Afin de pouvoir fournir quelque 210 millions de dollars à sa compagnie aérienne El Al et sa filiale Sun d’Or, le gouvernement israélien accepterait d’acheter des billets d’avion, destinés au « personnel de la sécurité de l’aviation » et qu’ils utiliseront ces vingt prochaines années.
Après le plan de sauvetage annoncé en juillet dernier à hauteur de 400 millions de dollars, la compagnie nationale israélienne basée à l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion a annoncé le 18 mars 2021 une idée originale pour un nouveau financement, face à l’impact toujours présent de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement a en effet accepté d’acquérir des billets d’avions, qui seront utilisés sur El Al et Sun d’Or pendant les vingt prochaines années par le personnel de sécurité. Le tout pour une valeur de 210 millions de dollars « qui ne changera pas durant la durée du contrat », même si le prix de cette sécurité augmente.
Quelque 136 millions de dollars seront versés immédiatement à El Al, suivis par une autre tranche de 35,8 millions « dans les deux jours suivant l’entrée en vigueur d’un accord avec les salariés sur les indemnités de départ et les pensions des travailleurs licenciés », et enfin le reste une fois qu’El Al aura abondé les fonds destinés au personnel licencié.
Le nouveau propriétaire d’El Al, Kanfei Nesharim Aviation créé par Eli Rozenberg, doit cependant lui aussi faire des efforts selon ch-aviation, après avoir déjà acheté pour 160 millions de dollars d’action lors de deux offres publiques : le capital doit être augmenté de 105 millions de dollars d’ici la fin juillet, dont 43 millions par M. Rozenberg.
Cette solution originale remplace une proposée auparavant par le gouvernement, la garantie à 82,5% d’un emprunt de 300 millions de dollars par El Al ; la condition à ce soutien était que le nouvel actionnaire injecte plus d’argent dans la compagnie aérienne et en réduise davantage les coûts. Elle s’est déjà engagée à supprimer un tiers de ses effectifs, soit les postes d’environ 2000 salariés, tandis que les réductions de coûts devraient atteindre 400 millions de dollars à l’horizon 2025.
Selon le ministère des finances qui va soumettre la proposition au Conseil des ministres, le même principe devrait être proposé aux autres compagnies aériennes transportant du personnel de sécurité, Arkia et Israir.
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