Un accord aurait été trouvé entre la Commission européenne et le gouvernement italien à propos d’ITA (Italia Trasporto Aereo), la remplaçante de la compagnie aérienne Alitalia, qui la verrait décoller en septembre avec un effectif et une flotte réduits.
Comme redouté en début de semaine, la remplaçante de la compagnie nationale italienne devrait rater la très juteuse saison estivale. Selon l’agence Bloomberg, la rencontre le 26 mai 2021 à Bruxelles entre la Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager et le ministre italien de l’industrie Giancarlo Giorgetti (en charge du dossier Alitalia) a débouché sur un accord qui serait officialisé la semaine prochaine. ITA serait initialement autorisée à employer « entre 4500 et 5000 personnes » contre 11.000 actuellement, et à opérer une flotte « de 55 à 60 appareils » – soit environ la moitié des appareils officiellement détenus, mais à peu près le nombre d’avions actuellement utilisés (46 sur 85 pour Alitalia plus onze sur 15 pour Cityliner selon Planepotters.net). Et exactement le contour d’ITA proposé en décembre dernier.
Alors qu’ITA, basée elle aussi à l’aéroport de Rome-Fiumicino, annonçait fin mars un début des opérations en juin ou juillet, les négociations sans fin avec les différentes parties prenantes (dont la Commission européenne) ont mis à mal ce projet. Son directeur général Fabio Lazzerini avait lui-même évoqué la rentrée prochaine pour le début des opérations, soit après la haute saison – alors que les rivales d’Alitalia, en particulier les low cost Ryanair et easyJet, ont déjà renforcé leur programme de vol au vu de la reprise du trafic aérien sur le Vieux continent, en cette période de recul de la pandémie de Covid-19 et d’accélération des campagnes de vaccination.
ITA est en outre toujours en discussion pour des « partenariats commerciaux », avec selon la presse italienne d’un côté la partenaire dans l’alliance SkyTeam Delta Air Lines (Alitalia a déjà quitté la coentreprise transatlantique et de l’autre Lufthansa et United Airlines (Star Alliance, qui seraient les favoris selon les quotidiens).
Placée sous administration extraordinaire depuis plus de deux ans, suite au rejet par les syndicats d’un plan de relance de l’actionnaire Etihad Airways, Alitalia désormais renationalisée a déjà reçu deux prêts d’Etat de 1,3 milliards d’euros au total (avec feu vert de la Commission européenne à la clé). Après celui de 26 mars 2021, l’Europe a donné ce mois-ci son feu vert à une quatrième aide publique à Alitalia, à hauteur de 12 millions d’euros pour couvrir les dommages liés à la crise sanitaire en janvier 2021.
Rappelons que le feu vert de Bruxelles aux prêts-relais reste conditionné en particulier à une « réelle différence » avec l’ancienne Alitalia. ITA débutera avec un budget de 3 milliards d’euros, une dotation « nécessaire si nous l’utilisons lorsqu’il y a des opportunités de marché » selon M. Lazzerini. Cette différence sera marquée par exemple par une participation « non-majoritaire » dans les activités de maintenance et de services au sol, une diminution des ses créneaux à l’aéroport de Milan-Linate, et donc un nouveau nom ; son réseau intercontinental devrait être réduit à cinq destinations.
boeing 777-300ER a commenté :
27 mai 2021 - 11 h 14 min
Mais dissolvez cette compagnie à tout jamais bon sang qu’on en finisse une bonne fois pour toute.
Alain a commenté :
27 mai 2021 - 16 h 11 min
Entièrement d’accord il faut arrêter de la maintenir sous perfusion alors qu’elle est dans un état végétatif depuis un moment déjà …. finissons en une bonne fois pour toute et repartons sur des bases saines. Le Covid pourrait être le « bouc émissaire » officieusement…
Filoustyle a commenté :
27 mai 2021 - 16 h 57 min
Exactement comme airiledefrance qui est perfusée à milliard aussi et ce depuis des années dissolvez dissolvez !!!
daisy a commenté :
28 mai 2021 - 8 h 26 min
mauvis petit dejeuner? Rendez vous chez l’urologue? alitalia n’y est pour rien
Shôgun a commenté :
27 mai 2021 - 18 h 52 min
Mais dissolvez les commentateurs hargneux qui ne rêvent que de destruction !
Honte plutôt aux illégitimes technocrates européens qui cherchent à plomber la relance d’Alitalia en imposant des conditions débiles telles que le changement de nom et de livrée !
Et gloire à Air France, la plus belle compagnie aérienne d’Europe, qui rapportait de l’argent aux contribuables, via les impôts payés et les bénéfices versés à l’État actionnaire, jusqu’à la pandémie qui a sévèrement affecté toutes les compagnies du monde.
Et à bas les nihilistes !