La compagnie aérienne Korean Air a repoussé à 2024 la fusion avec sa rivale Asiana Airlines, même si l’opération de rachat se poursuit comme prévu.
La compagnie nationale de Corée du Sud, basée à l’aéroport de Seoul-Inchon, a reporté à 2024 la fusion de ses opérations avec celles d’Asiana Airlines, suite au rachat de sa rivale annoncé en novembre dernier pour 1,4 milliards d’euros. Dans son plan d’intégration post-fusion (PMI, post merger integration) soumis à la Korea Development Bank qui gère le dossier, Korean Air précise qu’elle compte toujours mener l’acquisition à son terme en 2022 (au lieu de cette année comme initialement annoncé). Mais la lenteur des autorités de la concurrence du monde entier à en accepter le principe l’oblige à reporter de deux ans la pleine intégration des deux premiers transporteurs du pays ; ils continueront donc à opérer en tant qu’entités distinctes jusqu’en 2024. A ce jour, seul le régulateur de Turquie a donné son feu vert à la fusion, l’EASA, la FAA ou la CAAC chinoise entre autres étudiant toujours le dossier, au moins quatre doivent donner leur accord pour que le processus puisse aboutir.
Selon ce plan, Asiana Airlines deviendrait d’abord une filiale de la compagnie de l’alliance SkyTeam, elle-même filiale de la holding Tianjin KAL tout comme les low cost Air Busan et Air Seoul ou la société Asiana Sabre. L’intégration viendrait ensuite. Durant ces deux ans de transition, Korean Air entend « maximiser » les réseaux, les opérations commerciales et les effectifs, même si elle a promis dans ce dernier cas que la fusion n’entrainera pas de licenciement chez elle ou sa rivale de Star Alliance.
Lorsque Korean Air aura finalisé l’acquisition d’Asiana Airlines, la compagnie aérienne devrait être classée parmi les 10 premières compagnies aériennes au monde (selon l’IATA, Korean est 19eme et Asiana 29eme). Cette acquisition facilitera selon la compagnie nationale « la compétitivité nécessaire pour concurrencer les méga-compagnies aériennes mondiales » : plus de créneaux horaires obtenus à l’aéroport Incheon via cette consolidation « pourraient entraîner une augmentation des coentreprises avec des compagnies aériennes mondiales et une demande de correspondances accrue, ce qui stimulera également la croissance de l’industrie aéronautique nationale ». Les passagers pourraient ainsi « profiter d’un plus large éventail de choix d’itinéraires et d’horaires de vols. Ils pourront également bénéficier d’options de transferts simplifiées, d’un programme de fidélité intégré et d’une sécurité accrue dans tous les domaines ».
Côté passagers justement, rappelons que Korean Air va tester le passeport sanitaire IATA Travel Pass, « en interne » d’abord puis en mai sur les vols KE011 entre sa base à Séoul et l’aéroport de Los Angeles. « Nous pensons que le laissez-passer numérique améliorera l’expérience pour les passagers, car ils pourront partager des informations sur la santé de manière pratique et sécurisée, et gagner du temps de traitement dans les aéroports », déclarait Seungbum Lee, directeur du service clientèle, la semaine dernière.
Bencello a commenté :
30 mars 2021 - 14 h 02 min
Difficile de comprendre un tel délai. Les régulateurs ont-ils besoin d’aussi longtemps?
Par ailleurs, l’ajustement de la desserte de tel aéroport est très rapide et peut être réalisé à postériori, quand bien même la fusion juridique serait déjà effective.
Pendant 2 ans les deux entités vont faire “semblant” d’être concurrentes ?
reponse a commenté :
30 mars 2021 - 17 h 54 min
Je suppose que 2024 correspond à la fusion effective de leurs opérations, certificats de vol etc. D’ici là elles opéreront sous le système maison mère – filiale