L’aéroport Clermont-Ferrand Auvergne est le premier en France à mettre à disposition compagnies aériennes des biocarburants durables (SAF), Michelin Air Services étant le premier à en profiter.
Le gestionnaire VINCI Airports, le Syndicat Mixte de l’Aéroport Clermont-Ferrand Auvergne (SMACFA) et la Région Auvergne Rhône Alpes ont annoncé l’approvisionnement de la plateforme en biocarburants aériens durables depuis le 19 avril 2021. Cette avancée, « qui répondra en premier lieu aux besoins exprimés par Michelin Air Services », démontre la volonté des trois acteurs de « promouvoir une mobilité aérienne décarbonée, les biocarburants représentant une réponse efficace et mobilisable à court terme aux défis de la transition écologique de l’aviation ».
Le SAF, produit « à partir d’huiles alimentaires usagées », est livré par Air bp dans le cadre d’un contrat d’avitaillement passé avec VINCI Airports. Ces biocarburants constituent selon son communiqué « un des axes forts de l’engagement environnemental de VINCI Airports pour décarboner l’aviation, comme en témoigne sa réponse en juillet 2020 à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Etat sur la production de biocarburants aéronautiques durables en France » (le gouvernement a d’ailleurs dévoilé sa feuille de route en janvier dernier). Les biocarburants représentent en effet selon le gestionnaire « la solution de décarbonation de l’aviation pouvant être mise en œuvre immédiatement, avant qu’interviennent d’autres ruptures technologiques comme celle des avions à hydrogène ».
Premier opérateur aéroportuaire à avoir mis en place une stratégie environnementale mondiale, VINCI Airports est engagé depuis 2015 dans une démarche globale de maîtrise et de réduction de ses impacts environnementaux, qui a notamment abouti à une réduction significative de son empreinte carbone (diminution de 22% des émissions brutes de CO2 entre 2018 et 2020 sur l’ensemble de son réseau), et s’engage en parallèle, aux côtés des collectivités et des industriels du secteur, à préparer l’aviation de demain.
L’aéroport de Clermont-Ferrand accueille hors pandémie de Covid-19 des vols réguliers des compagnies aériennes Air Corsica, Air France et Amelia, ainsi que plusieurs tour-opérateurs.
Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a précisé dans le communiqué : « La préservation de l’environnement est un enjeu considérable et représente sans doute le défi de ce XXIème siècle. Les acteurs régionaux sont mobilisés pour développer l’usage des énergies propres comme avec le programme européen Zero emission valley pour les véhicules ou le développement du train à hydrogène. Permettre aux avions de s’avitailler en biocarburant durable moins polluant va permettre à l’aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne d’être à la pointe de l’innovation et un modèle des avancées pour contribuer à décarboner l’aviation ».
Pour Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions et président de VINCI Airports, les biocarburants durables « représentent une solution à court terme pour décarboner l’aviation, et font partie intégrante de la stratégie environnementale ambitieuse que nous menons depuis 2015 pour réduire notre empreinte carbone et entraîner nos parties prenantes dans ce même mouvement. Nous sommes heureux de cette avancée et restons mobilisés pour contribuer, aux côtés des acteurs industriels, à développer une aviation moins carbonée et compatible avec les aspirations des voyageurs ».
ledude a commenté :
20 avril 2021 - 13 h 31 min
Une goutte d’eau dans un océan de pétrole.
Ce genre d’initiative aurait peut être eu un peu de gueule du temps ou CFE était un hub pour Régional, maintenant que l’aéroport est déserté, c’est ridicule.
Si Wauquiez et Vinci avaient vraiment de véritables aspirations au verdissement, qu’ils mettent ça en place à Lyon.
Pour le moment on est dans le greenwashing.
