La compagnie aérienne Hong Kong Airlines se préparerait à suspendre les vols passagers pour n’opérer que du transport de fret, et à se séparer de la moitié de ses effectifs en raison de la pandémie de Covid-19.
D’après le South China Morning Post, la compagnie basée à l’aéroport de Hong Kong-Chek La Kok prépare une nouvelle vague de réduction des opérations : deux sources ont confirmé au quotidien la préparation d’un nouveau plan de réduction des coûts, qui la verrait suspendre toutes les opérations en monocouloir (elle possède 12 Airbus A320) et le transport de passagers toutes lignes comprises. Huit A330 seraient seulement opérés pour le transport de fret, parmi une flotte comptant 14 A330-200, sept A330-300 et cinq A330F. Son dernier A350-900 rescapé n’est pas mentionné par le quotidien, ayant a priori été saisi par un créancier.
Hong Kong Airlines lancerait surtout une deuxième vague de suppressions de postes, visant plusieurs centaines d’employés. 120 pilotes seraient conservés pour les vols cargo seuls générateurs de revenus, alors qu’elle en comptait plus de 650 avant la crise sanitaire. Pas de détail en revanche en ce qui concerne les hôtesses de l’air et stewards, dont 250 avaient déjà perdu leur emploi en décembre dernier, ni sur l’impact au sol et dans les bureaux (400 postes déjà perdus). Depuis le début de la pandémie, les baisses de salaires chez certains employés ont atteint 60%. Une source de la compagnie aérienne a déclaré au SCMP que la situation actuelle avait rendu de nouvelles réductions « inévitables, car aucune reprise immédiate n’était prévue dans les voyages internationaux dont elle dépend entièrement ».
Hong Kong Airlines a de son côté expliqué lundi qu’une restructuration interne était « nécessaire pour aider à parvenir à une organisation plus efficace » : « Alors que nous travaillons sur les nouvelles exigences opérationnelles et humaines en interne, nous vous demandons de rester calme et de vous abstenir de spéculer jusqu’à ce que nous communiquions nos plans dans les prochains jours », précise la note aux employés. Reconnaissant au passage que les deux tentatives précédentes de « stabilisation » ont échoué : les mesures d’économie adoptées n’étaient « pas soutenables à long terme car l’organisation était trop grande pour soutenir une opération plus petite » (loin des 39 avions opérés et 3481 salariés de 2019, réduits à 2400 en décembre dernier) …
La compagnie aérienne n’a bénéficié d’aucune aide publique en raison de sa situation financière, dont les difficultés remontent à plus d’un an avant la crise sanitaire (son actionnaire HNA Group a en particulier été placé en faillite fin janvier). Mais sa rivale Cathay Pacific, qui a déjà reçu 5 milliards de dollars, a quand même supprimé 5900 emplois pour les mêmes raisons : l’Asie-Pacifique reste la région du monde où les restrictions de voyage sont les plus sévères – et les vaccinations parmi les plus lentes.
Hong Kong Airlines is now trialing Travel Pass, a digital health passport developed by @IATA to help travellers and airlines manage verifiable health credentials for future travel.
— Hong Kong Airlines (@hkairlines) June 2, 2021
Learn more: https://t.co/EJJUo1osNF#HKAirlines #WhereHKBegins pic.twitter.com/JM7SHyhwl5
Anna Stazzi a commenté :
8 juin 2021 - 18 h 14 min
« filiale » du groupe Haïnan et d’Haïnan Airlines, pseudo entreprise privée ordonnée par le PCC qui fait le ménage actuellement.
Sans doute pour prévoir de la place aux zincs sino-russes ! Ha ha ha !
Plus prosaïquement, et sans lien direct, ceux qui s’attendent au retour de hordes de touristes Chinois doivent rapidement feuilleter les infos pondues par Pékin ces derniers temps. Le tourisme Chinois sera local. C’est lié à la nécessité d’un rééquilibrage éco-financier ( conso locale etc..) en plus d’un tour de vis politique. Toujours ça de pris..
Private equity a commenté :
9 juin 2021 - 6 h 44 min
Ahhhhh,le monde d’après…..
On se réjouis déjà 🙂