Ayant atteint 18,56% des droits de vote au sein du groupe aérien Air France-KLM, l’Etat néerlandais devrait demander un deuxième siège au Conseil d’administration. Mais il affirme ne pas vouloir acquérir plus d’actions – sauf si le groupe renforce son bilan.
Si la part de La Haye dans le capital du groupe franco-néerlandais reste à 14%, l’attribution de droits de vote doubles lui a fait franchir la semaine dernière le seuil des 15% en droits de vote. Les Pays-Bas ont informé comme se doit l’AMF française (Autorité des marchés financiers) avoir atteint 18,56% de ces droits de vote. La déclaration d’intention inclut que l’Etat envisage dans le cadre de son « soutien à l’entreprise » de demander un deuxième représentant au conseil d’administration d’Air France-KLM.
L’Etat néerlandais souligne au passage qu’il n’a « pas l’intention » d’acquérir de nouvelles actions du groupe, tout en expliquant selon le Dow Jones qu’il « pourrait acquérir ou souscrire des actions supplémentaires dans l’hypothèse où Air France-KLM mettrait en œuvre des opérations de renforcement de son bilan ». Le groupe n’a pas commenté l’information.
Une recapitalisation d’Air France-KLM est prévue cette année, et le sujet entraine déjà des tensions entre Paris et La Haye. Selon la presse néerlandaise, les Pays-Bas souhaitent une injection de capital au niveau de leur compagnie nationale et non au niveau de groupe Air France-KLM. Une stratégie opposée à celle de Paris, où le principe de la recapitalisation, évoqué depuis l’automne dernier (sans pour autant atteindre une renationalisation d’Air France) vise à « restaurer la capacité du groupe à faire face » à la période post-pandémie de Covid-19 – via un apport de 4 à 5 milliards d’euros qui ferait monter sa part du capital de 14% à environ 30%.
Le gouvernement français met en avant le fait que toute aide à Air France-KLM profiterait automatiquement à la compagnie néerlandaise, mais apparemment sans effet – la partie opposée craignant que tout investissement au niveau du groupe disparaisse dans les caisses d’Air France. Sans oublier la demande de Bruxelles sur une cession de créneaux à l’aéroport d’Orly en échange de son feu vert à la recapitalisation de la compagnie française, une demande rejetée de toute part – ou presque.
fayçalair a commenté :
11 mars 2021 - 17 h 06 min
il ne faut jamais faire de business avec les bataves!!!!!!!!!!