Aucun salarié français d’Airbus ne subira de licenciement sec, le plan de départs volontaires lancé face aux conséquences de la pandémie de Covid-19 ayant trouvé suffisamment de candidats. La situation est la même au Royaume Uni, mais pas encore en Allemagne ou en Espagne.
Ayant réduit de 40% le rythme de production d’avions commerciaux faute de demande, l’avionneur européen a annoncé le 4 mars 2021 être en passe de réussir son plan de suppression d’environ 15.000 postes majoritairement dans cette branche, annoncé l’été dernier. Durant son Comité d’entreprise européen mercredi, Airbus a « confirmé aux partenaires sociaux que son plan d’adaptation au Covid-19 serait formellement conclu au plus tard à l’été 2021 ». C’est déjà le cas en France, où fin octobre les syndicats annonçaient que toute menace de licenciement était écarté (« sauf catastrophe industrielle ») pour les 5000 poste supprimés dont 4248 chez Airbus même. L’accord sur le PSE a reçu tous les volontaire nécessaires (départ anticipé en retraite, création d’entreprise ou formation par exemple), tandis que l’APLD devait de son côté « sauver » 1500 postes avec des baisses limitées de salaire – sans oublier les 8 milliards d’euros d’aide de l’Etat français au secteur aéronautique, ou le PGE Aéro annoncé en décembre.
Selon un communiqué du groupe, « à l’heure actuelle, et grâce à l’efficacité de toutes les mesures sociales déployées jusqu’à présent, Airbus ne voit pas la nécessité de procéder à des licenciements forcés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni – en attendant le déploiement réussi des mesures de mobilité interne en cours. Le processus social ayant débuté plus tard en Espagne, les efforts se poursuivent pour atteindre les objectifs du plan d’adaptation dans ce pays ». Les 1700 employés britanniques concernés échapperont bien aux licenciements secs, mais il reste quelques centaines de cas à régler outre-Rhin sur les 5100 postes visés (principalement chez Premium Aerotec) ; la situation est plus tendue en Espagne où les 900 postes concernés par le plan sont toujours en attente de solution.
Airbus comptait 131.349 salariés au 31 décembre 2020, et doit aussi supprimer quelque 1300 postes dans le reste du monde. Rappelons que le groupe a enregistré l’année dernière une perte nette de 1,3 milliard d’euros, avec un chiffre d’affaires en recul de 29% toutes divisions confondues. Pour 2021, l’avionneur européen assume qu’il n’y aura « aucune nouvelle perturbation de l’économie mondiale, du trafic aérien, des opérations internes de la Société et de sa capacité à fournir des produits et services » ; et a pour objectif : le même nombre de livraisons d’avions commerciaux qu’en 2020 (566), et un EBIT ajusté de 2 milliards d’euros.
Pioneer300 a commenté :
5 mars 2021 - 10 h 32 min
Aucun licenciement pour l’instant Tant que les aides gouvernementales seront la A l’issue ce sera tout autre chose car les annulations de commande vont pleuvoir ,la reprise n’aura pas lieu avant 5 ans d’après les experts et les avionneurs n’auront pas d’autre choix que de licencier
poseidon a commenté :
5 mars 2021 - 16 h 08 min
aucun licenciement… oui…
pour 2 ans maxi…
c’est à dire jusqu’a la présidentielle.. il ya aura le quoi qu’il en coute..
fin 2022..
çà sera pas la meme musique..
surement une nouvelle charette..
on est parti pour 50% de livraisons en moins pour 4 ou 5 ans..
soit logiquement 50% de personnel en moins et pas seulement 15 000 emplois
sur les 131 000 d’airbus.
dans 2 ans un autre pdv…
à prévoir.. et si çà ne suffirra pas des licenciements secs…
Jean a commenté :
6 mars 2021 - 8 h 03 min
La crise économique à venir va être terrible. L’inflation et/ou l’augmentation des impôts devrait devenir la norme pour maintenir un système économique qui n’a jamais été pensé pour être durable. Quand les pays vivent au-dessus de leurs moyens pour des causes électoralistes, ça leur revient en pleine figure à la moindre crise. J’espère que ceux qui demandent toujours plus de redistribution vont comprendre que cela va devenir de plus en plus difficile de distribuer à tout le monde sans prendre à d’autres.
Le grain de sel a commenté :
6 mars 2021 - 11 h 05 min
Vous voulez rire? il n’y a pas de crise économique mais pandémique…quand les vaccins et l’été auront eu raison du Covid, les demandes de voyages vont repartir à la hausse ainsi que les échanges commerciaux et bien avant 2022. les entreprises licencient par charrettes mais se frottent les mains aux embauches futures à bas-salaire et booster ainsi leurs bénéfices…ce monde est pervers mais vous sourit avec “bienveillances”…