Les chutes de neige qui ont paralysé les aéroports londoniens en décembre, et en particulier Heathrow,  pourraient coûter près de 47 millions d'euros à l'opérateur BAA. D'après le quotidien anglais Financial Times, l'opérateur espagnol des aéroports britanniques BAA estime à au moins 47 millions d'euros le manque à gagner causé par les perturbations à Heathrow, soit une facture similaire à celle du printemps dernier quand le volcan islandais Eyjafjöll avait paralysé le trafic aérien européen. BAA n'a pas commenté les révélations du quotidien, se contentant d'indiquer qu'une estimation officielle des dommages financiers était en cours. Impossible évidemment de savoir si le montant annoncé inclura les amendes promises par le gouvernement britannique, suite à l'incapacité d'Heathrow à rouvrir ses pistes alors qu'il ne neigeait plus, et à tenir au courant les milliers de passagers bloqués dans ses aérogares. Mais les règles actuelles ne prévoient de sanctions financières, d'un maximum de 73 millions d'euros par an, que si l'aéroport est pris en défaut sur la sécurité ou la propreté. La presse anglaise avait révélé qu'Heathrow, premier aéroport européen en trafic passager, ne possédait que 10 chasse-neiges pour dégager ses pistes alors que l'aéroport de Gatwick, moitié moins grand, en avait 14. Gatwick n'avait été que temporairement fermé suite aux abondantes chutes de neige du 18 décembre, tandis qu'il avait fallu cinq jours à Heathrow pour recommencer à opérer normalement.