La compagnie aérienne Qantas veut suivre la voie tracée par British Airways et se lancer dans la production de biocarburant. La compagnie australienne va étudier avec la société américaine Solena la faisabilité d'une usine de production de biocarburants, qui pourrait être construite en Australie pour un coût de 232 millions d'euros. La nouvelle intervient alors que les compagnies aériennes entreront le 1er janvier 2012 dans le système européen d'échange d'émissions de CO², par lequel toute compagnie aérienne pénétrant dans l'espace aérien européen devra soit réduire ses émissions soit payer des pénalités financières.  D'autres nouvelles législations sur la pollution prendront également effet à cette date. British Airways, membre comme Qantas de l'alliance Oneworld, avait annoncé en février dernier une alliance similaire avec Solena pour construire d'ici 2014 une usine près de Londres capable de transformer 500 000 tonnes de déchets en 73 millions de litres de kérosène "vert". Sur l’ensemble du cycle de production ainsi que de consommation, le nouveau carburant permettra d’économiser 95 % de gaz à effets de serre par rapport au carburant classique. British Airways espère que ses avions utiliseront un dixième de ce type de carburant d’ici 2050. Solena serait d'autre part en négociations avec Ryanair, easyJet et Aer Lingus pour implanter une usine similaire à Dublin, et Lufthansa serait également interéssée. Sa technologie est basée sur l'effet Fischer-Tropsch qui permet la fabrication de fuel synthétique à partir d'autres sources que le pétrole, et avait déjà été utilisée par l'Allemagne pendant la seconde guerre mondiale pour alimenter ses avions et ses tanks. Mais au lieu du charbon d'alors qui émet énormément de gaz à effet de serre, Solena utilise des déchets organiques comme ceux que l'on trouve en abondance dans les grands centres urbains.