Environ 30.000 emplois ont été supprimés dans la filière aéronautique française en raison de la crise sanitaire, mais autant ont été sauvés grâce aux mesures de soutien du gouvernement.

“On avait à peu près 60 000 emplois menacés sur 2020–2021 et nous pensons que nous avons déjà pu en sauver la moitié, c’est-à-dire 30 000 personnes“, a déclaré Eric Trappier, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et par ailleurs PDG de Dassault Aviation, lors de ses voeux à la presse jeudi dernier. Les entreprises représentées au sein du Gifas comptent au total 202.000 salariés.

Cela dépendra évidemment de la durée de la crise et du moment où la reprise va se faire, mais grâce au chômage partiel de longue durée on doit pouvoir préserver les chiffres dont je parle pourvu que cette reprise arrive quelque part en 2021“, a-t-il ajouté. Si plusieurs entreprises ont déjà annoncé des suppressions d’emplois (5.000 pour Airbus, 679 chez Daher, 475 chez Latécoère ou encore 567 chez AAA), la filière a pu éviter les plans sociaux massifs et fait preuve d’une “forte résilience” : “il n’y a pas eu d’effondrement, même si elle a été fortement secouée“. 

Selon Eric Trappier, “les mesures d’Etat ont été fondamentales“. A côté des prêts garantis par l’Etat (PGE), l’Etat et les grands donneurs d’ordre ont mis en place un fonds, Ace Aéro Partenaires, doté initialement de 630 millions d’euros et à terme d’un milliard pour financer en fonds propres les PME et ETI stratégiques. Quelque 1,5 milliard d’euros sur trois ans vont en outre être consacrés à l’innovation et la recherche sur l’avion décarboné et un fonds de modernisation des entreprises doté de 300 millions d’euros sur trois ans a été créé. Fin 2020, 136 projets avaient été retenus pour ce dernier pour un montant de 118 millions d’euros.

Gifas : 30.000 emplois perdus mais autant de sauvés 1 Air Journal

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