Airbus a livré hier pour la première fois un A350 depuis son C&DC de Tianjin en Chine, à la compagnie aérienne China Eastern Airlines. Au Japon Japan Airlines a présenté une livrée olympique sur un de ses exemplaires, tandis qu’à Taïwan StarLux Airlines a vu le premier des siens sortir de la FAL de Toulouse.
Assemblé en France mais ayant reçu sa livrée et son aménagement intérieur en Chine, l’A350-900 de China Eastern Airlines (MSN452 immatriculé B323H) est devenu le 21 juillet 2021 le premier gros-porteur livré par Airbus depuis son Centre de finition et de livraison (C&DC) à Tianjin. Une « étape supplémentaire dans l’expansion de sa présence mondiale et de son partenariat stratégique à long terme avec la Chine », souligne Airbus dans un communiqué. Situé sur le même site que la chaîne d’assemblage final (FAL) de la famille A320 et le centre de livraison Airbus Tianjin, le C&DC gros-porteur gère la finition des avions, y compris l’installation de la cabine et la peinture, les essais en vol de production, ainsi que l’acceptation en vol des clients et la livraison.
L’A350 livré hier est le dixième de China Eastern Airlines sur les vingt attendus ; il peut accueillir 4 passagers en Première, 36 en classe Affaires, 32 en Premium et 216 en Economie (288 siège au total), et est arrivé dans la foulée dans sa base à l’aéroport de Shanghai-Pudong. La compagnie de l’alliance SkyTeam est « le plus grand opérateur d’Airbus en Asie et le deuxième au monde », souligne Airbus : à la fin juin, elle exploitait une flotte de 413 appareils européens, dont 349 monocouloirs (y compris 60 A320neo), 55 de la famille A330 et donc les A350.
« Je suis fier qu’Airbus ait étendu avec succès la capacité du gros-porteur C&DC de Tianjin à l’A350, le dernier avion de nouvelle génération, à une période si difficile de l’aviation mondiale », a déclaré George Xu, vice-président exécutif d’Airbus et CEO d’Airbus Chine. « Il s’agit d’une nouvelle étape dans la coopération à long terme entre la Chine et Airbus, qui démontre une fois de plus l’engagement d’Airbus envers le pays. Félicitations à China Eastern Airlines, notre partenaire stratégique à long terme, pour avoir reçu le premier A350 livré de Chine, et j’apprécie leur confiance en Airbus et en nos produits comme toujours ».
Le C&DC de Tianjin été inauguré en septembre 2017 avec sa capacité A330, puis lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Chine en 2019, un protocole d’accord sur la poursuite du développement de la coopération industrielle a été signé à Pékin par He Lifeng, président de la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) de Chine, et Guillaume Faury, CEO d’Airbus, pour étendre sa capacité aux A350. Quatre autres devraient être livrés d’ici la fin de l’année.
Fin juin 2021, la famille A350 avait enregistré 915 commandes fermes de 49 clients dans le monde, ce qui en fait « l’un des gros-porteurs les plus performants de tous les temps » selon Airbus.
1st A 350 delivered from China!
— FATIII Aviation (@FATIIIAviation) July 21, 2021
Airbus Tianjin delivered an A 350 to China Eastern today. Airbus Tianjin plans to deliver 4 more A350s to Chinese carrier in 2021. Cabin installation, painting and flight test will be done in Tianjin, China after the aircraft roll off FAL in TLS. pic.twitter.com/tg8sAl0RGb
Au Japon où les Jeux Olympiques de Tokyo viennent de débuter, la compagnie nationale Japan Airlines arbore désormais une livrée dédiée à l’évènement sur l’A350-900 immatriculé JA06XJ : l’appareil configuré pour accueillir 12 passagers en Première, 94 en classe Affaires et 263 en Economie (369 sièges) avait été livré en avril 2020 avec sa livrée standard. JAL a mis en service neuf des dix-huit A350-900 commandés ; la compagnie de l’alliance Oneworld attend également treize A350-1000.
/#みんなのJAL2020ジェット
— JAPAN AIRLINES【JAL】 (@JAL_Official_jp) July 20, 2021
3号機が就航‼
\
アスリートと頑張るすべての人を応援し
明るい未来への希望をつないでいきたい
という想いが込められた特別塗装機✨
客室乗務員のスカーフや
ぺーパーカップなども特別仕様👏
詳細⇒https://t.co/VLUrduupCG#JAL金色の鶴丸#Tokyo2020#JALスポーツ pic.twitter.com/4NmvWEIzqU
Enfin la jeune compagnie aérienne taïwanaise StarLux Airlines a enfin pu apercevoir le premier des 17 Airbus A350 confirmés en 2019. L’A350-900 (MSN480, immatriculé F-WZGN et bientôt B-58501) est revêtu de sa livrée mais attend toujours ses moteurs Rolls-Royce ; sa configuration n’a toujours pas été officialisée, mais la présence d’une Première classe dans tous les A350 a été annoncée l’année dernière.
