Le PDG de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines estime qu’elle va avoir besoin d’un support financier supplémentaire en raison de la pandémie de Covid-19, sans préciser pour l’instant les montants envisagés. Et il juge prématuré toute discussion sur l’imposition d’un vaccin aux passagers pour monter à bord de ses avions.

Interrogé sur Bloomberg TV, le patron de la compagnie nationale néerlandaise Pieter Elbers a reconnu que vu l’impact de la crise sanitaire, elle et le groupe Air France-KLM auront « potentiellement besoin » de plus de soutien financier. Il a cependant refusé de spéculer sur les montants désirés, alors qu’en France on parle déjà selon Le Monde d’une recherche de 6 milliards d’euros supplémentaires pour le groupe. Pieter Elbers a toutefois félicité les gouvernements néerlandais et français pour avoir agi rapidement et « fourni des prêts et des garanties bancaires afin de créer une base solide pour nous afin de traverser cette crise. Maintenant, nous regardons un peu plus loin, un peu plus vers l’avenir ». Et il pense « qu’il est juste de dire qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes sur le marché ».

Côté vaccin aussi, le patron de la compagnie de l’alliance SkyTeam s’est montré prudent, suite aux déclarations de son homologue de Qantas sur la prochaine obligation pour ses passagers internationaux de se faire vacciner avant d’embarquer. KLM « n’envisage actuellement pas d’exiger que les passagers soient vaccinés » : « Je pense qu’il est un peu prématuré maintenant de dire si cela devrait être obligatoire à bord de nos vols ou non », a déclaré Pieter Elbers, rappelant que la compagnie vole vers quelque 80 pays dans le monde « où nous suivons les règles et réglementations locales ».

Le PDG s’est réjoui des nouvelles récentes sur une potentielle arrivée de vaccins d’ici la fin de l’année, « une chose très positive pour l’industrie », mais a rappelé qu’il faudra « du temps avant qu’ils ne soient largement diffusés. Jusque-là, des tests rapides devraient définitivement contribuer à restaurer la confiance de nos clients ». L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol travaille d’ailleurs avec KLM à la mise à disposition de ces tests rapides. « Chaque pays prend ses propres mesures en matière de soins de santé, ce qui est compréhensible dans une certaine mesure. Mais lorsque nous commençons à restaurer le transport aérien, nous devons avoir des normes mondiales et des règles et réglementations mondiales », a souligné Pieter Elbers.

KLM : besoin d’aide probable, obligation de vaccin prématurée 1 Air Journal

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