L’aéroport Nice-Côte d’Azur pilote désormais en temps réel sa performance globale avec la mise en œuvre de son Airport Operations Center (APOC), un poste de contrôle global intégrant en un seul lieu toutes les fonctions liées aux opérations aéroportuaires -gestion des flux passagers, bagages, avions aux postes de stationnement– et à la maintenance technique des équipements.
Promu par Eurocontrol et cofinancé par l’Union Européenne, l’APOC est un mode de gestion collaboratif permettant tout à la fois d’optimiser les ressources et d’accompagner les évolutions du trafic aérien, mais aussi de prendre en compte la totalité des paramètres qui peuvent perturber le trafic de la plateforme aéroportuaire. Il permet, en temps réel, d’échanger les informations, définir les solutions les plus pertinentes, engager leur mise en œuvre et vérifier leurs effets sur l’ensemble des terminaux, des pistes et des abords de l’aéroport.
Pour les passagers, cette coordination étroite représente d’une part une garantie supplémentaire de fluidité de leur parcours depuis leur arrivée sur la zone aéroportuaire, de l’enregistrement à l’embarquement en passant par la dépose-bagage ou les contrôles de sécurité, et d’autre part une plus grande ponctualité de leur vol. Cette garantie est aussi importante pour s’assurer de l’accueil des clients depuis l’atterrissage de l’avion jusqu’à leur sortie de la zone aéroportuaire.
Concrètement, ce centre de supervision centralise la gestion des différentes ressources de l’aéroport, telles que les postes avion, les passerelles d’embarquement, les bornes d’enregistrement, les tapis bagages ou les bornes d’entrées/sorties des parkings. Il s’assure également de l’optimisation des flux de passagers sur tout leur parcours. Aux abords des terminaux, tout d’abord, pour faciliter la fluidité des voiries ou prévenir la saturation des parkings. Au sein des terminaux, par ailleurs, pour éviter qu’un engorgement se crée à l’un des points de passage des voyageurs, notamment les postes de contrôle, ou qu’une trop forte concentration de personnes en un même lieu ne contrevienne au respect des gestes barrière.
La mise en œuvre de l’APOC à Nice-Côte d’Azur a nécessité la création d’un espace unique, de 500m2, ultra-moderne et équipé de plusieurs dizaines d’écrans de contrôle, la formation de ses membres et la création du poste d’Airport Duty Manager (ADM). A la manière d’un super chef d’orchestre, l’ADM conduit les opérations et prend les décisions en temps réel grâce à l’hyperviseur, un système informatique inédit permettant la gestion en temps réel de toutes les opérations en communication constante avec les partenaires, compagnies, assistants en escale ou forces de l’ordre.
« Après avoir approfondi notre intégration au sein du ciel européen avec la mise en œuvre de notre A-CDM en octobre, nous sommes désormais pleinement équipés pour accompagner la reprise du trafic en présentant à nos partenaires comme à nos passagers les meilleures garanties en matière de gestion de nos opérations. Les gains attendus vont d’une ponctualité renforcée à une plus grande fluidité du parcours passagers avec, en fil rouge, une sécurité, notamment sanitaire, renforcée », se félicite Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
eMac a commenté :
6 décembre 2020 - 16 h 46 min
Génial !
Les panneaux d’affichage TSAT/TOBT vont donc être installés ! C’est le seul aéroport ayant implémenté la gestion coordonnée des horaires sans affichage pour les équipages.
Fini les créneaux à rallonge (y compris ceux à NC) !
Fini les parking au large avec un seul bus !
Rigueur, efficacité … C’est beau.
CHALENGER a commenté :
7 décembre 2020 - 9 h 19 min
Enfin une gestion qui s’ouvre sur le futur et basée sur le partenariat de tous les intervenants acteurs du progrès et de l’efficacité d’une plateforme aéroportuaire. Car sans cette chaine de collaboration entre tous les intervenants un aéroport est très vite sclérosé car dès qu’un maillon est défaillant l’ensemble de la chaine est perturbée.
Ce centre de contrôle et de communication inédit va permettre la réactivité qui fait si souvent défaut dans nos grandes plateformes parisiennes.
A.VIDAL