Lui a commenté :
20 avril 2021 - 14 h 06 min
Et voilà une réaction bien française , jamais content , tjr dans la dénonciation .C’est vraiment un mal français .Regardons le bon côté des choses , ce sont les petits ruisseaux qui font de grandes rivières mais il faudra le temps . Restons optimistes sinon allez à la pêche au lieu de venir tout le temps critiquer
Alain a commenté :
20 avril 2021 - 20 h 15 min
C’est un mal bien français la critique, mais là pour le coup je partage l’avis de ledude. En effet si il y’a avait du trafic dur CFE, l’initiative aurait trouver écho. Mais la 3 avions qui se battent en duel.. et ce n’est pas RYR avec leur 737 Max qui profitera de cette initiative
ledude a commenté :
20 avril 2021 - 21 h 15 min
Dans un monde et avec un gouvernement qui fonctionne sur les apparences, l’esprit critique est notre seul défense.
fayçalair a commenté :
20 avril 2021 - 15 h 58 min
toujours la meme question qui reste sans reponse
quel est le cout en euro et en carbone pour la mise en place de ce carburant?
FACT a commenté :
21 avril 2021 - 9 h 53 min
La situation est beaucoup plus simple. Vinci n’est simplement à l’origine de la mise en place du SAF à Clermont-Ferrand. il s’agit d’une initiative locale entre le distributeur de carburant sur la plateforme et d’une compagnie aérienne historique de l’aéroport. Vinci qui n’a d’ailleurs participé à rien dans la démarche s’approprie les lauriers parce que cela permet de faire parler (en feel good) d’un aéroport en mauvaise santé. C’est un comportement malhonnête mais sans surprise et qui explique l’incohérence soulevée par #LEDUDE. Pour répondre à #FAYCALAIR, le surcoût de ce SAF est supporté en solo par l’opérateur à l’initiative du projet, ce dernier a choisi d’utiliser un mélange de carburant dilué à 33% de SAF. Cette fraction de SAF émet 87% d’émission de CO2 en moins (à fact checker sur le site de NESTE, la boîte suédoise qui fait la molécule). Comme le SAF vient de suède, cela redescend malheureusement à 80%, mais c’est déjà pas mal. De plus c’est du SAF de deuxième génération, pas d’agro carburant dans la formule, ça déforeste pas pour planter du colza (et ça c’est bien^^!). Du coup réduction nette des émissions carbone de tous les vols de presque 30%. Méme si cela ne concerne qu’un exploitant très modeste dans ce grand monde de l’aéro, ça reste une démarche encourageante avec plus de concret que les 1% de SAF réglementairement requis pour 2022. C’est une démarche de “faiseux” pas de communicants^^!
fayçalair a commenté :
21 avril 2021 - 17 h 53 min
attn FACT
merci pour les quelques details mais encore incomplet sur le cout ou plutot surcout et en plus on ne connait toujours pas les produits utilises!!!!!!!!
Greg765 a commenté :
21 avril 2021 - 18 h 33 min
Les coûts devraient baisser au fur et à mesure que la demande et la capacité de production de SAF vont augmenter.
Ce qu’il faut souligner c’est qu’il est encourageant que des opérateurs acceptent de payer un surcoût pour utiliser des SAF au delà de ce que prévoient les réglementations.
Donc je rejoins FACT et lui, c’est encourageant et il faut bien démarrer quelque part.
Outre Clermont Ferrand, NESTE fournit aussi Lufthansa et KLM à Frankfurt et Schipol.
poseidon a commenté :
23 avril 2021 - 13 h 32 min
un peu de green washing à clermont ferrand…
un aéroport qui survivra pas au covid..
et aux écolos.. anti avion…
on préférerais que nos politiques se battent pour faire vivre cet aéroport…
du pipeau avant les élections régionales..
Greg765 a commenté :
24 avril 2021 - 0 h 41 min
Ah et il faudrait faire quoi ?
On ne fait rien on pollue.
On tente quelque chose on est tout de suite accusés de greenwashing.
Je trouve la critique bien facile. Surtout quand l’histoire montre que toutes les évolutions ont commencé par de petits pas.
Les frères Wright ont fait un saut de puce. Et pourtant…
LicenciementNoteBeurre a commenté :
26 octobre 2021 - 23 h 09 min
Donc matières premières “bio” qu’il faut évidemment traiter. Ce traitement est bien entendu comptabilisé dans la réduction d’émission de gaz CO2. On y croit dur comme fer car il s’agit bien là de gens honnêtes. Enfin, communication juste et affinée: Objectif zéro émission nette qui signifie un généralité alors que l’on parle que de C02. Biocarburants durables ou quand le mot carburant avec bio devant indique clairement que ce qui est brulé devient durable. Etcétéra. Le monde est ainsi sauvé! (véritable-ment?)