La compagnie aérienne Air Austral a pris possession de son premier Airbus A220-300, dont elle devient compagnie de lancement en France et dans l’Océan Indien, les deux autres exemplaires commandés devant suivre dans les prochains jours. Son arrivée à La Réunion est prévue le 12 aout.
La compagnie basée à l’aéroport de Saint Denis-Roland Garros a pris possession le 27 juillet 2021 à Mirabel du premier de ses trois A220-300, le MSN55106 bientôt immatriculé F-OLAV (les deux suivants seront F-OMER et F-OTER, « comme une ode à l’île intense » et « dans la parfaite continuité de son identité visuelle construite en 2014, affichant clairement l’ancrage et l’attachement de la compagnie à sa terre de naissance, la Réunion »). Air Austral a configuré ses A220 pour accueillir 132 passagers dont 12 en classe Premium « Confort » et 120 en Economie « Loisirs ».
Commandés en octobre 2019, dévoilés en janvier dernier mais ayant vu leur entrée en service reportée, les ex-Bombardier CS300 d’Air Austral devraient selon son communiqué atterrir sur le sol réunionnais le 12 août prochain (un mois environ avant la livraison du premier A220-300 d’Air France). Ils remplaceront ses deux Boeing 737-800 et son ATR 72-500, tous pris en leasing et qui nécessitaient chacun des équipages et procédures de maintenance propres, pour « une flotte moyen-courrier homogène et entièrement modernisée ». Air Austral optimisera ainsi ses coûts et « disposera d’un modèle d’exploitation plus souple et plus robuste, permettant d’envisager, à terme, un renforcement de son réseau régional ». Air Austral aura donc une flotte réduite à trois types : les A220 donc, et les 777-300ER (3 en service) et 787-8 Dreamliner (2).
« Dans l’immédiat », Air Austral prévoit de déployer l’A220-300 entre La Réunion et Mayotte, puis entre Saint-Denis et l’île Maurice. Par la suite, la levée des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 « permettra de compléter cette offre vers Madagascar, les Seychelles, les Comores, l’Inde et l’Afrique du Sud. Vers chacune de ces destinations, Air Austral contribuera au rayonnement de La Réunion, grâce à la dérive de ses avions, pensée pour la mise en valeur de l’île ».
La réception de ce nouvel avion « est un moment très fort pour Air Austral, d’autant plus dans ce contexte de crise épidémique que nous subissons depuis plus d’un an. Je tiens ici à remercier et à féliciter les équipes et les partenaires qui ont permis cette acquisition structurante et stratégique pour Air Austral et son avenir », a déclaré Marie-Joseph Malé, PDG d’Air Austral. « C’est pour la compagnie un investissement fondamental et responsable. L’Airbus A220-300 nous ouvre de nouveaux horizons. C’est l’appareil qu’il nous fallait pour confirmer notre position d’avant-garde dans l’océan Indien, tout en maintenant des perspectives de rentabilité durable. Son niveau de confort et ses performances nous permettent un bond incontestable d’efficience tant opérationnelle qu’environnementale. Notre desserte régionale prend un nouvel élan. Nous sommes impatients de pouvoir faire découvrir à nos clients cette nouvelle expérience de voyage, dès que la situation sanitaire le permettra. Plus que jamais, nous sommes parés pour la reprise ».
« Nous souhaitons la bienvenue à Air Austral qui vient rejoindre la famille des clients et opérateurs d’A220, famille qui ne cesse de s’agrandir. L’A220 permettra à Air Austral de développer davantage son marché domestique et régional dans l’océan Indien grâce à cet appareil très efficace tandis que les passagers apprécieront l’expérience du voyage dans sa cabine spacieuse, lumineuse et moderne », a ajouté Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus. Fin juin, Airbus avait livré 164 A220 à des compagnies aériennes en Asie, en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique, sur un total de 648 commandes (90 pour l’A220-100, 558 pour l’A220-300).
Propulsé par des moteurs de nouvelle génération PurePower PW1500G Geared Turbofan de Pratt & Whitney, l’A220 est l’avion le plus silencieux et le plus respectueux de l’environnement de sa catégorie. L’avion se caractérise par une empreinte sonore réduite de 50% par rapport aux avions de la génération précédente, une consommation de carburant et des émissions de CO2 par siège inférieure de 25% ainsi que des émissions de NOx inférieures de 50% par rapport aux normes industrielles actuelles.
A220-100 a commenté :
28 juillet 2021 - 8 h 29 min
Version qui apparait être ” en petite forme” question ventes…Quel avenir?
reponse a commenté :
28 juillet 2021 - 15 h 18 min
L’A220, en petite forme? Au contraire! Le -300 se vend très bien, le -100 un peu moins mais est situé sur un créneau peu porteur actuellement, comme les Embraer E2. Il n’y a pas de grand besoin actuellement de renouvellement des grands jets régionaux (100-120 places).
Ne manque que le -500, qui arrivera bien un jour, et qui ne manquera pas d’engranger de nombreuses ventes
A220-100 a commenté :
28 juillet 2021 - 16 h 21 min
Heureusement que j’avais précisé ” A220-100″ pour ce qui est de la “petite forme commerciale”, ce que vous me confirmez…et la raison de cette petite forme commerciale de cette version que vous donnez fait naitre plus de craintes que d’espérance sur le ” quel avenir” pour cette version…question a laquelle vous n’apportez aucune réponse…
Greg6 a commenté :
28 juillet 2021 - 17 h 45 min
L’a220-100 rencontre le même soucis que l’a319neo, l’a330-800, ou encore l’e190e2.
Ces appareils souffrent de la comparaison avec leurs grands frères :
Ils sont plus petits, et donc emportent moins de passagers. Mais leur masse à vide, et donc leur consommation, est juste légèrement inférieure.
Du coup, quitte à choisir, les compagnies prennent la version allongée. Cela leur offre plus de polyvalence.
Les petits peuvent emporter la même quantité d’essence que les grands dans les exemples que j’ai cité.
Donc proportionnellement, ils sont structurellement plus lourds. C’est une des raisons de cette faible différence de masse.
Ces appareils se retrouvent à jouer le rôle de complément.
L’a220-100 a pour lui l’avantage de ses performances au décollage, idéales pour les pistes courtes. Bien meilleures que celles des embraer, et proches de celles du q400 turbopropulseur.
C’est intéressant pour des compagnies opérant sur des îles, pour évoluer sur Londres-city etc…