Face à la crise sanitaire qui perdure, les Entreprises du Voyage (EdV), qui représente les voyagistes français, demandent le renforcement des “mesures de soutien immédiates” au secteur.

Dans une lettre ouverte intitulée “On ne lâchera rien”, Jean-Pierre Mas et Valérie Boned, respectivement président et secrétaire générale des EdV, réclament notamment la prolongation du chômage partiel et la suppression, pour le fonds de solidarité, des plafonnements.

Coût du travail
– Prolongation de l’activité partielle indemnisée aux conditions actuelles jusqu’au retour à un niveau d’activité normal.
– Prise en charge, sous une forme à déterminer, des congés payés acquis pendant les périodes de chômage en activité partielle.
– Exonération des charges sociales patronales de façon automatique et rétroactive depuis juin 2020.
– Prolongation du crédit de 20% de la masse salariale (à l’origine, de février à mai) utilisable en déduction des charges sociales à payer.

Fonds de solidarité
– Suppression de tous les plafonnements (nombre de salariés, chiffre d’affaires…)
– Accès au Fonds de Solidarité à toutes les structures de la listes S1 et S1bis quelles que soient leur statut juridique : tous types d’entreprises, indépendants, TNS, filiales de holdings familiales… .

Et encore :
– Réduction des loyers supportés par les entreprises de notre secteur en situation de fermeture “géopolitique ” depuis mars et administrative pour les ERP pendant les confinements, par le biais d’une obligation faite aux bailleurs en contrepartie des avantages fiscaux qui leurs seraient consentis
– Traitement plus rapide et efficient des situations des travailleurs non-salariés (TNS) et des gérants majoritaires
– Prise en charge des pertes d’exploitation.
– Obligation faite aux assureurs non seulement de ne pas se désengager du secteur, mais encore, de réduire significativement le montant des primes d’assurance RCP en raison de la diminution considérable des risques au cours des 9 mois d’inactivité de 2020.
– Possibilité de réévaluer les actifs corporels et incorporels (Fonds de commerce, droit au bail) sans que cette réévaluation soit soumise à une imposition des plus-values.
– Pression faite sur les banques afin qu’elles cessent de faire de la résistance pour débloquer les soldes de PGE ou répondre aux nouvelles demandes.
– Compensation financière du manque à gagner (marge et frais d’annulation) pour les voyages rendus impossibles du fait du nouveau confinement.

Prêt garanti par l’État
– Prolongation d’au moins un an du délai de suspension du remboursement des PGE en 2021.
– Mise en œuvre de mécanismes de transformation du PGE en quasi fonds propres.

IATA
– Faire de 2020 une ” année blanche ” : prise en considération des bilans 2019 pour mesurer les critères IATA 2021
– Ajuster en 2021 le montant des garanties aux volumes réalisés en 2020
– Protéger contre le risque de défaillances des compagnies aériennes par la création d’un fonds de garantie ou l’obligation faite aux compagnies de fournir des garanties financières ” à première demande“.

Notre combativité, dans cette période difficile, est encore plus renforcée. Nous sommes combatifs pour aider les agences et les acteurs du tourisme. Nous ne pouvions pas anticiper cette seconde vague, mais nous savions dès le printemps que le combat serait long. C’est le cas. Nous avons à la fois une vision à long terme, qu’une vision à court terme. Nous franchissons les étapes les unes après les autres”, martèle Valérie Boned, la secrétaire générale des EdV.

On ne peut que saluer l’à-propos d’EdV dans son plaidoyer “On ne lâchera rien” qui laisse entier l’espoir de voir l’industrie touristique française renaître et rebondir. L’appel au sens des responsabilités du secteur de l’assurance et tout particulièrement approprié : maintien de l’activité touristique et réduction des primes de responsabilité civile professionnelle. Sur le plan du pur transport aérien, trois mesures soutenues par EdV seraient fort salutaires : 2020 années blanches pour IATA, garanties financières réajustées sur les volumes 21020 et mise en place de la sempiternelle garantie des compagnies aériennes. J’insisterais, particulièrement sur ce dernier point. Dans le passé, cette garantie corporative fut souvent raillée par les grandes compagnies nationales du Vieux Continent. Bruxelles, toujours soumise aux lobbies, a fait la sourde oreille. Elle aurait dû l’imposer il y a dix ans déjà…“, commente Fabrice Dariot, fondateur de Bourse Des Vols, site internet vendeur de vols à prix cassés de Ryanair, Air France, Royal Air Maroc, Transavia, etc.

Les Entreprises du Voyage demandent des "mesures de soutien immédiates" pour les voyagistes 1 Air Journal

@AJ