La compagnie aérienne TAP Air Portugal ajoute des fréquences supplémentaires à sa ligne entre Lisbonne et Luanda. Elle a lancé les procédures de licenciement de 124 employés – 64% de moins que les 2000 initialement envisagés en février pour cause de pandémie de Covid-19.
Depuis le 10 juillet 2021, la compagnie nationale portugaise propose trois vols par semaine entre sa base à Lisbonne-Humberto Delgado et l’aéroport de Luanda-Quatro de Fevereiro, opérés en Airbus A330-900 pouvant accueillir 34 passagers en classe Affaires, 96 en Premium et 168 en Economie (298 sièges au total). Les départs sont programmés jeudi, samedi et dimanche respectivement à 13h50 (arrivée à 21h30), 9h40 (arrivée à 17h20) et 23h30 (arrivée le lendemain à 7h05) ; les vols retour quittent l’Angola mercredi à 0h15 (arrivée 8h05), vendredi à 23h20 (arrivée le lendemain à 7h10) et samedi à 21h30 (arrivée le lendemain à 5h20).
TAP Air Portugal est en concurrence sur cette route avec TAAG Angola Airlines ; sont également de retour dans la capitale angolaise les avions d’Air France (Paris), Brussels Airlines (Bruxelles), Emirates Airlines (Dubaï), Ethiopian Airlines (Addis Abeba), Lufthansa (Francfort) ou Qatar Airways (Doha) entre autres.
La compagnie de Star Alliance a d’autre part annoncé le début des procédures de « départs involontaires » pour 124 de ses employés, après avoir réduit de 94% l’impact sur le personnel du licenciement collectif prévu en février dernier ; en décembre 2020, la rumeur estimait le nombre de suppressions de postes à 3600, dont environ 500 pilotes et 750 hôtesses de l’air et stewards. Ce sont les mesures de départs volontaires qui ont permis de réduire ainsi l’impact de la pandémie de Covid-19, souligne TAP dans un communiqué, son plan de Restructuration étant actuellement « en cours d’approbation » par la Commission européenne (pour justifier l’aide d’Etat de 1,2 milliard d’euros annoncée en juin 2020).
Cette forte réduction du nombre d’employés identifiés pour le processus de licenciement « est le résultat « d’efforts extraordinaires mis en œuvre jusqu’à présent, tels que des accords d’urgence temporaires, des mesures volontaires avec une compensation supérieure aux exigences légales et des candidatures aux postes vacants disponibles à Portugália, entre autres mesures », explique la compagnie aérienne.
Selon la nouvelle CEO Christine Ourmières-Widener, « notre priorité absolue a toujours été de promouvoir et d’encourager les mesures volontaires avec une rémunération supérieure aux exigences légales. Nous nous sommes concentrés sur la conduite du processus dans la dignité et le respect des personnes, tous les cas étant évalués sur une base individuelle. Dans l’ensemble, ces efforts extraordinaires ont considérablement réduit l’objectif initial de réduction des effectifs du plan de restructuration ».
Ce plan vise à ajuster la capacité et la structure de coûts de TAP « à la réalité opérationnelle actuelle et aux projections pour les années à venir ». Quinze mois après le début de la pandémie, l’industrie aéronautique vole autour de 50% par rapport aux niveaux de 2019, « ce qui a contraint les différentes compagnies aériennes à prendre de fortes mesures de restructuration à l’échelle mondiale, une décision à laquelle TAP ne pouvait pas faire exception ». Le cadre macroéconomique actuel conduit également toutes les projections à indiquer une reprise particulièrement lente de la demande, avec des niveaux de 2019 « qui ne devraient pas revenir avant 2024/2025 », dans une estimation qui dépend toujours de l’évolution future de la pandémie et de l’efficacité de la vaccination. « La survie et la reprise durable de la TAP dépendent de la mise en œuvre effective du plan », ajoute Christine Ourmières-Widener.
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