Les premiers vols de la nouvelle compagnie aérienne régionale Treq, Coopérative de transport régional du Québec, pourraient avoir lieu d’ici l’été, une souscription ayant été lancée auprès des individus, entreprises, groupes ou associations désireux de « contribuer à donner des ailes au Québec ».
Cinq De Havilland Canada Q400 de 74 sièges ont déjà été « sécurisés » pour le lancement du nouveau transporteur canadien, qui sera disposera de hubs dans deux aéroports – Québec-Jean Lesage et Montréal-Pierre Elliot Trudeau, qui doivent être reliés au rythme de onze vol quotidiens, au coût de départ de 199 dollars canadiens pour les membres de la
. Les autres destinations seront Saguenay, Baie-Comeau ou encore les îles de la Madeleine, selon le site de Treq ; Sherbrooke, Gatineau, Mont-Joli, Sept-Iles ou Wabush sont également citées.
Les premiers vols pourraient commencer « au printemps ou à l’été 2021 », a déclaré le directeur général de la coopérative Serge Larivière sur Radio Canada. A terme, des partenariats permettraient de proposer aussi des vols vers Toronto, New York, « le Sud et l’Europe », prévoit déjà la compagnie aérienne. Le coût du projet est estimé à moins de 100 millions de dollars canadiens.
Le modèle des compagnies de transport privées à but lucratif « ne semble pas fonctionner pour nos régions », explique Treq pour justifier son lancement sous forme de coopérative. La responsabilité de ces organisations « est envers leurs actionnaires et non la population des régions », alors que le modèle coopératif repose sur une mission d’entreprise autre que de faire des bénéfices. « Notre mission serait avant tout de servir les citoyens des régions, de contribuer à leur développement économique et d’assurer un accès abordable aux touristes régionaux et internationaux ».
Plus que jamais, les régions « sont conscientes du problème avec le modèle de transport aérien actuel et désirent une solution stratégique et à long terme », affirme la compagnie aérienne. Depuis le lancement de la campagne d’adhésion, « c’est par dizaines que les entreprises privées et les organisations publiques de partout au Québec nous sollicitent afin d’avoir accès à une carte de membre pour leurs employés ou leurs clients », souligne de son côté le directeur général.
La pandémie de Covid-19 est pour une fois citée comme une bonne raison de lancer Treq, qui explique que la suspension indéfinie des vols d’Air Canada « sur plusieurs destinations québécoises démontre que leur mission première n’est pas le transport régional ». Un nouveau modèle doit donc être mis en place : « Au Québec, la source du problème est le prix élevé des billets d’avion. Notre projet propose de doter le Québec d’un transporteur régional semblable aux transporteurs régionaux desservant le reste du Canada ».
inukshuk a commenté :
12 février 2021 - 16 h 19 min
Avec l’absorption d’Air Transat par Air Canada, le Québec risque bien de faire les frais de la fête. L’émergence d’une nouvelle Cie -fut-elle au départ purement régionale- ne peut être qu’une bonne nouvelle pour la Belle Province. Reste à s’assurer que les lignes opérées par TS vers l’Europe perdurent, ou espérer que Trek pourra rapidement les reprendre. Ou pourquoi pas une Cie française? Car il y a en été un réel marché, et en hiver un moindre potentiel mal exploité. A suivre… mais bonne chance à Trek!
Brachetto a commenté :
12 février 2021 - 17 h 44 min
Perso, je pense qu’Air Canada ne rachètera pas Transat et le laissera couler tout seul; AC n’a pas besoin de faire quoi que ce soit et ce concurrent gênant va s’éliminer.
TREQ est une idée géniale, qui aura cependant besoin d’une protection gouvernementale ( un genre de délégation de service public). Parce que dés que la crise sera terminée AC va rappliquer avec des tarifs à perte pour reprendre ses lignes
FT a commenté :
13 février 2021 - 9 h 42 min
Ne rachètera pas…. Je pense pas
Ils ont l’air d’être quand même dans les starting-blocks
inukshuk a commenté :
13 février 2021 - 11 h 27 min
Le gouvernement Trudeau a approuvé avant-hier le rachat de TS par AC, au grand dam de WestJet. Il est clair que TS et AC Rouge vont, compte tenu de la chute du trafic loisir, faire double emploi. Espérons pour le consommateur que c’est Rouge qui sera sacrifié, offrant un bien médiocre produit comparé à TS. Mais AC n’a jamais été très proactif envers la Belle Province, et WestJet encore moins. Ce qui explique, entre autres, que les tarifs au départ du Québec sont très supérieurs à ceux au départ des autres provinces. Ce qui justifie très largement l’émergence d’un transporteur “local”. Et il se pourrait que le gouvernent provincial soit incité à faire des DSP ou équivalent. En espérant qu’AF fera des codeshares au départ de YUL avec TREQ, qui remplaceraient avantageusement ceux avec ces boulets de WestJet…