vaccination élevés sur les deux marchés soutiendraient » ce retour. Le réaménagement de leurs cabines a fait passer leur capacité à 14 passagers en Première (sans changement), 70 en classe Affaires (+6), 60 en Premium (+25) et 341 en Economie (-30), soit 485 sièges au total – un de plus que dans la configuration originale.
Cinq autres A380 seront remis en service d’ici le début 2024 selon la nouvelle stratégie de Qantas, « avec un timing dépendant de la reprise des marchés », mais les deux derniers seront définitivement retirés de la flotte.
En se basant sur l’hypothèse de 80% des Australiens vaccinés d’ici novembre (l’objectif du gouvernement), la compagnie de l’alliance Oneworld a détaillé son programme de relance internationale : à partir de la mi-décembre, les vols commenceraient vers « des destinations sûres pour la Covid-19 » qui comprendront « probablement » Singapour, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et le Canada, en utilisant des Boeing 787, des Airbus A330, des 737 et des A320 pour les services vers Fidji. Les vols entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande seront en vente à partir de la mi-décembre, « en supposant que certaines ou toutes les parties de la bulle bidirectionnelle redémarreront ».
La capacité de Qantas à voler entre l’Australie et Londres sans escale, une ligne lancée en mars 2018, « devrait être encore plus demandée » après la crise sanitaire, souligne son communiqué. Elle étudie donc la possibilité d’utiliser Darwin comme point de transit, qui a été la principale entrée de Qantas pour les vols de rapatriement, « comme alternative à (ou en plus de) son hub existant de Perth, compte tenu des politiques frontalières conservatrices en Australie-Occidentale ».
Qantas étendra le rayon d’action de ses avions A330-200 pour exploiter « certaines routes transpacifiques telles que Brisbane-Los Angeles et Brisbane-San Francisco », les évolutions techniques nécessaires étant en cours de finalisation avec Airbus. Les vols vers Hong Kong reprendront en février, et le reste du réseau international Qantas et Jetstar devrait s’ouvrir à partir d’avril 2022, avec une capacité augmentant progressivement.
Qantas prendra livraison de trois 787-9 Dreamliner neufs (stockés chez Boeing, 42+28+166) au cours de l’exercice, pour opérer des vols supplémentaires vers des marchés clés à mesure que la demande augmente. La filiale low cost Jetstar va prendre livraison de ses trois premiers A321neo LR à partir du début de l’exercice 2023, l’allongement du rayon d’action permettant de « libérer une partie de ses 787 pour les redéployer sur d’autres marchés ».
Mauvaise nouvelle en revanche en particulier pour l’Asie du sud-est : les vols de Qantas vers des destinations « qui ont encore de faibles taux de vaccination et des niveaux élevés d’infection » sont désormais repoussés de décembre 2021 à avril 2022 – y compris Bali, Jakarta, Manille, Bangkok, Phuket ou Ho Chi Minh-Ville, ainsi que vers Johannesburg en Afrique du Sud.
Selon le CEO du groupe Qantas Alan Joyce, le déploiement du vaccin « signifie que nous devrions avoir beaucoup plus de liberté dans quelques mois. C’est évidemment au gouvernement de décider exactement comment et quand nos frontières internationales rouvriront, mais avec l’Australie sur la bonne voie pour atteindre le seuil déclencheur de 80% convenu par le gouvernement national d’ici la fin de l’année, nous devons planifier à l’avance ce qui est un complexe processus de redémarrage. Il y a beaucoup de travail à faire, y compris la formation de notre personnel et la remise en service prudente des avions. Nous travaillons également à intégrer le IATA Travel Pass dans nos systèmes pour aider nos clients à prouver leur statut vaccinal et à traverser les frontières ».
« Nous pouvons ajuster nos plans si les circonstances changent, ce que nous avons déjà dû faire plusieurs fois au cours de cette pandémie. Certaines personnes pourraient dire que nous sommes trop optimistes, mais sur la base du rythme de déploiement du vaccin, cela est à notre portée et nous voulons nous assurer que nous sommes prêts », a conclu le dirigeant de Qantas.
Bigmat a commenté :
26 août 2021 - 12 h 59 min
Pfff quel crédit accorder à cette information… alors que Quantas n’a toujours pas repris les vols internationaux. C’est dans 1 an, il peut se passer mille choses entre temps.
Kéké a commenté :
26 août 2021 - 16 h 39 min
Et bien qu’ils se soient fermés à double tour,ils se chopent le variant D en pleine tête et se confinent à fond….alors,avant qu’ils ouvrent et se vaccinent correctement,les A 380 auront le temps de tourner à…vide!!!
Tilo a commenté :
27 août 2021 - 4 h 56 min
Prolongé le plus possible la durée de cette avion pour le faire volé avec peut de passagers juste pour montré sont attachement je ne comprend pas, ont retire ses très gros porteurs (a380/ 747) et ont les ressorts de leurs retraites principalement l’a380 alors que les compagnies sont censés faire des économies de carburant et de maintenance. Pour la route Los Angeles-Londres un 787-9 bien remplie suffit largement en attendant la confirmation de leurs commandes de 12 a350 1000 XWB.