Avec le départ des troupes américaines d’Afghanistan, la Turquie, alliée des Etats-Unis au sein de l’OTAN, pourrait prendre en charge la gestion de l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul face à la menace des Talibans.
Début juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait indiqué que Washington et Ankara s’étaient mis d’accord sur les modalités du maintien d’une force turque pour sécuriser l’aéroport de la capitale afghane, principale voie de sortie du pays pour les diplomates occidentaux et les travailleurs humanitaires. Selon Le Figaro, des mercenaires syriens employés par Sadat, une société de sécurité privée turque, sont sur le point dêtre déployés à l’aéroport de Kaboul, où y travaillent déjà depuis ces six dernières années des personnels aéroportuaires turcs.
En contrepartie, la Turquie réclame un soutien financier et logistique de la part des États-Unis. Elle souhaite aussi renégocier avec l’Union européenne l’accord sur le contrôle des flux migratoires. En 2016, elle avait signé un accord avec l’UE pour limiter les flux de migrants vers l’Europe en échange notamment d’une aide financière de 6 milliards d’euros. Aujourd’hui, Ankara voudrait mettre à jour cet accord, face au risque d’un nouvel afflux de réfugiés afghans après le départ des troupes américaines.
Selon des observateurs, garder l’aéroport de Kaboul ouvert aux livraisons aériennes d’aides humanitaires permettrait d’éviter une nouvelle vague de réfugiés vers la Turquie et au-delà vers l’Europe. Selon les Nations-unies, 18 millions d’Afghans, soit la moitié de la population, survivent grâce à l’aide alimentaire.
Bencello a commenté :
1 août 2021 - 0 h 52 min
Combien de jours avant que l’aéroport perde son de Hamid Karzai, une fois que les Talibans auront repris Kaboul ?
CecildeMille a commenté :
1 août 2021 - 12 h 34 min
Si ce n’est pas transitoire pour assurer les dernières évacuations, cela va créer une situation explosive lorsque les Talibans poursuivront leur marche inexorable jusqu’au pouvoir. Ils n’accepteront évidemment pas que l’aéroport reste sous contrôle étranger et ce sera l’épreuve de force. La Turquie étant membre de l’OTAN, si une solidarité contre les attaques se mettait en place, la coalition en reprendrait pour vingt ans sans plus de résultat.
Jacques a a commenté :
1 août 2021 - 22 h 45 min
Pour invoquer l’Article 5 qui déclenche le mécanisme de solidarité militaire, le pays membre de l’OTAN doit subir une attaque su son territoire ce qui ne serait pas le cas de la Turquie en Afghanistan.
gub a commenté :
1 août 2021 - 19 h 35 min
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