Fondée en mai 2018 par un ancien président d’EVA Air et visant les voyageurs d’affaires et de loisirs comme « boutique airline haut de gamme », la compagnie basée à Taipei-Taoyuan a fait ses débuts en janvier 2020. StarLux dispose actuellement de cinq des 13 A321neo commandés (en 8+480), utilisés vers sept destinations régionales (hors pandémie de Covid-19) ; elle attend également huit A330-900 pris en leasing, le premier A350 devant être livré d’ici la fin de l’année et déployé vers les Etats-Unis.
First #Airbus #A350 for #Starlux is out of paint shop. 🇹🇼#Taiwan #AvGeek pic.twitter.com/4T1ObCwcbW
— Aviation Toulouse (@Frenchpainter) July 13, 2021
And here are some photos from the production line of the first Airbus A350-900 for #STARLUX Airlines to receive registration B58501, published on @starluxairlines Facebook profile. How do you like STARLUX's first A350? pic.twitter.com/YgqdIRcdmX
— Tomasz Śniedziewski (@TSniedziewski) July 14, 2021
ALExxx a commenté :
22 juillet 2021 - 9 h 19 min
Je ne pense pas qu’Airbus puisse être fier de désindustrialiser l’Europe …
@ ALEXXX a commenté :
22 juillet 2021 - 15 h 22 min
Cela fait pas mal d’années que Boeing et Airbus travaillent en Chine ! (et pas que ! Inde, USA, ect….au cas ou vous l’ignoreriez, l’économie est mondiale)
A noter qu’on parle ici d’avions assemblés en France, donc l’industrialisation est réalisée en Europe et non en Chine. (seul l’aménagement intérieur est réalisé en Chine).
C’est grâce à ces ventes que justement l’industrialisation reste en Europe !
ça permet de produire plus rapide des A350 sur les chaines et donc d’avoir des créneaux de livraisons plus courts = être réactif et plus compétitif.
La France travaille également BEAUCOUP pour Boeing pour justement des qualifications industrielles spécifiques, à titre d’exemple, l’aéronautique française est celle qui travaille le plus sur le 787 de tous les pays européens.
poseidon a commenté :
22 juillet 2021 - 9 h 37 min
grosse erreur en effet… airbus le payera à long terme..
comme l’industrie auto qui va le payer cher trés bientot.
@ Poseidon a commenté :
22 juillet 2021 - 15 h 25 min
Non pas du tout !
Pratiques courantes chez Boeing et Airbus
On parle ici de finitions uniquement !
Airbus comme Boeing travaillent avec de nombreux pays.
ljp a commenté :
22 juillet 2021 - 10 h 32 min
On est gentils (naïfs) de former nos futurs concurrents.
@ LJP a commenté :
22 juillet 2021 - 15 h 29 min
Les Chinois ont un programme spatial abouti, fabriquent et envoient leurs propres satellite….n’ont pas besoin de nous pour être formés !
Sur un A350, vous avez des moteurs anglais et des composants américains (il faut d’ailleurs l’accord des USA pour vendre à la Chine sur ce type de technologie).
On parle ici de finitions et non de production d’avions !
Bencello a commenté :
22 juillet 2021 - 11 h 18 min
Au-delà de la désindustrialisation de Toulouse, je trouve surtout que l’utilité de ce CDC est très relative vu le faible nombre de gros porteurs à sortir pour les années à venir.
Par ailleurs, les prestataires pour ce genres de “finitions” sont assez nombreux sur la planète (et Airbus ne se prive pas de sous-traiter ces étapes).
L’intérêt d’avoir ses propres installations est très limité.
Plus globalement, la dépendance à la Chine est à manier avec grande précaution, même si commercialement elle est incontournable.
BLU83120 a commenté :
22 juillet 2021 - 12 h 40 min
j ai eu peur je croyais que la chine assemblait des A350.pas sur que dans un cas pareil je continue a voler dans un A350…….encore une fois on finira par se faire manger tout cru par les chinois…….ils sont responsables de cette pandemie faudrait ralentir les sous traitantes avec les chinois ……puisse l Europe se remette en question et limiter les importations chinoises que devait combattre Hollande et que personne n a combattu depuis …il en va de la survie du savoir faire européen et de notre technologie de pointe …..
Shôgun a commenté :
23 juillet 2021 - 16 h 13 min
« ils sont responsables de cette pandemie » (sic)
Si les Chinois sont responsables de la pandémie de Covid-19, alors vous êtes personnellement responsable du quasi-génocide des Amérindiens et des aborigènes australiens, décimés par la variole et les multiples virus exportés par vos ancêtres en Amérique et en Océanie.
Les commentaires hors-sujet à connotation xénophobe sur ce forum, ça commence à devenir vraiment lourdingue.
