Le constructeur européen ne s’attend pas à livrer plus d’avions commerciaux que les 566 de l’an passé, après avoir vu son chiffre d’affaires toutes divisions confondues reculer de 29% à 49,9 milliards d’euros et avoir enregistré une perte nette de 1,3 milliards d’euros – stable si on ne prend pas en compte l’amende de 3,6 milliards payée en 2019.
Le CEO Guillaume Faury a beau souligner « la résilience d’Airbus durant la crise la plus difficile de l’industrie aéronautique », les résultats financiers présentés le 18 février 2021 ne trompent pas sur l’impact de la pandémie de Covid-19. Le chiffre d’affaires consolidé a diminué à 49,9 milliards d’euros (2019: 70,5 milliards d’euros), « en raison de l’environnement de marché difficile impactant l’activité des avions commerciaux avec 34% de livraisons en moins d’une année sur l’autre ».
Côté livraisons justement, au total 566 avions commerciaux ont été remis aux compagnies aériennes (2019: 863 avions), dont 38 A220, 446 de la famille A320, 19 A330, 59 A350 et quatre A380. En 2020, Airbus Helicopters a livré 300 unités (2019: 332 unités) avec un chiffre d’affaires en hausse d’environ 4%, « bénéficiant d’un mix produits favorable et d’une croissance des services ». Le chiffre d’affaires d’Airbus Defence and Space a diminué d’environ 4%, « reflétant principalement la baisse du volume ainsi que l’impact du COVID-19 sur le phasage des activités, principalement dans les systèmes spatiaux ».
Les commandes nettes d’avions commerciaux se sont élevées à 268 (2019: 768 avions) avec un carnet de commandes (backlog) comprenant 7184 avions commerciaux au 31 décembre 2020. Airbus Helicopters a enregistré 268 commandes nettes (2019: 310 unités), dont 31 NH90 pour la Bundeswehr au T4 et onze H160s. Les prises de commandes en valeur d’Airbus Defence and Space ont augmenté de 39% d’une année sur l’autre, à 11,9 milliards d’euros, un ratio book-to-bill supérieur à un, principalement grâce à des contrats importants remportés dans Military Aircraft (dont le contrat de novembre pour la livraison de 38 nouveaux Eurofighters pour l’armée de l’air allemande).
Les prises de commandes consolidées en valeur ont diminué de 59% à 33,3 milliards d’euros (2019: 81,2 milliards d’euros), le carnet de commandes consolidé étant évalué à 373 milliards d’euros au 31 décembre 2020 (fin 2019: 471 milliards d’euros). « La diminution de la valeur du carnet de commandes des avions commerciaux reflète le nombre plus élevé de livraisons par rapport aux prises de commandes, l’affaiblissement du dollar américain et une évaluation de la recouvrabilité du carnet de commandes », précise le communiqué d’Airbus.
Le résultat opérationnel ajusté d’Airbus s’élève à 1,706 milliard d’euros (-75%), reflétant « principalement la baisse des performances des avions commerciaux » mais aussi une forte contribution d’Airbus Helicopters et d’Airbus Defence and Space. Mais il faut y soustraire 1,1 milliard d’euros de charges liées à la Covid-19. Les dépenses de R&D autofinancées consolidées ont diminué de 15% à 2,858 milliards d’euros (2019: 3 358 millions d’euros).
« Je tiens à remercier nos équipes pour leurs belles réalisations en 2020 et à saluer le fort soutien de nos activités Hélicoptères et Défense et Espace. Je tiens également à remercier nos clients, fournisseurs et partenaires pour leur fidélité à Airbus », a déclaré Guillaume Faury. « De nombreuses incertitudes demeurent pour notre industrie en 2021 alors que la pandémie continue d’avoir un impact sur les vies, les économies et les sociétés. Nous avons publié des conseils pour offrir une certaine visibilité dans un environnement instable. À plus long terme, notre ambition est de conduire le développement d’une industrie aérospatiale mondiale durable ».
Diverses mesures ont été prises en 2020 pour maintenir une position de liquidité « solide » tout en traversant la crise sanitaire, rappelle Airbus, y compris une nouvelle facilité de crédit de 15 milliards d’euros. « Grâce à sa bonne cote de crédit », la société a pu limiter les charges d’intérêts à 0,4 milliard d’euros sur l’année, et allonger les échéances des sources de financement en émettant de nouvelles obligations. La position de trésorerie nette consolidée s’élevait à 4,3 milliards d’euros au 31 décembre 2020 (fin 2019: 12,5 milliards d’euros), avec une trésorerie brute de 21,4 milliards d’euros (fin 2019: 22,7 milliards d’euros). Compte tenu de l’environnement commercial mondial, aucun dividende ne sera proposé pour 2020.
Pour ses prévisions pour 2021, Airbus assume qu’il n’y aura « aucune nouvelle perturbation de l’économie mondiale, du trafic aérien, des opérations internes de la Société et de sa capacité à fournir des produits et services ». Hors fusions et acquisitions, la société vise au moins à atteindre en 2021 : le même nombre de livraisons d’avions commerciaux qu’en 2020, et un EBIT ajusté de 2 milliards d’euros ».
Pioneer300 a commenté :
18 février 2021 - 18 h 34 min
Chiffre d affaire en baisse ,comment pourrait il en être autrement que n est d ailleurs que le début
Les annulations de commandes vont exploser dans les prochains mois Seule la branche militaire pourra sauver l,entreprise en terme d activité pour les prochaines années
Pioneer 300 a commenté :
18 février 2021 - 18 h 37 min
Airbus ne livrera pas les avions prévus cette année car les compagnies n ont pas de liquidités et vont procéder à des annulations massives Vouloir penser différemment est un leurre
poseidon a commenté :
15 juin 2021 - 11 h 19 min
eh non çà remonte à 45 la production du a 320…
y a 5 ans d’attente ceux qui annulleront n’auront pas leur avion lors de la reprise..
et sont coincés.. ils vont pas acheter du max!
donc oui airbus va livrer 500 avions cette année…
et çà remontera à 600 en 2022…
pour remonter à 800 en 2023…
va juste y avoir 3 ou 400 reports..
va falloir peut etre stocker un an ou 2 si on veut pas perdre des commandes…
c’est surtout boeing qui va rester à 300 avions par an..pendant 5 ans..
s ‘il trouve pas rapidement un remplaçant au max…
et régle pas rapidement ses problémes de fabrication..