Les restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19 mises en place par le gouvernement français ont en une semaine divisé par deux le trafic aérien, et la pression est désormais mises sur les passagers comme sur les compagnies aériennes qui ne respectent pas les règles.
Lors de sa visite à l’aéroport de Paris-CDG le 6 février 2021, le ministre délégué aux transports Jean-Baptiste Djebbari n’a pas seulement évoqué le problème de la recapitalisation d’Air France. Le but du déplacement était de faire le point sur le durcissement des restrictions de voyage annoncé une semaine auparavant, avec fermeture des frontières aux vols en provenance et à destination des Outre-mer et des pays hors-UE sauf « motif impérieux », et test PCR obligatoire pour entrer dans l’hexagone.
Le trafic aérien a été divisé par deux en une semaine et en particulier réduit de 70% avec les Outre-mer, a expliqué le ministre hier sur LCI : « chaque jour ce sont de moins en moins de personnes qui se présentent parce que les mesures sont de plus en plus respectées ». La police aux frontières a réalisé 153.000 contrôles la semaine dernière, et « plus de 729 passagers » se sont vu refuser l’embarquement faute d’avoir présenté un motif valable pour voyager, a-t-il précisé.
Deux à trois semaines étant nécessaires pour voir l’impact de ces mesures renforcées sur l’évolution de la pandémie, elles seront maintenues au moins jusqu’à la fin février, a rappelé le ministre des Transports.
Depuis 15 ans, l’Europe n’a pas su juguler le dumping social et fiscal dans l’aérien.
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) February 7, 2021
La concurrence, oui. Mais je refuse que la reprise ne bénéficie qu’aux low-cost qui exploitent des zones grises du droit européen. pic.twitter.com/CPnLiULku3
La fermeté appliquée aux passagers va également continuer à viser les compagnies aériennes présentes dans les aéroports français, comme l’a déjà subi Ethiopian Airlines le mois dernier, a d’autre part souligné Jean-Baptiste Djebbari. « Nous n’hésiterons pas à sanctionner les entreprises qui ne vérifient pas les tests PCR à l’embarquement. Nous l’avons fait pour Ethiopian Airlines. Et je pense pouvoir dire que cela a eu un effet dissuasif », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
La Chine avait été la première à sanctionner les contrevenants, bannissant toute compagnie aérienne (dont Air France par exemple) dont des passagers avaient été testés positifs à l’arrivée ou qui contrevenaient aux règles d’auto-isolation – avec des interdictions de vols de plus en plus longues à chaque infraction.
@Facebook Paris Aeroport
Nico a commenté :
9 février 2021 - 15 h 27 min
Quel cinéma tout ça. Comment un état peut interdire ses concitoyens de sortir de son pays?? C’est contraire à plusieurs lois dont la dernière en 2008!!! Pcr négatif et basta, laissez nous sortir! Surtout lorsque l’on bouge dans un même pays comme France / DOMTOM!! Ça suffit maintenant !!!
Stiop a commenté :
9 février 2021 - 17 h 27 min
Tout à fait d’accord avec vous,on en a marre !!!
FL350 a commenté :
9 février 2021 - 18 h 09 min
Il eût peut-être été plus judicieux d’imposer une quarantaine obligatoire de 10 jours, sous surveillance, et aux frais du voyageur, à toute personne arrivant sur le territoire français.
Les pays appliquant ce principe sont ceux qui sont déjà sortis du Covid-19.
GUB a commenté :
9 février 2021 - 18 h 56 min
Qu’on commence par interdire Ryanair! Autant des compagnies comme Easyjet, Volotea…jouent le jeu et utilisent des infrastructures existantes, autant des compagnies comme celles de mol veulent la construction d’un nouvel aéroport en exploitation personnelle, sans rien payer (pas de frais, d’impots, surcharges etc.) et en arrêtant la desserte du jour au lendemain “parce que c’est comme ça, vous avez signé!”
PIERRE a commenté :
9 février 2021 - 20 h 37 min
Oui, ces atteintes aux libertés sont insupportables. Avec un test, éventuellement un retenue de 3 jours et un 2ème test POUR LES ARRIVANTS, ce serait largement suffisant. Et que dire des gens bloqués au dernier moment qui ne peuvent pas sortir de France pour rentrer dans leur pays ? J’imagine les heures et les jours perdus à attendre et à faire le bras de fer avec leur compagnie pour de faire rembourser ou obtenir un voucher… La gestion du covid aura été le feu d’artifice de la bureaucratie française. Aucune intelligence, aucun imagination, des règles, des contraintes, des interdictions, sans réfléchir
Herman a commenté :
9 février 2021 - 21 h 41 min
Certains expatriés (mais pas moi) ont saisi le Conseil d’Etat au sujet de cette nouvelle restriction pour en clarifier la légalité.
private equity a commenté :
10 février 2021 - 2 h 57 min
Les démocraties sont des choses fragiles. On va pas vers le beau Simone 🙁
Les pays se referment en pensant que cela changera quelque chose.
Il y a fort à parier que voyant les frontières se refermer le virus va s’auto-détruire dans les 5 secondes comme dans “mission impossible”