Le projet d’extension du Terminal 1 de l’aéroport de Marseille-Provence a reçu son permis de construire, pour la partie « Cœur d’aéroport » qui reliera ses halls A et B. Au grand dépit des associations écologiques.
Présenté il y a deux ans, le projet d’extension de l’aéroport marseillais avait connu un coup d’arrêt pour cause de pandémie de Covid-19. L’octroi d’un permis de construire la semaine dernière va permettre le début des travaux de la première phase, concernant le Cœur d’aéroport. D’une surface de 20.000 m², il reliera les halls A et B du Terminal 1 et permettra de « centraliser de nombreuses fonctions opérationnelles « telles que les contrôles de sûreté avec des équipements de nouvelle génération.
A leur arrivée à l’aéroport, les passagers du T1 seront invités à s’enregistrer dans l’actuel hall A, où les guichets d’enregistrement seront disposées en linéaire. Après l’enregistrement, les passagers s’orienteront naturellement vers le Cœur d’aéroport, décrit comme le « centre névralgique du terminal ». Ils pourront ainsi profiter d’une « nouvelle expérience : volume accru, hall majestueux d’une hauteur de 23 mètres, lumière naturelle. L’espace sera plus clair et la circulation plus fluide ».
La construction de la jetée de 13.500 m², l’autre partie du projet qui signé par le cabinet d’architectes Foster + Partners et devait initialement être livré fin 2022, a elle été reportée au-delà de 2027 en raison de l’impact de la crise sanitaire sur le trafic aérien. Globalement, l’aéroport Provence devait grâce à tous ces travaux pouvoir accueillir 12 millions de passagers en 2025, 16 millions à l’horizon 2027 et 18 millions en 2045, contre un peu plus de 10,15 millions l’année dernière.
Ce permis de construire a sans surprise courroucé les associations écologiques et de riverains, qui dénoncent un projet « contradictoire avec les enjeux actuels » : Alternatiba / ANV Marseille par exemple parle dans Maritima d’un « projet climaticide, en totale inadéquation avec les objectifs de la France en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et contraire aux besoins des provençaux en cette période de crise sanitaire ». Greenpeace a de son côté lancé un appel pour le 23 janvier à une « journée nationale de sensibilisation aux impacts du secteur aérien ».
lucas a commenté :
28 décembre 2020 - 10 h 13 min
aaahhh le retour de Greenpeace …
pourquoi ne pas faire une journée de sensibilisation pour une cause logique (le tout “made in china” qui vient en paquebot, ou autre cause). A un moment, c’est presque du forcing mais bon ils doivent avoir leurs raison je suppose (j’espère).
Sam a commenté :
28 décembre 2020 - 13 h 57 min
Que se passera-t-il quand la « préservation de la planète « sera inscrite dans la constitution ?
Yoyo81 a commenté :
28 décembre 2020 - 17 h 18 min
Ce n’est pas de l’écologie mais de l’écologisme que font les associations environnementalistes.
Je veux qu’on ne nous impose pas un modèle décroissantiste voué à l’échec. Je ne m’oppose pas à l’écologie mais à sa forme fanatique qu’est l’écologisme.
jeloag a commenté :
29 décembre 2020 - 8 h 24 min
Oh les écolos, on se calme ! Vous pensez que le secteur aérien (comme celui de l’automobile) n’a pas assez souffert de la crise qu’il faut que vous en rajoutiez une couche ?
Greenpeace veut une manifestation, qu’ils viennent à pied ou en vélo manifester, non munis de leurs phones ou tablettes qui auront été importés de Chine.
Vous pensez que la France est dans un état reluisant que vous cherchez à lui redorer le blason ainsi ?
Un peu de sérieux svp, si vous voulez vivre en dehors de la modernité et de l’avancée technologique, allez donc vous retirer dans un coin perdu avec votre bougie pour tout éclairage, on est au 21ième siècle et vous voulez nous faire retourner à l’âge de pierre.
Il va arriver un jour où les gens vont vous lâcher tellement vos idées sont stupides.
Jean ALLIBERT a commenté :
29 décembre 2020 - 18 h 51 min
Ok boomer…
Pensez à vos enfants, petits-enfants.
Elles et ils auront à gérer tous les problèmes dont vous niez l’existence.
jeloag a commenté :
30 décembre 2020 - 9 h 08 min
Boomer, pourquoi ? Parce que je n’ai pas les idées en adéquation avec la pensée “bien pensante” à laquelle il faudrait se rattacher et qui nous mène droit dans le mur ?
Lorsque nos enfants et petits enfants n’auront plus de travail car tout ce qui touche au progrès aura été anéanti (en France) et auront des vies stériles (dans tous les sens du terme) et sans avenir, croyez-vous qu’ils remercieront chaleureusement leurs aînés ?
Regardez actuellement ce qui se passe au niveau des éoliennes, même certains écolos les remettent en question.
Si vous lisez les newsletter d’Air Journal c’est que vous vous intéressez tout de même au transport aérien, comment pouvez-vous cautionner cette mise à mort qui dans le futur pourrait empêcher les gens et les peuples de s’ouvrir, se rapprocher ?
Il apparaît de plus en plus évident que l’électricité dite “verte” revient énormément cher et que notre facture va sans cesse augmenter
https://www.contrepoints.org/2020/12/29/387535-les-degats-de-leolien-et-du-solaire-les-couts-dacheminement-de-lelectricite
aa67 a commenté :
31 décembre 2020 - 18 h 02 min
@Jeloag On peut très bien s’intéresser à l’aéronautique et avoir des convictions écologiques. Chaque secteur doit se remettre en cause pour engendrer le moins de nuisances et pollutions. Comme tous les secteurs l’aérien a souffert de la crise, ce n’est pas une raison pour oublier l’impact d’un projet sur l’environnement au nom de l’économie. La France est peut-être dans un état « peu reluisant » comme vous dite, ignorer l’écologie ne fait qu’aggraver les choses. Avoir des convictions écologiques ne veut pas dire ignorer la technologie, bien au contraire l’innovation est là pour rendre chaque secteur plus adéquat aux enjeux actuels et future est une source d’emploi. Chacun individu doit faire des efforts pour réduire son impact sur l’environnement.