En 2018, le candidat de gauche Andrés Manuel López Obrador, dit AMLO, en fait une promesse de campagne : vendre le Boeing 787-8 Dreamliner présidentiel, de même que 60 autres avions et 70 hélicoptères appartenant à l’Etat mexicain, « qui étaient utilisés par des politiciens corrompus ».
Acquis en 2012 pour 368 millions de dollars, le 787 de la présidence mexicaine avait été livré en février 2016. Pouvant accueillir 80 passagers et embarquant des lits et une salle de bain recouverte de marbre, l’avion était alors utilisé par le Président de droite au pouvoir, Enrique Pena Nieto.
Elu à la présidence mexicaine en 2018, AMLO se déplace en classe Economie sur la compagnie nationale Aeromexico. Il met en vente le Dreamliner présidentiel,« un monument à la corruption de ses prédécesseurs » selon lui. Mais des mois s’écoulent sans que le Boeing ne trouve acquéreur, alors que l’entretien de l’appareil cloué au sol coûte cher aux contribuables mexicains. Le Président de gauche propose même à son homologue américain, Donald Trump, de l’acheter, sans susciter la moindre réaction, rapporte le correspondant du journal Libération.
Début 2020, AMLO décide de mettre le Dreamliner en jeu dans une gigantesque loterie nationale : 6 millions de billets à 20 euros chacun, l’argent récolté irait aux hôpitaux. Mais voilà, les billets ne se sont pas vendus et la loterie tourne au fiasco… avec l’Etat achetant au final des lots de billets pour 500 millions de pesos (20 millions d’euros) pour les offrir gratuitement à la population !
En attendant, l’addition pour les contribuables mexicains s’allonge : outre le coût de l’organisation de la loterie, l’avion présidentiel reste toujours immobilisé dans un hangar… Définitivement, au Mexique, l’enfer est pavé de bonne intentions !
Nico a commenté :
4 octobre 2020 - 22 h 07 min
De gauche…tout est dit.
Rame a commenté :
4 octobre 2020 - 22 h 56 min
“une salle de bain recouverte de marbre” de droite tout est dit.
Shôgun a commenté :
5 octobre 2020 - 20 h 07 min
C’est surtout ton commentaire qui en dit long sur toi.
GUB a commenté :
5 octobre 2020 - 1 h 49 min
#socialismdontwork
rv2lyon a commenté :
5 octobre 2020 - 9 h 34 min
Et bien voici trois commentaires forts à propos et qui font avancer le schmilblik comme aurait dit Coluche.
Merci messieurs pour vos opinions politique dont personne n’à cure. Ici on parle d’aviation.
Rame a commenté :
5 octobre 2020 - 12 h 46 min
Heureusement que votre commentaire nous aide à avancer ! Merci Monseigneur
Bencello a commenté :
5 octobre 2020 - 11 h 40 min
Plus généralement, les tarmacs de par le monde sont pleins d’appareils parfois récents, qui ne voleront pas avant plusieurs années et qui coûteront entretemps des fortunes à leurs propriétaires. Faut-il les brader rapidement ou attendre une hypothétique revalorisation et payer un entretien pendant des mois?
Faire des symboles de ce genre de cas relève de l’anecdote.
J’espère que les 130 autres appareils concernés ont eux connu un dénouement plus agréable…
Shôgun a commenté :
5 octobre 2020 - 20 h 10 min
La crise du Covid-19 est passée par là.
Pas de chance !
Mais l’initiative était louable.
CHRISTIAN a commenté :
5 octobre 2020 - 21 h 03 min
Pourquoi ne pas en faire cadeau à une organisation humanitaire ?
Avec ou sans la salle de bains, leurs responsables trouveraient sûrement très vite des utilisations à ce monument à la gloire de la corruption et du cynisme.
Transport de matériel médical, de médicaments, rapatriement de malades ou de réfugiés, acheminement de personnel médical… Le président du Mexique se montrerait à la hauteur de ses idées (enfin, je suppose) en offrant cet encombrant symbole, non ?
TEKI a commenté :
5 octobre 2020 - 21 h 26 min
Peña Nieto n’était pas un président de droite, le PRI, Parti révolutionnaire institutionnel est membre de plein droit de l’Internationale socialise.
Un minimum de vérifications avant d’imprimer,serait bienvenu.