La Collectivité territoriale de Martinique va contribuer à hauteur de 3 millions d’euros dans le capital du consortium Outre-Mer R-Plane, des entrepreneurs et collectivités d’Outre-mer étant désormais actionnaire à 100% de la compagnie aérienne Corsair International.
Regroupant déjà les collectivités de Guadeloupe, Guyane et Mayotte, Outre-Mer R-Plane au capital de 30 millions d’euros inclut depuis le 5 février 2021 l’autre grande île des Antilles, la Martinique devant actionnaire à hauteur d’environ 1% de la compagnie française basée à l’aéroport de Paris-Orly. Le vote a été acquis par 19 voix contre 10 et 14 abstentions, rapporte La 1ere, les « pour » mettant en avant la concurrence avec le « duopole » Air France et Air Caraïbes tandis que les « antis » dénonçaient une aide qui bénéficierait principalement à Pointe-à-Pitre.
Le nouvel actionnariat de Corsair, avec toujours pour PDG Pascal de Izaguirre, avait été officialisé en début d’année, son plan de financement prévoyant une « contribution financière globale de près de 300 millions d’euros » dont 136,9 millions de l’Etat, et 126 millions de la part de l’ancien actionnaire TUI.
Corsair rappelait à l’automne sa stratégie de recentrage sur les « dessertes domiennes ». Outre le renforcement des destinations actuelles (Martinique, Guadeloupe, Réunion, Maurice, Abidjan et Montréal), un élargissement du réseau est entamé avec l’ouverture de nouvelles destinations, notamment Mayotte relancée depuis décembre au départ d’Orly ou le Lyon – Marseille – Réunion – Mayotte annoncé pour juin prochain. Sa ligne vers New York, qui devait être inauguré en juin dernier, n’a pas été évoquée, pas plus que celle lancée en juin 2019 à destination de Miami.
Ce plan devrait d’autre part permettre à Corsair d’assurer sa commande de cinq Airbus A330neo, attendus d’ici mi-2022. Le premier a effectué son vol inaugural début novembre ; trois A330neo intégreront la flotte en avril, mai et juin 2021, le quatrième étant attendu en décembre.
A partir du 21 juin 2021, Corsair développe sa position de compagnie des Outre-mer, élargit la desserte de #laRéunion au départ de #Lyon , #Marseille & facilite l’accès à l’océan Indien aux habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes & PACA https://t.co/YsHpBaJFNl pic.twitter.com/OBI2K7WwI2
— Corsair corp (@CorsairNewsRoom) December 21, 2020
Bencello a commenté :
8 février 2021 - 10 h 43 min
On a donc désormais concernant la desserte de la Réunion:
– Air France, avec comme actionnaire l’état Français
– Air Austral, possédée par la région de la Réunion
– Corsair, avec des collectivités ultramarines, dont Mayotte, laquelle est partie prenante de Ewa air, au côté d’Air Austral
Manifestement les décideurs publics ont du mal à soigner leur cohérence…
realvision a commenté :
8 février 2021 - 11 h 15 min
Bien que la Corse soit desservie par AF et de nombreuses autres compagnies, cela n’empêche Corsica d’être détenue par la Collectivité de Corse.
L’État et les collectivités ne partage pas les mêmes objectifs quant aux dessertes des DOM-TOM.
Les investissements des collectivités outre-mer a pour but essentiellement d’encourager la compétition, donc des prix compétitifs pour les ultramarins.
Si Corsair venait à disparaître, il y aurait un duopole dans les Antilles-Guyane avec Air Caraïbes et un monopole à Mayotte avec Air Austral, ce qui entrainerait une hausse des prix.
Contrairement à Air Austral entièrement détenue majoritairement par des entités publiques de la Réunion (Région, département et CCI), Corsair est détenue à majorité par des entreprises privées, les collectivités (Guadeloupe, Martinique et Mayotte) détiennent une infime minorité.
loracle a commenté :
8 février 2021 - 14 h 28 min
Aujourd’hui, les acteurs en place :
Sur la Réunion (4 compagnies):
– Air Austral
– Air France
– Corsair
– French Bee
Sur les Antilles (3 compagnies) :
– Air France
– Corsair
– Air Caraïbes
Sur la Polynésie (3 compagnies) :
– Air France
– Air Tahiti Nui
– French Bee
Cela fait en moyenne 3 acteurs par desserte, avec un nombre de fréquence plus ou moins conséquente, suivant les périodes de l’années.
Mais sur les Antilles, on doit être à une dizaine de vol par jour.
fayçalair a commenté :
8 février 2021 - 15 h 25 min
ainsi on ne saura jamais qui transporte la covid dans les dom tom!!!
Greg6 a commenté :
8 février 2021 - 17 h 10 min
4 compagnies sur la Réunion, 3 sur les Antilles, 3 sur la Polynésie…
Nous allons bientôt pouvoir observer l’hypocrisie des commentaires qui nous diront d’un côté que la forte concurrence c’est super pour les prix.
Et d’un autre côté ceux qui se plaindront en disant que les compagnies françaises sont peu rentables.
Et parfois, ce seront les mêmes.
Et peut-être que la commission européenne et les ultralibéraux passeront par là, pour nous dire que la concurrence est en danger en France, et qu’il faut qu’AF cède des créneaux sur les Antilles à une compagnie étrangère.
Plus sérieusement, depuis quand un duopole sur une ligne long-courrier est il un gage d’une augmentation forte et obligatoire du prix ?
Et qu’est-ce qui permet de dire qu’il ne peut y avoir d’entente à 3 ? Vous vous souvenez de l’affaire d’entente dans les télécoms ?
A deux, ou à trois, c’est surtout le boulot de l’État, des collectivités, ainsi que des associations de consommateurs, de vérifier les prix.
Greg6 a commenté :
8 février 2021 - 17 h 14 min
Pour ce qui est de la Corse, cela n’a rien à voir.
AF et Air Corsica sont partenaires, et pas concurrents.
Et d’ailleurs AF possède 13% du capital.
Lucette a commenté :
8 février 2021 - 22 h 50 min
Certes AF y est partenaire mais on voit quand même une volonté de prendre un peu plus d’indépendance et d’assurer les vols de l’île en propre..
Kiki a commenté :
8 février 2021 - 21 h 31 min
incroyable, suite à une communication catastrophique en début de crise c’est le groupe Dubreil Aéro (rare bénéficiaire en France) qui à cause du retrait de CMA CGM risque de disparaître …
AKMW a commenté :
9 février 2021 - 11 h 38 min
Aucun risque de disparition de Air Caraibes, malgré, le retrait de CMA CGM. Les communications peuvent être alarmistes, démarche faite uniquement afin de faire passer la pilule auprès des salariés quant à de nouveaux efforts/sacrifices, ou lorsqu’on eut obtenir des lignes de crédits de la parts de l’Etat ou d’opérateurs locaux. Technique de communication largement utilisée..
De plus c’est bien Marc Rochet qui pavanait en début de crise se targuant d’avoir une bonne trésorerie pour passer la crise…c’est sur qu’en disant cela publiquement, il sera difficile de justifier les demandes d’aides auprès de l’Etat ou autres investisseurs