La compagnie aérienne Jet Airways, qui avait mis fin à ses vols en avril 2019 et entamé une procédure de faillite deux mois plus tard, a trouvé de nouveaux investisseurs qui ont obtenu le feu vert des créanciers pour un redémarrage des opérations.
18 mois après sa disparition du ciel indien avec une dette de 1,6 milliard de dollars, les nouveaux actionnaires de la compagnie privée a annoncé le 17 octobre 2020 aux autorités boursières que leur « plan de sauvetage » avait été dûment approuvé par les créanciers. Le fonds d’investissement Kalrock Capital, basé à Londres, et le magnat indien basé à Dubaï Murari Lal Jalan venaient de se voir attribuer le rachat de Jet Airways, organisé par le « professionnel de résolution des conflits » (RP) mandaté par le tribunal de faillite.
Selon le quotidien Economic Times, le consortium (qui n’a apparemment aucune expérience dans l’aérien) a l’intention d’investir 136 millions de dollars sur cinq ans dans Jet Airways, alors que son concurrent au rachat (dans lequel figure Imperial Capital Investments, basé à Abou Dhabi comme l’ancien actionnaire Etihad Airways) n’avait officieusement nullement l’intention d’investir. La compagnie devrait avoir six Boeing 777, a précisé Kalrock Capital. Ses premières liaisons seraient intérieures et toujours en « full service », son retour à l’international étant reporté à plus tard.
Problème pour le redécollage de Jet Airways : ses créneaux de vol dans les aéroports du pays, dont 280 à Mumbai et 160 à Delhi, avaient été redistribués (sur une base temporaire) par les autorités à ses rivales. Et certaines de ses routes ont été relancées depuis, dernièrement par Virgin Atlantic entre Manchester et les deux mégapoles.
Mi-avril 2019, Jet Airways n’opérait plus que six ATR et un 737-800 lui permettant d’opérer environ 40 vols quotidiens, contre 26 la semaine précédente et un maximum de 123 avions en décembre 2018. Sa flotte compte actuellement six 777-300ER, six 737-800 et deux Airbus A330-200.
Et il ne faut pas oublier les principaux obstacles à ce redécollage: la pandémie de Covid-19 qui a un impact considérable sur la demande de voyage, et les parts de marché de Jet Airways qui ont été réparties entre les Vistara ou autres Spicejet avant même le début de la crise sanitaire.
MAX1 a commenté :
19 octobre 2020 - 22 h 52 min
retour de jet airways
– ayant connu cette airline pendant 15 ans ! Un redémarrage en laissant un tel passif peut surprendre ! Ajouter a cela la situation sanitaire et la concurrence en place ! ETC.
– a suivre mais ce ne sera pas pour demain !
Anna stazzi a commenté :
20 octobre 2020 - 12 h 42 min
Comme Max1, j’ai bien connu et apprécié JetAirways, en domestique et à l’international.
Les investisseurs ont siphonné des fonds ds le Golfe en élaborant un plan intenable, et très vague.
L’intérêt est dans l’argent obtenu .. ce qui en sera fait est une autre histoire.
Le pays est friand de ces montages.. Deccan Air, Kingfisher.. Jet n’est qu’un jeu de plus.