Tonee Carter, 66 ans, joue au piano dans un bar du hall A de l’aéroport Hartsfield-Jackson d’Atlanta. Il est assis là, depuis treize ans, à pianoter pour les passagers qui attendent leur vol en espérant quelques pièces.

Ce 21 juillet, Carlos Whittaker, 47 ans, attend son vol pour rentrer chez lui à Nashville. Il a une une heure et demie à tuer. Il prend son temps, s’assoit à une table et écoute Tonee Carter jouer… Appréciant la musique, il discute avec Tonee Carter, apprend que ce dernier avait dû arrêter en 2008 sa carrière de pianiste professionnel sur un bateau de croisière en raison d’un problème de santé -une maladie des reins.

Touché par l’histoire du «musicien de rue», Carlos Whittaker, lui-même ancien musicien et aujourd’hui écrivain, conférencier et influenceur sur les réseaux sociaux, lance alors sur son compte Instagram une collette en faveur de Tonee Carter, avec ce message à ses 200 000 abonnés : «Vous savez ce qui me rend heureux? Cet homme qui joue avec tout son coeur dans un coin de l’aéroport d’Atlanta alors que personne ne fait attention à lui…»

https://twitter.com/GoodNewsMoveme3/status/1418284755225878528

Alors que Carlos Whittaker s’attend à récupérer au maximum 2 500 dollars, la collette dépasse 10 000 dollars en une demi-heure, pour atteindre finalement un «pourboire» de 60 000 dollars (51.000 euros). Plus que tout ce que Tonee Carter a pu recevoir en treize ans de piano à l’aéroport d’Atlanta.

Interrogé plus tard par la télévision américaine, Tonee Carter confie qu’il n’a pas l’intention de garder tout cet argent pour lui et qu’il va en verser une partie à l’American Kidney Foundation, qui lutte contre les maladies de reins.