Airbus prévoit pour 2025 d’embarquer à bord d’un A380 son premier réservoir cryogénique à hydrogène, dans le cadre de la préparation à l’arrivée des premiers avions de ligne à hydrogène à horizon 2035 et à la décarbonation du transport aérien.
Après l’annonce de deux « Centres de Développement Zéro-Emission » (ZEDC) pour fabriquer des réservoirs cryogéniques sur les sites de Nantes en France et Brême en Allemagne, le calendrier de l’avionneur européen pour son avion ZEROe (zéro émissions) se précise. D’après Les Echos, un premier vol d’essai de ces nouveaux réservoirs d’hydrogène est prévu en 2025 à bord d’un Airbus A380, soit deux ans après le début prévu de la fabrication. L’appareil emporterait aussi un moteur électrique, autre axe d’étude pour le constructeur qui se penche aussi sur les piles à combustible. Pas question de relancer le superjumbo bien sûr, mais de l’utiliser comme Boeing le fait avec un 747 pour les nouveaux moteurs.
Rappelons qu’Airbus s’est également impliqué dans l’hydrogène au niveau des aéroports, avec la signature d’un accord avec ADP et Air Liquide. Les moteurs à hydrogène sont d’autre part au cœur du projet Hypérion, lancé par l’avionneur, Safran et ArianeGroup : l’étude sur les systèmes de propulsion à l’hydrogène doit déboucher « dans deux ans sur un programme de démonstration au sol d’un petit système de propulsion à hydrogène », selon le directeur général du motoriste Olivier Andriès.
Le président d’Airbus Guillaume Faury rappelait lors du Paris Air Forum organisé lundi par La Tribune : « après la phase de maturation des technologies, nous lancerons la mise en programme entre 2025 et 2027, pendant laquelle nous sélectionnerons les fournisseurs ». Des fournisseurs qui incluent désormais Rafaut, dont le président Bruno Berthet indiquait dans L’Usine Nouvelle avoir entamé des discussions avec Airbus pour « s’atteler aux réservoirs à hydrogène » qui pourraient intéresser l’avionneur.
Friedrichshafen a commenté :
25 juin 2021 - 14 h 27 min
Un A380 à l’hydrogène… un peu comme le Zeppelin LZ 129 Hindenburg non ?
@FRIEDRICHSHAFEN a commenté :
25 juin 2021 - 15 h 04 min
En poids d’hydrogène, y’a des chances que ce soit comparable, mais sur le plan technique, on a une certaine expérience de l’hydrogène cryogénique dans le spatial, avec un chouilla plus de retour d’expérience et de culture de la gestion de la sécurité qu’à l’époque.
FL350 a commenté :
25 juin 2021 - 14 h 51 min
“la décarbonation du transport aérien” avec de l’hydrogène !
Mais sait-on quelle énorme quantité d’énergie est nécessaire pour produire une goutte d’hydrogène !
Bencello a commenté :
25 juin 2021 - 15 h 47 min
C’est tout le problème des développements parallèles.
L’hydrogène produit aujourd’hui a un bilan carbone catastrophique.
Faut-il pour autant arrêter les développements de transport hydrogène et rater le coche quand (si?) le H2 sera “décarboné” ?
De même les véhicules électriques en Chine utilise une énergie produite à base de charbon. Faut-il pour autant les interdire?
Airbus ne peut pas fermer la porte à toutes ces pistes, sans savoir pour autant laquelle émergera et l’emportera. Quid du multi-énergie?
lyonnnais a commenté :
25 juin 2021 - 16 h 59 min
L’intérêt de l’hydrogène , c’est un stockage d’énergie “décarboné”, un peu comme une batterie.
Si la production de cet hydrogène est effectuée avec des énergies alternatives qui souvent produisent de l’énergie au moment où l’on n’en a pas besoin, on pourra y trouver son intérêt.
C’est un peu comme La centrale hydro-éolienne d’El Hierro, aux canaries.
On ne va pas dire que pomper de l’eau pour la remonter dans le barrage supérieur afin de produire de l’énergie à la descente d’eau soit énergétiquement rentable : il y a forcément déperdition ! … Par contre les éoliennes produisent l’énergie en direct si la demande est présente au moment de la production. Sinon, elles remontent l’eau qui produira l’énergie plus tard !!
Justin Fair a commenté :
26 juin 2021 - 8 h 16 min
Ne pas oublier qu’au delà de la production, il y a le problème du volume d’hydrogène, donc des réservoirs pour disposer d’une énergie équivalente au kérosène… Quelle autonomie et capacité d’emport pour un bimoteur fonctionnant à l’hydrogène avec le volume des réservoirs d’un A380, par exemple…