Boeing a de nouveau interrompu les livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner le temps de transmettre au régulateur de l’aviation aux États-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA), des informations complémentaires à la suite de problèmes de production.

Des défauts de fabrication découverts sur ce long-courrier l’été dernier avaient déjà poussé l’avionneur américain à en suspendre les livraisons entre novembre et mars dernier. « Boeing doit encore montrer que la méthode d’inspection proposée respectera les normes de sécurité de la FAA », a indiqué hier la FAA dans un communiqué, expliquant « attendre des informations complémentaires » de la part de l’avionneur.

Dans la mesure où la FAA n’a pas donné son feu vert, Boeing a choisi de suspendre temporairement les livraisons de 787 aux clients, a-t-elle ajouté. L’avionneur avait auparavant indiqué être en train de « travailler pour fournir à la FAA des informations complémentaires concernant l’analyse et la documentation associées au travail de vérification sur les 787 non livrés », et souligné qu’« il n’y (avait) aucun effet sur la flotte (déjà) en service ».

Boeing avait révélé en septembre dernier avoir découvert plusieurs vices de fabrication sur le 787, sur le raccord d’une portion du fuselage puis sur le stabilisateur horizontal. L’avionneur avait alors indiqué avoir lancé une inspection de tous ses appareils en production.

Boeing : les livraisons du 787 Dreamliner à nouveau suspendues 1 Air Journal

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Une amende de 17 millions de dollars

Par ailleurs, la FAA a infligé à Boeing une amende de 17 millions de dollars pour des problèmes de production sur des appareils des familles 737 MAX et 737 NG.

Selon un communiqué de la FAA rendu public jeudi, Boeing a d’une part installé sur 759 de ces appareils des capteurs qui n’étaient pas approuvés pour ces équipements entre 2015 et 2019. L’avionneur a d’autre part émis des certificats de navigabilité pour 178 avions 737 MAX équipés en 2018 de rails de becs de bord d’attaque non conformes (éléments permettant de guider le mouvement des parties mobiles de l’aile). La FAA a prévu des mesures correctives à mettre en place, sans quoi Boeing devra payer 10 millions de dollars supplémentaires.

«Nous prenons très au sérieux notre responsabilité de répondre à toutes les exigences réglementaires», a assuré Boeing, rappelant que «ces sanctions découlent de problèmes qui ont été soulevés en 2019 et que nous avons entièrement résolus dans notre système de production et notre chaîne d’approvisionnement». L’amende de 17 millions de dollars annoncée jeudi par la FAA n’a aucun de lien avec le défaut du logiciel de commandes de vol MCAS du 737 MAX, qui avaient causé deux catastrophes aériens et entraîné l’immobilisation du monocouloir pendant presque deux ans.

En février dernier, la FAA avait déjà infligé à Boeing une amende de 6,6 millions de dollars pour divers manquements à un accord sur la sécurité conclu entre les deux parties en 2015.

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