La compagnie aérienne Air Seychelles a fait un pas de plus vers une renationalisation complète, interrompant les paiements à Etihad Airways tandis que la renégociation de la dette se poursuit. Mais elle a lancé un programme de départs volontaires visant initialement les employés de plus de 55 ans.
Suite à son voyage aux Émirats arabes unis en février 2021, le président des Seychelles Wavel Ramkalawan a annoncé que dans le cadre du partenariat entre la compagnie nationale, basée à l’aéroport de Victoria dans l’île de Mahé, et Etihad Airways, « aucun paiement ne sera effectué cette année, et de nouvelles négociations sont en cours concernant le mode de paiement de la dette accumulée et pour le retour des actions Etihad afin de rétablir le transporteur national en tant qu’entité entièrement détenue par les Seychellois ». Le communiqué de la présidence ne fournit pas d’autre détail, le groupe émirati restant pour l’instant actionnaire à 40% d’Air Seychelles, qui avait accumulé environ 31 millions d’euros de pertes à la fin 2020. Et elle doit désormais 60 millions d’euros aux détenteurs d’obligations prises via Etihad Equity Alliance en 2012. Mi-février, le ministère des finances évaluait la dette totale d’Air Seychelles à 127 millions d’euros.
Si cette « renationalisation » devrait permettre à la compagnie aérienne de retrouver un actionnariat 100% local, le président de l’archipel n’a pas caché que rien n’est sacré : en janvier lors de son premier discours à la nation, il disait imaginer « sans problème » une activité sans vols internationaux et réduite à de simples liaisons domestiques entre Mahé et Pralin, tant la dette accumulée semblait insoutenable.
Air Seychelles a d’autre part lancé cette semaine un plan de départs volontaires, les employés ayant deux semaines pour se porte candidat. Ceux de plus de 55 ans sont initialement visés, mais les plus jeunes sont « bienvenus ». Ils recevront trois mois de salaire de base (sur la base de leur salaire de février), un mois de salaire complet, une rémunération en fonction de l’ancienneté, le congé annuel accumulé pour 2021 – et un billet d’avion pour eux et leur famille proche sans limite de destination ou de classe pendant deux ans.
Un porte-parole d’Air Seychelles a précisé à Seychelles New Agency que la compagnie étudiera chaque demande, « car il y a des personnes possédant les compétences requises dont la société aura encore besoin pour assurer la continuité des activités ». Les dernières suppressions de postes chez la compagnie aérienne avaient eu lieu en 2018 quand 174 des 800 employés avaient été licenciés (dont une centaine de PNC) dans une restructuration rendue nécessaire par les problèmes du groupe Etihad Airways : faillite d’Air Berlin, crise chez Alitalia et Jet Airways…
private equity a commenté :
2 mars 2021 - 15 h 58 min
La voix du bon sens. Les Seychelles restent une destination “luxe”. Choisir de ne garder que les trafic inter iles est la garantie de rentabilité. Monopole sur les liaison et prix suffisant pour être rentable. Les autres CIES assureront le transport des touristes jusqu’à Mahé.
Pour les petits pays l’idée d’avoir “sa compagnie nationale” sert surtout a satisfaire l’ego des dirigeants. Les Seychellois qui ont subit une dictature de 1977 à 2004 ont d’autres moyens d’être fiers de leur magnifique pays.
Jocelyn Jumeau a commenté :
12 mars 2021 - 13 h 35 min
Tu a raiason et tres dit.
JVS a commenté :
3 mars 2021 - 9 h 14 min
Vous oubliez un point important, avec des avions long courrier vous créez beaucoup d’emploi, PNC, PNT, Mecano etc