En 2020, Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) a subi un recul du trafic de 67%, avec 3,1 millions de passagers accueillis, soit un retour à son niveau de… 1989.
Conséquence des fermetures de frontières, c’est le trafic international qui a été le plus pénalisé avec un recul de 75 % par rapport à 2019 (1 165 872 passagers). Le trafic national a mieux résisté (-60 %), avec 1 929 371 passagers enregistrés. Pendant la crise sanitaire, la part du domestique a représenté 62 % du trafic total 2020, en hausse de 11 points. Un marché intérieur qui a été marqué notamment par l’arrivée de la compagnie Transavia sur la plateforme, avec l’ouverture d’une ligne Toulouse-Nantes.
La chute de la demande s’est logiquement traduite par un fort recul du nombre de mouvements d’avions (-56 %), avec 44 017 mouvements enregistrés (100 554 en 2019).
Le trafic fret et poste, moins touché que le trafic de passagers en raison notamment de l’accélération des nouveaux modes de consommation, a reculé de 28 % en 2020, avec 48 949 tonnes traitées (fret constructeur : -30 % ; fret express : -22 % ; trafic postal : -38 %).
Le bilan financier de 2020 traduit la baisse de l’activité à l’aéroport. Ainsi, le chiffre d’affaires s’élève à 82 millions d’euros, en repli de 47 % par rapport à l’exercice précédent. Le résultat opérationnel courant du groupe ATB est en perte de 11,2 M€ (+36,6 M€ en 2019).
Malgré tout, Toulouse-Blagnac a décidé de maintenir les chantiers structurants initialement programmés sur l’année 2020. L’aéroport a refait à neuf la piste 14R-32L, pour garantir la sécurité des mouvements commerciaux et de l’activité des constructeurs
Airbus et ATR. Un nouveau parking avion dédié à l’embarquement / débarquement à pied, face au Hall D, a été ouvert. L’accès direct au tarmac a été amélioré en reconfigurant une salle d’embarquement et en aménageant une salle supplémentaire. Ces investissements renforcent les installations de la plateforme, pour plus de compétitivité et une meilleure qualité de service.
Pour 2021, Philippe Crébassa, président du directoire d’ATB, affiche un certain optimisme : “Le Covid-19 nous a ramenés à l’activité de l’année 1989, mais nous avons démontré notre résilience face à ce choc inédit et les rebonds d’activité pendant la période estivale et les fêtes de fin d’année nous ont confortés dans nos convictions : dès que les restrictions de circulation s’assouplissent, les Français montrent qu’ils ont plus que jamais envie de voyager pour travailler, retrouver leurs proches ou découvrir le monde. C’est pourquoi nous nous préparons, en adaptant et en améliorant nos services aux passagers. Nous serons prêts pour participer à la reprise”.
David a commenté :
28 février 2021 - 9 h 39 min
Retour vers le futur
Goliath a commenté :
28 février 2021 - 12 h 24 min
On dirait que le moment est enfin venu de se poser la question de nos aéroports en surnombre. Des centaines d’hectares libérés, enfin utiles pour des hôpitaux, des terres agricole et des champs photovoltaïques !
T-LFSP1 a commenté :
28 février 2021 - 16 h 00 min
Bjr – je vous rejoins en partie sur ce vous dites. Vous dites “enfin utiles…….. champs voltaïqueses” On est d’accord sur le sujet mais je pense qu’avant de s’attaquer aux aéroports même si on peut convenir qu’ils sont trop nombreux, attaquons nous d’abord aux friches industrielles qu’on rencontre dans toutes les villes de France et de Navarre. Quand on taxera très lourdement les propriétaires des friches, je pense qu’ils les céderont aux municipalités ou collectivités là où on pourra construire des lotissements, hôpitaux etc… et on arrêtera de piller les terres agricoles (environ 400 hectares par jour en ce moment en France) – Celui qui écrit est maire d’une petite commune et connait les soucis de terrains constructibles et du gaspillage agricole.
CHRISTIAN a commenté :
1 mars 2021 - 20 h 45 min
Comme vous avez raison ! De nombreuses villes de France sont “riches” de ces surfaces désertées, à l’abandon, parfois squattées, parfois polluées, qui donnent une image désastreuse des villes où elles se situent, et qui sont des réserves extraordinaires pour accueillir de nouvelles activités (et pas forcément des zones commerciales qui sont trop souvent d’une laideur insoutenable et tuent les petits commerces de centre-ville) et certains aéroports pourraient très bien faire partie de cette liste des “lieux à reconvertir”. Mais les égoïsmes locaux ont la vie dure… Et si certains aéroports ont toute leur justification, il n’en reste pas moins que d’autres pourraient mettre la clé sous la porte sans faire mourir la région qui les accueille. Saint-Etienne (42) a mis du temps avant d’admettre que Lyon Saint-Exupéry pourrait très bien lui servir de point de départ aérien. L’argent utilisé pour maintenir en vie cet aéroport a pu servir à d’autres projets, et cette région n’en est pas moins sur le chemin du renouveau.
T-LFSP1 a commenté :
2 mars 2021 - 7 h 57 min
Bjr – D’accord avec vous à 300 % – Ici en Franche-Comté, nous avons l’aéroport de Dole-Tavaux qui permet à de nombreux Franc-Comtois (et Bourguignons) d’aller se faire dorer la pilule au Maroc ou s’enivrer au Porto dans la ville du même nom mais ça rapporte quoi à la région ? RIEN de chez RIEN et non seulement ça ne rapporte rien mais ça coûte une blinde aux contribuables de la région. Lorsque la grande connerie de création de la région Bourgogne/Franche Comté a été signée, la Bourgogne devait largement participer et laisser tomber l’aéroport de Dijon. Encore une fois, on s’est fait bananer sur ce coup-là. Si, faut pas être mauvaise langue, le coût du “cheval fiscal” des cartes grises en Franche-Comté a augmenté de 47 % le jour de la signature, Besançon se fait piller tous ses services au profit de Dijon. Bon, je commence mal la journée en grognant, c’est pas bon pour mes artères !
Filoustyle a commenté :
1 mars 2021 - 9 h 02 min
des hôpitaux !! pourquoi faire ??
Des lits ferment chaque année faute de personnels soignant.
Et les champs photovoltaïques bien sur a coté de chez vous et pas chez les autres on est d’accord 🙂
Filoustyle a commenté :
1 mars 2021 - 7 h 44 min
Air canada de retour très bientôt avec 5 vols par semaines vers Montréal.
Airbid a commenté :
1 mars 2021 - 15 h 21 min
La photo aussi date de 1989.. depuis le temps qu’on nous la sert il serait temps d’en faire une autre!