L’Argentine pourrait rouvrir ses frontières aux vols réguliers le mois prochain, après cinq mois de fermeture des aéroports à tout trafic aérien en raison de la pandémie de Covid-19. La compagnie aérienne Aerolineas Argentinas a présenté un Boeing 737-800 affublé d’une livrée rétro.
Après avoir interdit la vente de billets d’avion fin avril, suite déjà à un mois d’interdiction de vol, le gouvernement argentin devrait rouvrir le 1er octobre 2020 ses aéroports aux vols réguliers, domestiques comme internationaux. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le ministre des transports Mario Meoni, évoquant un « protocole unifié » dans l’ensemble du pays pour les mesures sanitaires. Les premiers pays étrangers « autorisés » devraient être l’Uruguay et le Paraguay, puis le Chili et le Brésil, a-t-il admis, mais la décision finale sera prise par le président Alberto Fernandez en accord avec le ministère de la santé.
La compagnie nationale Aerolineas Argentinas a déjà relancé une vingtaine de routes intérieures au départ de Buenos Aires, sur une base non commerciale et en fonction des décisions des gouverneurs de chaque province. Et elle a programmé en septembre des vols spéciaux vers les aéroports d’Asuncion, Cancun, Madrid, Miami, New York-JFK, Santiago du Chili ou Sao Paulo, selon les GDS consultés par Airlineroute.
Si la réouverture des frontières se confirme et que les autres nations n’imposent pas de restrictions de vol, la compagnie de l’alliance SkyTeam proposera le mois prochain les mêmes destinations plus Bogota en Colombie, Lima au Pérou et Punta Cana en République Dominicaine.
La nouvelle devrait plaire à l’IATA, dont le vice-président régional pour les Amériques Peter Cerda déclarait la semaine dernière : « l’Argentine est désormais le plus grand marché de la région où l’aviation reste suspendue. L’industrie ne peut plus accepter de nouveaux reports des dates de réouverture. Il a besoin de clarté sur le moment où les vols peuvent reprendre, d’autant plus que tous les protocoles de biosécurité sont en place ». Il rappelait que LATAM Argentina a déjà cessé ses activités, et que trois compagnies aériennes internationales – Air New Zealand, Emirates et Qatar Airways – ont annoncé qu’elles ne reprendraient pas leurs vols vers Buenos Aires.
L’Argentine « traversait déjà une crise économique avant le COVID-19. Le fait que plusieurs compagnies aériennes internationales aient déjà pris la décision de ne pas revenir une fois les restrictions levées montre le manque de confiance dans le marché », ajoutait M. Cerda. La poursuite « de la procrastination par le gouvernement réduira encore la connectivité internationale du pays. Du point de vue de l’industrie, nous ne voudrions pas que le pays devienne un autre Venezuela qui, au fil des ans, est passé de l’un des principaux marchés de l’aviation sur le continent à une connectivité internationale très limitée »…
Aerolineas Argentinas a d’autre part dévoilé un 737-800 (LV-GOO) affublé d’une livrée rétro des années 80, et ce avant les célébrations de son 70eme anniversaire en décembre prochain. Elle avait décollé pour la première fois en 1950, après la fusion un an plus tôt de quatre compagnies aériennes locales.
Volvió uno de nuestros diseños más emblemáticos. El LV-GOO ya está listo.
El pasado se hace presente. #Aerolíneas70años ✈️🇦🇷 pic.twitter.com/5FdQbeD4sg— Aerolíneas Argentinas (@Aerolineas_AR) September 7, 2020
https://twitter.com/Aerolineas_AR/status/1302954951044464642
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