La Chine n’exporte que ce que vous voulez bien lui acheter. Et si les industriels européens ont délocalisé l’essentiel de leur production en Chine, c’est à leur initiative, afin de profiter d’une main d’œuvre sous-payée et de contraintes sociales et environnementales bradées.
Si j’étais un prolétaire chinois, c’est moi qui boycotterais les produits européens.
fayçalair a commenté :
22 juillet 2021 - 13 h 57 min
ils auraient pu assembler le 350 taiwanais en Chine c’est plus près!!!!!!!!
Industrialisation a commenté :
22 juillet 2021 - 15 h 40 min
Les ailes des 787 sont fabriquées par les japonais, ce n’est pas pour autant que les USA se désinsdustrialisent !
Au contraire, cela permet à Airbus de ne pas perdre de temps dans des finitions donc de produire plus vite et de livrer plus vite, donc plus compétitif.
On rappelle ici qu’il ne s’agit ici que des finitions et que les sièges et autres équipements ne sont de toute façon pas faits spécialement en Europe, ce sont des appels d’offres fait auprès d’autres fabricants et équipementiers ! ! !
Greg6 a commenté :
22 juillet 2021 - 16 h 59 min
Il ne faut pas négliger l’avantage commercial d’une telle installation industrielle en Chine.
Airbus peut communiquer là-dessus à destination du public chinois, ainsi qu’au niveau du politique local.
Car Airbus va devoir affronter la concurrence chinoise avec le c919 puis le cr929. Dans un pays emprunt de nationalisme, avoir des Airbus qui sont partiellement “made-in-china” sera un plus.
Même réflexion pour mobile aux usa.
Nous ne sommes pas certains qu’à l’avenir, les frontières seront aussi ouvertes pour les produits Airbus qu’elles l’ont été par le passé. Surtout dans des pays disposant d’un concurrent local.
Donc avoir un site sur place pourrait être une bonne option.
inex a commenté :
23 juillet 2021 - 12 h 04 min
Plus naïf on meurt. J’ai 30 ans d’expérience de la vente en Chine, vous ignorez TOUT de la mentalité chinoise.
Tout prendre, tout avaler, tout régurgiter pour produire localement, c’est ce que j’ai vu pour chaque produit que j’ai vendu dans ce pays. Il n’y a aucune exception à la règle. Et après, ils vous le “renvoie à la figure” d’aussi bonne qualité (voire mieux) pour 10 fois moins cher et avec un peu de chance vous avez réussit à sauver votre slip pour ne pas être tout à fait à poil.
Comment peut-on être aussi naïf (pour ne pas dire bête à bouffer du foin) pour tenir ce genre de propos et croire encore qu’on va les amadouer par ce genre de délocalisation de la production?
Il est URGENT de tout relocaliser en France puis en Europe pour réintégrer chez nous la fabrication des biens essentiels et se sortir du carcan qui se resserre sur nous des pays asiatiques.
Merci à l’Union Européenne idiote d’avoir favorisée et encourager pendant les 20 dernières années la délocalisation de nos industries sans AUCUNE CONTRPARTIE. UE = idiots utiles
Greg6 a commenté :
23 juillet 2021 - 14 h 21 min
@ inex
Je ne sais pas si je suis naïf.
Mais les gens qui profitent de la protection offerte par leur écran pour proférer des insultes et balancer des CV invérifiables, me font beaucoup rigoler. C’est déjà ça.
Pour revenir au sujet :
– On parle d’Airbus ici. Donc d’une entreprise qui n’a pas désindustrialisé l’Europe ces 30 dernières années. C’est même tout le contraire.
– On parle du site de Tianjin ici. C’est à dire un site qui n’a pas une importance stratégique pour l’industrialisation des appareils Airbus. Loin s’en faut.
Bref, si demain les Chinois ne veulent plus acheter d’Airbus, ce site peut être fermé rapidement sans incidence pour la production Européenne.
Bencello a commenté :
23 juillet 2021 - 15 h 10 min
La naïveté c’est de croire qu’en n’ouvrant pas d’usine sur place, vous êtes protégé.
J’ai aussi eu quelques expériences plus récentes en Chine de sociétés françaises, qui débarquaient avec leur “nouveau” produit et découvraient que ce produit était déjà présent sur place sans qu’aucun contact direct n’ait jamais été noué auparavant.
La puissance du piratage d’état (APL) via les réseaux a accentué plus encore la vitesse d’intégration des connaissances.
Le moyens considérables mis en place par Airbus pour se protéger de ces attaques directes ou indirectes (via ses fournisseurs) prouve bien que la société est tout sauf naïve.
Pour finir, quand le pays représente à lui seul 25% du marché mondial, comme c’est le cas dans l’aéronautique aujourd’hui, vous DEVEZ vous poser la question de ce qui peut faciliter vos ventes localement.