La compagnie aérienne Vietnam Airlines a reçu le feu vert des autorités canadiennes pour lancer des vols passagers et fret vers le pays, ses premières lignes transpacifiques devant viser Vancouver et Toronto.
La décision de Transports Canada d’attribuer un certificat d’exploitation aérienne étrangère (FAOC) à la compagnie nationale vietnamienne, lui permettant de transporter des passagers et du fret vers « n’importe quel point du pays », ne se traduira pas tout de suite par des lignes régulières. Mais comme l’été dernier, Vietnam Airlines va organiser des vols de rapatriements, avec dès le 30 juin 2021 une rotation vers Toronto-Pearson puis une autre vers l’aéroport de Vancouver. L’objectif est de rapatrier des ressortissants dans les deux sens, mais aussi d’emmener vers le Canada des étudiants, comme elle l’avait fait entre juillet et novembre 2020. Ces rotations seront opérées en Airbus A350-900 et Boeing 787 Dreamliner.
Vietnam Airlines avait demandé à pouvoir lancer depuis ses bases de Hanoi et Ho Chi Minh-Ville des lignes vers Vancouver, Montréal et Toronto. La compagnie de l’alliance SkyTeam espère toujours obtenir un feu vert similaire des Etats-Unis, à l’instar de sa rivale Bamboo Airways ; en attendant, elle a obtenu l’autorisation de la TSA d’opérer douze vols de rapatriement supplémentaires, dont le premier a décollé hier.
Face à une fermeture des frontières stricte en raison de la pandémie de Covid-19, la compagnie nationale vient d’annoncer l’obtention d’un prêt sans intérêt de 175 millions de dollars de la part de trois banques locales – une somme inférieure à sa perte nette du premier trimestre (214 millions), mais s’ajoutant à une aide trois fois plus importante déjà accordée l’année dernière. Vietnam Airlines a déjà annoncé selon la presse locale la vente aux enchères de onze Airbus A321 et une prochaine émission d’actions ; mais le Ministère du planning et de l’investissement prévenait la semaine dernière qu’elle risquait la faillite faute d’aide financière, après avoir accumulé au 31 mars 2021 une dette de 2,6 milliards de dollars – soit 98% de ses avoirs.
©Olivier Nilsson
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