Toute référence à l’Airbus A380 a disparu du site de la compagnie aérienne Etihad Airways, qui avait décidé le mois dernier son intention de se séparer de ses superjumbos en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19.
Ayant stocké quatre des ses dix A380 chez Tarmac Aerosave à Tarbes et les autres dans sa base à Abou Dhabi, la compagnie nationale des Emirates Arabes Unis avait en octobre 2020 retiré de son site de réservation tous les A380 jusqu’en septembre prochain au plus tôt. Mais le mois dernier, le CEO d’Etihad Airways Tony Douglas était clair : « Nous avons maintenant pris la décision stratégique de stocker les A380, je suis sûr qu’il est très probable que nous ne les verrons plus opérer chez Etihad », déclarait-il dans The National.
Un pas de plus a été franchi en ligne, a découvert le site Simple Flying : la page flotte de son site internet ne compte plus que trois types pour le transport des passagers, les Airbus de la famille A320 et les Boeing 777 et 787. Le résultat est le même pour les cabines, où la Résidence de l’A380 n’est plus mentionnée ; les superjumbos livrés depuis 2014 sont configurés pour accueillir 2 passagers en Résidence et 9 en Appartements de Première, 70 dans les « studios » de classe Affaires, et 417 en Economie (pont inférieur), soit un total de 498 places.
Ayant annoncé dès novembre qu’Etihad Airways comptait « renaître plus petite » après la crise sanitaire, le dirigeant avait un peu précisé ses plans de flotte : le 787 Dreamliner (3 787-9 et neuf 787-10 en service, 33 en attente de livraison) sera « l’épine dorsale de la flotte », douze A350-1000 (20 commandés, 5 livrés et stockés) « seront déployés mais pas en 2021 ou 2022 », et pour les six 777-9 attendus « les dates de livraisons sont une question à poser à Boeing » (pas avant 2023 de toute façon).
Le CEO d’Etihad Airways ne s’attend pas à un retour à la normale avant 2023, cette année devant être « particulièrement difficile » et 2022 se présentant comme « une année de transition ».
Pierre a commenté :
19 avril 2021 - 12 h 30 min
La casse de Tarbes va être débordée
Il faut... a commenté :
19 avril 2021 - 16 h 01 min
je veux bien en prendre un dans mon jardin , mais c est vraiment pour rendre service.
GVA1112 a commenté :
19 avril 2021 - 16 h 50 min
A mettre au chaud car dans 5 à 10 ans, ils seront à nouveau intéressants.
Mais la finance ne compte pas de la même manière que nous, surtout si on doit parler de “profitabilité” et d’intérêts pour les actionnaires … :-).
On va les démolir( les vendre en pièces détachés) pour les reconstruire …. C’est cela la finance !!
Surtout, ne pas laisser de l’argent dormir au Soleil ou à Tarbes ;-).
Yan a commenté :
19 avril 2021 - 20 h 33 min
Les financiers préfèrent aujourd’hui absorber la valeur résiduelle de ces coques puisque les comptes sont déjà si mauvais à cause de la Covid : ils ne sont plus à quelques centièmes de millions d euros près et cela permet de noyer le poisson de la mauvaise gestion antérieure et la démesure de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf !
Ainsi, dès la reprises, ils pourront présenter des bilans enviables puisque les amortissements annuels restant des 380 n existeront plus.
Anna Stazzi a commenté :
20 avril 2021 - 8 h 44 min
+ 1
Bien d’accord: la crise actuelle n’est pas à l’origine des déboires de EY. Les astuces ne suffiront pas à couvrir les pertes abyssales déjà anciennes.
L’histoire de la grenouille se prenant pour un boeuf est la parfaite illustration de l’activité de cette entreprise qui foire tout depuis une dizaine d’années.