Air Tahiti, qui assure la desserte régulière inter-Marquises depuis les années 70, au fur et à mesure de l’ouverture des pistes, a précisé quelques changements dans la desserte inter-Marquises, avec l’arrivée d’un nouvel avion et des vols confiés à la société Zimex de février à fin juin 2021.
Depuis quelques années, cette activité a été confiée à sa filiale Air Archipels à laquelle Air Tahiti sous-traite la réalisation des vols. Mais en août dernier, le Pays a lancé un appel d’offre pour la desserte des îles de désenclavement en deux lots :
– lot 1 avec 32 îles des Tuamotu et des Australes ;
– et le lot 2 pour l’inter-Marquises.
Le lot 2 a été confié à une autre compagnie aérienne, qui devrait commencer ses opérations en juillet 2021. Dans cette attente, Air Tahiti continuera à desservir Ua Pou et Ua Huka :
– en janvier, avec sa filiale Air Archipels ;
– et de février à fin juin 2021, avec le concours d’une compagnie aérienne suisse spécialisée dans la location d’avion, la société ZIMEX.
Air Archipels se recentre sur la desserte de Apataki et Takume et les Evasans
Air Archipels effectue actuellement la desserte des inter-Marquises avec 2 Twin Otter, l’un propriété du Pays et le second appartenant à Air Archipels. Dans le cadre de cette exploitation Air Archipels a été confrontée à des difficultés opérationnelles ne lui permettant plus de garantir la régularité des vols, notamment :
– des appareils d’ancienne génération avec un manque de disponibilité des pièces à travers le monde ;
– la nécessité de recourir à des pilotes hyper-spécialisés – avec des qualifications spécifiques, notamment pour Ua Pou – difficiles à recruter.
Ces circonstances ont conduit Air Archipels à décider l’arrêt de la desserte inter-Marquises à partir de février 2021. Aussi, Air Archipels procèdera à un ajustement de ses effectifs en mettant en œuvre un plan social, passant de 48 à 34 EPT (Equivalents Plein Temps), pour se consacrer désormais aux vols vers Apataki et Takume, qu’elle effectue déjà pour le compte d’Air Tahiti, ainsi qu’aux Evasan à travers le pays.
Sous-traitance des vols inter-Marquises à la société ZIMEX
Air Tahiti sous-traitera la réalisation des vols inter-Marquises à la société ZIMEX de février à fin juin 2021. ZIMEX Aviation Ltd. est une compagnie aérienne basée à Glattbrugg , en Suisse. Créée en 1969, elle compte 22 avions en propriété, 160 pilotes et 70 mécaniciens. Elle est spécialisée dans les opérations aériennes clé en main (location d’avion, équipage, mécaniciens) dans le monde entier. Elle assurera les vols inter-Marquises avec un Twin Otter DHC-6 (le même type d’appareil exploité préalablement par Air Archipels), immatriculé HB-LQV, qui sera basé à Hiva Oa et y disposera dans ce cadre d’une station de maintenance avec le stock de pièces adéquat.
ZIMEX a déjà opéré dans le Pacifique notamment sur Wallis et Futuna en sous-traitance d’Air Calin, ainsi que sur Tahiti pour le compte d’Air Tetiaroa (2017-2020). Le début des rotations inter-Marquises est prévu le 18 février.
Vol du Twin-Otter de ZIMEX vers Tahiti, un long périple depuis l’Europe
L’appareil de la ZIMEX a quitté l’aéroport Saint-Gall-Altenrhein, situé en Suisse sur les rives du lac de Constance, pour parcourir plus de la moitié du globe (+ de 23 000 km), jusqu’à Tahiti. Pour de rejoindre la Polynésie française, l’appareil aura fait 11 escales en se posant successivement à : Dubrovnik en Croatie ; Charm el-Cheikh en Egypte ; Mascate au sultanat d’Oman ; Colombo au Sri Lanka ; Kuala Lumpur en Malaisie ; Brunei ; Darwin et Cairns en Australie ; Nadi aux îles Fiji et enfin Niue. Il est arrivé à Tahiti le 02 février dans la nuit.
Après les formalités de Douanes d’usage, des contrôles techniques et mises aux standard seront effectués par les équipes du groupe Air Tahiti, avant que l’appareil ne rejoigne son port d’attache final, Hiva Oa aux Marquises, début février.
De coutume, pour la durée de son séjour parmi nous, l’appareil recevra un nom polynésien. Maeva à « TE ATAŪÀ », nom marquisien qui signifie « Ciel du matin qui rougeoie aux premiers rayons de soleil ».
Roger wilco a commenté :
7 février 2021 - 17 h 15 min
Cairns – Nadi : 1820 NM
Ça fait 12 h de vol à la vitesse de croisière std. Peut être un peu de vent arrière … mais à ces latitudes on ne peu pas vraiment compter sur un jet…
Chapeau ….
Qu’un à des détails ?
Roger Wilco a commenté :
7 février 2021 - 17 h 22 min
Euh … 7h30 avec un petit calcul au fl250 …c’est tout de même quelque chose…..
XTK a commenté :
7 février 2021 - 18 h 57 min
Des couchettes sont prévus à l’arrière du twin. Par contre le FL250 avec un twin non pressurisé ??? Déjà il faut y arriver la haut !
Quinet a commenté :
8 février 2021 - 8 h 28 min
Fameux challenge. Vol fantastique. Bravo
Bencello a commenté :
8 février 2021 - 10 h 01 min
Ces vols de convoyage ont un parfum d’aviation “à l’ancienne” par leur durée, la multiplication des étapes, et leur côté “aventure”.
Qui plus est, la destination finale rajoute aux mythe. Les marquises et Gauguin, Jacques Brel, même si cela parait cliché, autant d’images qui suscitent la rêverie.
Question de néophyte: ces vols sont-ils organisés par des pilotes spécialistes ou pas?
Grinch' a commenté :
8 février 2021 - 10 h 48 min
La carte ne correspond pas à l’itinéraire décrit :
– Entre Kuala Lumpur et Darwin, l’escale serait, d’après la carte, plutôt à Bali qu’au sultanat de Bruneï.
– Après Cairns, toujours d’après la carte, il y aurait eu une escale au SO des Vanuatu (Nouméa ?), avant de remonter vers le NE (les Samoa ?) pour enfin arriver en Polynésie. Nadi se trouve plein Est des Vanuatu.
Pour répondre à Bencello sur qui pilote lors de ce genre de vol : pour ce vol ci je ne sais pas, mais pour les vols de convoyages des ATR42 d’Air Saint-Pierre (depuis Toulouse), ce sont des pilotes d’Air Saint-Pierre qui sont aux commandes. Pour ceux qui aiment le froid, les escales font tout autant rêver que la Polynésie : Keflavik, Groënland, Labrador…