Le gestionnaire d’aéroports Vinci Airports a lancé à Lyon-Saint Exupéry le premier « compagnon de voyage » basé sur la reconnaissance faciale et permettant un parcours 100% biométrique, en partenariat avec les compagnies aériennes Transavia France et TAP Air Portugal.
Mona, « le nouveau compagnon de voyage qui révolutionnera l’expérience des voyageurs » a été « inauguré » le 5 octobre 2020 au centre d’Excellence pour l’Innovation de VINCI Airports à Saint Exupéry, pour une période de test d’un an. « Etape majeure vers la mobilité de demain », Mona fait de VINCI Airports le premier opérateur aéroportuaire au monde à permettre à ses passagers d’expérimenter « un parcours biométrique du domicile jusqu’à l’avion ».
« 100 % gratuit » selon le communiqué du gestionnaire de la plateforme lyonnaise, Mona propose au voyageur de créer, depuis son domicile via une application smartphone ou sur une borne à l’aéroport, un compte client qui lui permettra de bénéficier de ce nouveau service. Grâce à la reconnaissance faciale et à un parcours dédié au sein de l’aéroport, l’abonné Mona franchit sans contact physique et sur simple présentation de son visage les différents points de contrôle aéroportuaire (hors contrôle aux frontières), depuis le dépôt des bagages jusqu’à l’embarquement.
En plus de fournir des informations liées aux vols et au parcours du passager en temps réel, Mona pourra également offrir à ses utilisateurs « des services et expériences personnalisés, développés en partenariat avec les compagnies aériennes et les commerces de l’aéroport ».
Mona s’appuie sur un « socle technologique » composé d’un système biométrique (la reconnaissance faciale a été fournie par Idemia) ainsi que d’une solution de marketing relationnel. Soumis à l’examen de la CNIL, ce nouveau service a selon Vinci Airports « bénéficié des dernières recommandations formulées par l’autorité à ce jour, destinées à garantir aux passagers la protection de leurs données et de leurs droits ». Par ailleurs, il a fait l’objet d’un travail de concertation étroit avec la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), dans le cadre du programme d’innovation “Vision sûreté 2” porté par cette administration qui vise à « promouvoir l’innovation en matière de sûreté afin d’en renforcer l’efficacité tout en renforçant la compétitivité des opérateurs ».
Lancé lundi pour une période d’expérimentation d’un an, le service Mona est proposé à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry aux passagers des compagnies aériennes Transavia France (sur les vols vers Porto) et TAP Air Portugal (sur les vols vers Lisbonne), ces dernières ayant souhaité s’y associer dès son lancement. Les deux aéroports portugais sont également gérés par Vinci Airports.
Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions et Président de VINCI Airports a déclaré : « Avec Mona, VINCI Airports propose une première mondiale qui fait entrer l’expérience aéroportuaire dans une nouvelle dimension. A l’heure du « sans contact » et de la personnalisation, notre réseau prouve à nouveau sa capacité à se réinventer en permanence ».
Transavia France est très heureuse d'être compagnie lancement sur l'innovation Mona lancée aujourd'hui par @VINCIAirportsFR à @Lyonaeroports ✈️@Nath_Stubler https://t.co/PGIjZIZeNJ
— Transavia (@transaviaFR) October 5, 2020
EnGreve a commenté :
6 octobre 2020 - 12 h 12 min
Encore un pied de mis dans la porte pour rendre d’ici 10 ans la reconnaissance faciale obligatoire et permanente à notre quotidien.
Bravo à ceux qui auront accepté et donc permis de réduire les libertés de l’ensemble de la population….
FL350 a commenté :
6 octobre 2020 - 13 h 57 min
Où est le progrès ?
La reconnaissance faciale n’empêchera ni les contrôles de sécurité, ni éventuellement ceux des douanes.
Ou comment se constituer une jolie banque de données à peu de frais : bienvenue dans l’enfer de “je surveille tout et revends tout ce que je surveille”.
Moskito a commenté :
6 octobre 2020 - 18 h 00 min
Disons que La quête “administrative simplifiée” n’empêchera pas “L’enquête administrative extrêmement complexifiée” et qui relève du concessionnel de cet aéroport et aussi et surtout de son gestionnaire actuel? Il parait même que Bercy a déjà pris contact avec les ex-employé(e)s de cet aéroport (départs survenus depuis 2016). Je ne sais pas du tout pour quelles raisons, ni s’il y a déjà des témoignages édifiants. Enfin, même si c’est évidemment trop tard pour corriger le tir, ou faire du lobbying afin de ralentir le rouleau compresseur qui arrive et qui arrivera apparemment “quoi qu’il en coûte”. Mon conseil serait de voir d’urgence avec les actionnaires, si c’est pas plus intéressant de passer rapidement en entreprise libérée? Avec du gagnant-gagnant à tous les niveaux, et aussi corriger encore plus rapidement les “bêtises” du précédant système (actionnaire/dirigeant gagnant-le reste perdant) avant les cavaliers contrôleurs. Cela fait sourire mais l’alternative est, disons le, très simple: fin anticipé des concessions avec les actionnaires très très gravement perdant cette fois ci.
Dakota a commenté :
7 octobre 2020 - 10 h 54 min
C’est les Vénitiens (et au-delà une bonne partie des Italiens) qui vont se marrer : mona désigne, en langue familière, le sexe de la femme et, hélas, comme en français un mot qui commence par C et se termine par N, un imbécile fini, un abruti pour tout dire…